Année :

Maya Hatakeyama

(Aurora Pink)

Rika Inoue

(Aurora Blue)

Kisaki Tokumori

(Moebius-1)

Shin Fubuki

(Fubuki)

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Vêtue d'un costume inspiré de celui de la célèbre BISHOUJO KAMEN POITRINE (je vous jure qu'elle s'appelle vraiment comme ça), Aurora est un personnage récurrent des productions pour adultes de la maison mère de ZEN PICTURES; mais elle a aussi été l'héroïne d'une histoire en deux parties éditée par ZEN. Différence notable: alors que l'Aurora de la maison-mère est, pour des raisons légales évidentes, majeure et vaccinée, celle de ZEN est une U-15. Je devrais plutôt dire "celleS de ZEN", car elles sont deux: Aurora Pink et Aurora Blue.


De son vrai nom, Momoko Oda, Aurora Pink est une agente de la Défense Terrienne et, en tant que telle, elle affronte régulièrement la Black Gundan (légion noire) de Dokuro Kamen qui, comme son nom l'indique, dissimule ses traits derrière un masque en forme de tête de mort. Les deux autres principaux membres de Black Gundan sont le Dr Gil, le savant fou de service, et Moebius-1, la sexy-méchante de service (incarnée par Kisaki Tokumori qui, comme à son habitude, cabotine avec un plaisir communicatif).






Si elle travaille d'abord en solo, Aurora Pink se voit rapidement adjoindre une partenaire: Shouko, alias Aurora Blue. Et suivant le principe du duo que tout oppose, Aurora Pink est aussi sérieuse, professionnelle et intelligente qu'Aurora Blue est exubérante, étourdie et pas très futée. La preuve: dès leur première mission ensemble, elle oublie d'emporter son morpher et se retrouve dans l'incapacité de se transformer.





Il faut dire que les trois premiers diptyques de la collection HEROINE KIKI IPPATSU Jr reposent sur un principe commun: bien qu'ils mettent en scène un duo d'héroïnes costumées, chacune des deux parties n'en montre qu'une seule en costume tandis que l'autre reste en civil. Ainsi, dans le premier volet, Aurora Blue ne peut pas se transformer parce que cette étourdie a oublié son morpher, et dans le deuxième, Aurora Pink est trop affaiblie des suites des blessures reçues dans le premier pour pouvoir se transformer.




Chacune des deux parties repose sur la même trame scénaristique: Black Gundan ourdit un plan maléfique résumé en quelques lignes de dialogue et qu'on se dépêchera d'oublier ensuite (ainsi, dans la deuxième partie, il est question d'un savant enlevé mais il n'apparait que dans deux scènes et le spectateur a largement le temps d'oublier son existence entre les deux), la Défense Terrienne charge nos deux héroïnes de déjouer ledit plan maléfique, celle qui est en civil se fait capturer, celle qui est en costume tente de la délivrer mais se fait capturer à son tour et subit une série de tortures avant d'être délivrée par l'héroïne en civil qui s'est évadée toute seule entretemps, et il ne leur reste plus qu'à dégommer les boss de fin de partie.








La ressemblance entre les deux parties est d'autant plus flagrante que dans les deux cas, les boss sont vaincus par Aurora Blue (un comble puisqu'elle est censée être la plus incompétente des deux) et surtout, que ce sont les mêmes! En effet, bien que tués dans la première partie, Moebius-1 et Dokuro Kamen reviennent en pleine forme dans la deuxième, la première expliquant que le Dr Gil l'a ressuscitée sous forme d'androïde, et le deuxième se contentant de dire qu'il a survécu à ses blessures.





La seule vraie différence entre les deux volets est le personnage de Fubuki, un agent de la Défense Terrienne au look de cowboy qui assiste les deux héroïnes dans la deuxième partie et pour qui Aurora Blue a le béguin.





On s'en serait douté, le jeu d'actrice des deux interprètes principales donne plus l'impression de regarder deux écolières jouant aux super-héroïnes dans la cour de récréation de leur école que celle d'assister aux exploits de deux authentiques super-justicières. Il faut cependant avouer que Maya Hatakeyama (Aurora Pink) est plutôt douée pour les scènes de combat, à la différence de Rika Inoue (Aurora Blue), qu'on retrouvera dans le rôle de la méchante Hellcat dans SAILOR SOLDIER et qui constitue une sérieuse rivale pour Kisaki Tokumori en ce qui concerne les mimiques ridiculement outrées.






Si ce premier volet des HEROINE KIKI IPPATSU Jr ne possède pas un scénario très élaboré, il se laisse regarder grâce aux scènes d'action plutôt réussies de Kisaki Tokumori et de Maya Hatakeyama, tandis que le personnage d'Aurora Blue apporte une sympathique dose d'humour. En revanche, la "conclusion surprenante" annoncée sur la jaquette de la deuxième partie est plus un cheveu dans la soupe qu'un twist fredricbrownien.