Année :
2006
Genre : Sbire Academy.
Durée: 3 h 10
Avec:
Ayumi Onodera
(Mayumi / Brave Blue)
Yui Akamatsu
(Wakaba)
Hikari Gonoi
(Aiko)
Yuu Yamaguchi
(Misato)
Manami Tsuji
(Maya)
Chisa Fukushima
(Mutsumi)
Serina Ogawa
(Mei)
Riko Toyonaka
(Michika)
Ayaka Tsuji
(Moe)
Kotomi Onodera
(Yae)

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Ceux qui ont vu "Austin Powers" se souviennent certainement de cette scène où, juste après qu'Austin ait abattu un des sbires du Dr Denfer, on nous montre la famille et les amis du disparu désespérés d'apprendre sa mort et se demandant pourquoi on ne pense jamais aux proches des sbires. Ils auraient été probablement ravis de savoir que ZEN PICTURES consacre toute une collection, les ONNA SENTOUIN MONOGATARI, à la vie secrète des sbires; le tout premier volet étant consacré à leur recrutement et à leur formation.




Ben oui, qu'est-ce que vous croyez? Les sbires, ça ne pousse pas sur les arbres, et à force de voir les héroïques Brave Rangers massacrer les leurs à raison d'une vingtaine par épisode, l'organisation maléfique Jadoura finit par être confrontée au problème du renouvellement de son personnel. Et là, pas question d'afficher une annonce dans les locaux de l'ANPE: "Société à but de conquête du monde recherche sbires pour servir de chair à canon. Travail payé en coups de pieds au cul. Pas de 35 heures car il n'y a que 24 heures dans une journée. Pas de congés payés car pas de congés du tout. Pas de retraite car vous vous serez probablement fait tuer avant. Avantages: (mal) nourri, (mal) logé et vous avez un joli uniforme." Avouez que ce n'est guère motivant...



Halte au massacre des sbires!


Il reste donc la solution de recruter de force leurs hommes (ou plutôt leurs femmes, dans le cas présent). Malheureusement, il semble que les critères de sélection de Jadoura soient un peu bizarres. Qu'ils enlèvent une infirmière, c'est cohérent parce qu'elle est également karatéka. Une championne universitaire de tennis, ça pourrait aller aussi s'ils ne se trompaient pas de personne en enlevant à sa place une looseuse homonyme. Par contre, quand ils enlèvent une idole chétive et pleurnicharde, on se dit qu'il ne faut pas chercher plus loin les raisons du chronique manque d'efficacité de leurs troupes.



Tiens? Je ne savais pas que les infirmières gardaient
leur tenue de travail pour rentrer chez elles.


L'infirmière Misato, la tenniswoman Aiko et l'idole Wakaba.
Il va falloir faire de ces trois femmes des guerrières d'élite. C'est pas gagné...


Dans le cas d'Aiko, le costume a nécessité quelques retouches.


L'équipe de FBI: PORTES DISPARUS n'étant pas disponible, on pourrait s'attendre à ce que ce soient les Brave Rangers qui enquêtent sur ces enlévements, sauf qu'ils s'en désintéressent complétement; à l'exception de Mayumi, alias Brave Blue, qui après avoir empêché un quatrième enlévement, prend la place d'une des soldates de Jadoura pour infiltrer leur base et délivrer leurs prisonnières. Malheureusement, elle est vite démasquée et capturée par une super-guerrière... qu'on ne verra plus par la suite.



Brave Blue incognito.


On peut être une super-guerrière et n'avoir aucun goût pour s'habiller.


Le vieux truc de la prise d'otage pour interdire à
l'héroïne de se défendre, ça marche à tous les coups.


Misato, Aiko, Wakaba et Mayumi vont ensuite être confiées à Maya, Michika, Mei et Mutsumi qui vont se charger de leur formation. Rôles de méchantes oblige, le surjeu est de rigueur pour leurs interprètes; mais dans le rôle de Maya, Manami Tsuji va tellement loin dans le genre que les trois autres ont l'air sobres à côté.



Les quatre pestes en chef.


Maya (au centre), la cheftaine et la coach de Wakaba.
Sadique jusqu'aux dents qu'elle a fort longues.


Michika, la coach de Misato, reconnaissable à son masque.
Catcheuse exclue du ring à cause de sa facheuse tendance à tuer ses adversaires.
La grosse brute de service, mais un seul coup bien placé suffira à la mettre K.O.


L'aristocratique Mei, alias la coach d'Aiko.
Teigneuse comme la peste... Et alcoolique avec ça!


Mutsumi, méchante tourmentée et coach de Mayumi.


Les quatre pestes en chef vont imposer à nos héroïnes un entrainement à base d'exercices intensifs, de tortures physiques et psychologiques et de lavages de cerveau. La fragile Wakaba devient rapidement leur souffre-douleur préférée, sauf pour Mutsumi qui voue une haine particulière à Mayumi. Il faut dire que les Brave Ranger ont accidentellement tué sa famille lors d'une de leur mission et qu'elle a rejoint Jadoura pour se venger. Rongée par le remord et le doute en apprenant cela, Mayumi devient particulièrement sensible aux lavages de cerveau de Jadoura, à qui elle prouvera sa fidélité en attaquant son ancienne équipière, Brave Yellow, qui se retrouve à l'hôpital.



- Répétez après moi: "Iiiiii!"
- Iiiiii!


Le rude entraînement de la Sbire Academy.


Y en a marre! On fait grève sur le tas!


Par la suite, nos apprenties soldates vont faire la connaissance de Moe et de Yae (enfin, surtout de Moe, Yae n'ayant qu'un rôle décoratif), deux guerrières d'élite formées par Jadoura depuis leur naissance. Exaspérées par les traitements que leurs infligent Maya & co., les apprenties soldates demandent à Moe de les former. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est une formation accélérée: il suffira, en effet, à Moe de donner deux-trois conseils à nos héroïnes pour que celles-ci soient enfin en mesure de botter les fesses de leurs tyranniques coachs.



Yae et Moe: ne vous fiez pas à leur âge, elles sont redoutables.


Même les quatre pestes en chef s'écrasent devant elles.


Moe est une guerrière d'élite, alors elle dort à la dure.


Pour la petite histoire, Kotomi Onodera, qui interprète Yae, est la soeur
d'Ayumi (Mayumi) et entre deux scènes, elle s'exerce à la coiffure.


Si la première partie (TORAWARETA SHOUJOTACHI = Filles capturées) était consacrée à l'enlévement des quatre héroïnes et la deuxième (KOWASARERU SHOUJOTACHI = Filles brisées) à leur "entraînement", la troisième (HANGYAKU SURU SHOUJOTACHI = Filles révoltées) raconte leur vengeance contre leurs geôlières qu'elles affrontent dans des combats à mort. Je redoutais une certaine répétitivité dans ce troisième volet, à l'image de la première partie qui était conçue comme quatre sketchs reposant tous sur la même trame (présentation de l'héroïne nous montrant combien sa vie n'est pas rose, suivie de son enlèvement et de quelques sévices en guise de bizutage); mais finalement, les quatre combats sont suffisamment variés pour qu'on échappe à ce problème. Evidemment, à quelques exceptions près comme Ayumi Onodera, Ayaka Tsuji ou les cascadeurs qui incarnent les Brave Rangers et les autres soldats de Jadoura, le manque d'expérience de combattante des comédiennes est assez flagrant, même si les combats sont relativement soignés, à défaut d'être toujours crédibles, et qu'Hikari Gonoi a fait des progrès notables depuis le calamiteux WITCH HUNTER SAYAKA.



Choisis une arme! Moi, je prend mon fouet.


Heu... Et moi, je prend ce tuyau de plomb qui trainait bêtement par terre.


Concernant leur jeu d'actrice, il faut bien avouer que, sans être catastrophique, il plombe parfois l'aspect dramatique de certaines scènes: quand Yui Akamatsu nous livre la scène de larmes la moins crédible de l'histoire du 7e art (Commentaire de ma cousine: "On a de la peine pour elle, mais pas parce qu'elle pleure."), quand Hikari Gonoi semble passer le plus clair du film à se retenir de rire (ce qui correspond d'ailleurs à son état normal), ou quand nos héroïnes sortent d'une séance de lavage de cerveau en affirmant haïr les Brave Rangers sur un ton parfaitement neutre.



"Ouin! Ouiiiiin!"
Et l'Oscar de la meilleure actrice est attribué à ... quelqu'un d'autre.


Magie du faux raccord:
Wakaba change cinq fois de costume dans ces scènes censées s'enchaîner.


Le chef de Jadoura, tel qu'il apparaît à la toute fin de la saga.


Malgré ces quelques critiques qualitatives et une première partie assez monotone, ONNA SENTOUIN MONOGATARI est une bonne surprise. L'idée de mettre en vedette des "sentouins", personnages anonymes et interchangeables des tokusatsus normaux, est originale et permet de casser les conventions du genre: les "héros de la justice" sont des hypocrites qui ne se soucient guère des dommages collatéraux de leurs combats, les soldats qu'ils massacrent ne sont finalement que des victimes lobotomisées de Jadoura, certaines "méchantes" se révèlent assez sympathiques (Moe) ou victimes d'un destin tragique (Mutsumi et, bien sûr, les quatre héroïnes), etc. Quant à la conclusion, elle est aussi ouverte qu'immorale. Bref, la trilogie est chaudement recommandée, mais attention: le troisième volet n'est disponible qu'en téléchargement ou en supplément du magazine Super-Heroine Land 3.



"Cette histoire est une fiction?" Hé bien, ils font bien de le préciser, parce que j'avais un doute!