Année :
2005
Genre : I see dead people.
Durée: 1h24

Avec:
Ryô Shihono
(Sae Ninomiya)
Yui Akamatsu
(Haruka Kurokawa)
Kei Akamatsu
(Reiko)

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Bien que sorti un an plus tôt et chez un autre éditeur, YÛREI GAKUEN NINOMIYA SAE - JITSUROKU KAIDAN SHINEN présente de nombreux points communs avec la série RYÔ-CHAN dont je vous avais parlé dans une précédente chronique: Task Nakashima derrière la caméra et Arisa Kamishima à l'écriture, sans oublier de nombreuses actrices communes dont Ryô Shihono dans le rôle principal, sauf que cette fois, elle ne joue pas son propre rôle mais celui d'une lycéenne nommée Sae Ninomiya. Le ton y est cependant différent, l'histoire délaissant le cosplay et l'humour loufoque pour une enquête dans le monde des fantômes japonais. Une histoire présentée comme authentique, d'ailleurs, mais en tant que sceptique, j'en doute.


Pour Sae Ninomiya (Ryô Shihono), tout commence par l'arrivée d'Haruka Kurokawa (Yui Akamatsu) dans sa classe. Cette nouvelle élève se montre solitaire et taciturne et Sae est la seule à persévérer dans ses tentatives de fraterniser avec elle, tant et si bien qu'Haruka finit par lui révéler son secret: elle possède une poupée qui lui permet de voir et de converser avec les fantômes, un pouvoir qu'elle transmet aussitôt à Sae. Mais si la cynique Haruka vit ce don comme une malédiction, Sae y voit plutôt la possibilité d'aider les fantômes à trouver le repos.


Sae Ninomiya, élève normale.


(Même si sa famille l'est beaucoup moins.)


Haruka Kurokawa, élève paranormale.


Oh-oh-oh, jolie poupée.


I see dead people.

Haruka et Sae ne sont d'ailleurs pas les seules personnes à posséder ce pouvoir, puisque Reiko (Kei Akamatsu), l'infirmière du lycée, est également capable de voir des fantômes. (Est-ce parce que Kei Akamatsu est la grande sœur de Yui qui joue le rôle d'Haruka? Ou bien parce que "Rei" signifie "fantôme"?) En tout cas, celle-ci prend la chose avec décontraction, au point de trouver parfaitement normal qu'un fantôme squatte son infirmerie.


Ben quoi ? Tu n'as jamais vu un fantôme dans une infirmerie ?

Une occasion de mettre ses dons en pratique se présente à Sae Ninomiya lorsque le frère d'une de ses camarades de classe se retrouve dans le coma après avoir croisé une revenante dans un sanctuaire shinto (à noter que "Ninomiya" peut se traduire par "deux sanctuaires shintos"). Dans les jours qui suivent, la liste des victimes de cette revenante va en s'allongeant. Aussi, accompagnée d'une amie boulimique qui sert de (dispensable) faire-valoir comique et d'une adulte responsable qui leur sert de chauffeur (Arisa Kamishima qui est également la scénariste du film), Sae va chercher à rencontrer ce fantôme afin d'élucider les raisons de ses actes et peut-être lui permettre de trouver le repos et de guérir le frère de son amie.


La-la-la-la-la, il ne peut rien nous arriver d'affreux.


Provoquer les fantômes nuit gravement à la santé.


Ca, c'est encore un coup de Rascar Capac!

Il faut bien reconnaître que la fantôme en question a bien étudié le guide du "Fantôme Japonais Pour Les Nuls" et compile la plupart des clichés du genre: mouvements saccadés et désarticulés, déplacements en rampant, apparitions furtives aussi discrètes que flippantes, regard halluciné, look de zombie, émission de bruits bizarres, sang qui coule de nulle part, lumières qui s'éteignent toutes seules, musique de karaoké qui change sans raison ... Mais bon, le genre est tellement codifié que rares sont les spectres japonais qui échappent à ces stéréotypes. Et il faut bien reconnaître que l'interprète de cette revenante est bonne actrice et que ses origines sont réellement touchantes.


Jeu : trouve le fantôme caché dans ces images.


Le fantôme utilise le karaoké pour transmettre des messages incompréhensibles.


Si vous croisez un fantôme, fuyez ventre-à-terre.


Bouh !


Elle était nettement plus présentable de son vivant.


Elle va beaucoup moins bien marcher, maintenant.

Le scénario est signé Arisa Kamishima à qui on devait déjà celui de POLICE-NA RYÔ-CHAN. Même si quelques petites touches d'humour ne sont pas oubliées, le ton est beaucoup plus sérieux et l'intrigue nettement plus rapide à se mettre en place. Malheureusement, on retrouve le même défaut des personnages secondaires qui ne servent à rien (Pourquoi, mais pourquoi cette faire-valoir comique pas drôle!? Pour rendre hommage à Jar Jar Binks?).


Pour vous donner une idée, voici la sidekick en question.


Je suis pas très rassurée. Et si on confiait cette enquête à Buffy, plutôt ?


Finalement, c'est plutôt tranquille.


OK, j'ai rien dit.

Niveau bonus, outre un CD-rom de photos de tournage, on a droit à un making of consistant surtout en des interviews d'Arisa, de Ryô et de Yui, à un clip de Ryô chantant la chanson principale, et à deux séquences montrant respectivement Ryô et Yui posant en maillot de bain. D'ailleurs, une grosse différence avec la trilogie RYÔ-CHAN est qu'à l'exception de deux scènes de piscine, le film évite soigneusement le cosplay et les tenues sexy. Ce qui n'empêche pas quelques plans petit-bateau tombant comme autant de cheveux dans la soupe.


Allez, un petit exorcisme, et on n'en parle plus !


Tout est bien qui finit bien, le frère est sorti du coma.


Bon, d'accord, les autres victimes du fantôme sont toujours décédées, mais à part ça, tout est bien qui finit bien.

Même s'il est beaucoup moins angoissant que ne le suggère son trailer et ne fait pas preuve de beaucoup d'originalité dans le genre très codifié des fantômes japonais, YÛREI GAKUEN NINOMIYA SAE - JITSUROKU KAIDAN SHINEN met en scène une revenante d'abord effrayante puis touchante quand on découvre ses origines. Quant au concept de départ, avec son groupe d'écolières menant des enquêtes occultes dans le but d'aider aussi bien les vivants que les morts qui ne peuvent trouver le repos, il possède beaucoup de potentiel et il est donc dommage que les aventures de Sae Ninomiya se résument à ce seul film. Petite consolation: ça nous aura évité de retrouver sa sidekick comique dans une suite.


Chronique approuvée par Ninomiya père.
Toku-Actrice(s) :