Année :
2008
Genre : Egorge déployée.
Durée: 1 h 05
Avec:
Aya Katoo
(Shiori Ayakawa)
Ayumi Onodera
(Mika Shiratori)

Télécharger le film :
S'abonner à ZEN PICTURES pour visionner le film :

Les légendes urbaines ne sont pas l'apanage des Etats-Unis car on en rencontre aussi au Japon. ZEN PICTURES adapte ici l'une des plus célèbres: celle de KUCHISAKE ONNA, la femme à la bouche déchirée.


Selon cette légende, une femme, dont le bas du visage est dissimulé derrière une écharpe, aborde les gens dans la rue en leur demandant "Watashi, kirei?" (Suis-je jolie?). En cas de réponse affirmative, elle enlève son écharpe, révélant une bouche fendue jusqu'aux deux oreilles en demandant "Kore demo?" (Même comme ça?) Que la réponse soit "oui" ou "non", elle vous tuera quand même (à l'arme blanche la plupart du temps, mais dans certaines versions, elle tue ses victimes... avec ses dents!). Votre seule chance est donc de lui répondre qu'elle est quelconque.


Kuchisake Onna a déjà inspiré de nombreux films et mangas.

Dans la version de ZEN PICTURES, une série de meurtres sont commis par une femme masquée armée d'un couteau. Ces meurtres éveillent l'intérêt de Shiori Ayakawa, une lycéenne révant de devenir journaliste, qui se met en tête d'élucider ces meurtres avec l'aide d'Akimoto, un camarade de classe.


Kuchisake Onna a encore frappé !


Shiori et Akimoto, deux futurs grands journalistes d'investigation. Si, si !

Leur seul indice: une chanson fredonnée par la meurtrière (en fait, une reprise de "Sora", le générique de fin d'une autre production ZEN, MIRAI ONNA NINJA RAIAN, rebaptisée "Tsukikage" en hommage au personnage interprété par Ayumi Onodera dans son tout premier film, KAGERION) et qui était autrefois interprétée par Mika Shiratori, une jeune chanteuse (facétieusement créditée comme la véritable interprète dans le générique de fin) à la carrière prometteuse et qui a pourtant disparu du jour au lendemain. Personne ne connaît les raisons de sa disparition, ni ce qu'elle est devenue, pas même son imprésario de l'époque. Du moins, c'est ce qu'il prétend...


L'ancien imprésario de Mika ...


... habite au 6° étage ...


... d'une maison de 2 étages.


Heu ... Y a pas un truc qui cloche, là ?

En réalité, si Mika était une personne adorable avec ses admirateurs, elle était narcissique et capricieuse en coulisse (qui a dit "cliché"?). Un soir, elle eut une violente altercation avec son imprésario, allant jusqu'à le menacer d'un couteau et, en voulant la désarmer, ce dernier la blessa horriblement au visage. Rendue folle par la perte de sa beauté, Mika se balaffra l'autre moitié du visage, histoire de faire symétrique. Depuis, elle tue tous ceux qui l'ont connue avant son accident ou qui ont le malheur de croiser son chemin. La seule personne qu'elle tolère est son imprésario, qui l'héberge dans une pièce secrète de son domicile, à la fois par culpabilité, mais surtout parce qu'il l'aime malgré son horrible blessure.


L'imprésario, à l'époque où il se faisait des cheveux.


Visiblement, Mika n'avait pas beaucoup de moyens pour tourner son clip.


Les posters et jaquettes de Mika sont en réalité des photos
promotionnelles d'autres films Zen avec Ayumi Onodera.

Une histoire classique, mais efficace, qui souffre du manque de moyens habituel de ZEN PICTURES. Si ce n'est pas trop génant dans leurs histoires de super-héros, où une certaine kitscherie fait partie du genre, ça l'est beaucoup plus dans un film "réaliste". Celà n'empêche pas quelques scène très réussies, comme la scène d'ouverture montrant un des meurtres de Kuchisake Onna, ou celle où Mika sombre dans la folie, occasion pour Ayumi Onodera de nous offrir un véritable numéro d'actrice. Celle-ci réussit d'ailleurs à camper un personnage à la fois terrifiant et émouvant. Elle est bien aidée par un maquillage irréprochable: alors que d'autres adaptations filmiques de la légende de Kuchisake Onna se contentent de vagues cicatrices aux coins de la bouche, Zen Pictures donne vraiment l'impression d'une bouche déchirée au couteau. De plus, afin d'accentuer l'impact, le réalisateur attend la dernière partie du film pour nous révéler le vrai visage de Mika (la plupart du temps, elle porte un masque où est filmée dans la pénombre).


Kuchisake Onna a un sens inné de la décoration d'intérieur.


Notez le placard bien visible derrière le gyrophare,
ou comment remaker sans le faire exprès les génériques des Y A-T-IL UN FLIC ..?

Au final, cette "CANDYMAN au féminin" constitue un récit de suspense et d'horreur efficace, bien que conventionnel, jusqu'à la conclusion ouverte habituelle de tout slasher. On aura juste quelques regrets en pensant à ce qu'aurait pu donner le même scénario avec plus de moyens.


Coupez!