Année :

Maya Sakita

(Harumi)

Hiromi Nishiuchi

(Aki)

Miki Komori

(Miyuki)

Ichie Tanaka

(Yooko)

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Parfois, entre deux films de super-héroïnes, il arrive que ZEN PICTURES mette en scène des héroïnes "normales" comme des lycéennes détectives (R.Y.U.), des tueuses à la solde du gouvernement (ASSASSINS) ou des catcheuses (GRADOL CUTIE WRESTLING); mais même dans ces cas-là, ils peuvent rarement s'empêcher de glisser quelques éléments super-héroïques (tenues hautes en couleur, adversaires masqués, morts surréalistes...). Parmi les films de cette catégorie, nous trouvons STRAWBERRY KILLERS et ses quatre héroïnes ayant en commun la maîtrise des arts martiaux et un goût prononcé pour les tenues nous rappellant combien est floue la frontière qui sépare la mini-jupe de la ceinture en matière de longueur.


Tout d'abord, les soeurs Kyuujyoo, Harumi et Aki, qui cherchent à élucider la mort de leur père, assassiné le jour même de son anniversaire, et à punir l'organisation mafieuse responsable de sa mort. Leurs méthodes pour se venger n'ont cependant pas grand chose à voir avec celles de Charles Bronson, puisqu'elles consistent surtout à téléphoner au chef de l'organisation pour le narguer ou à pirater son système informatique pour en changer le mot de passe, et quand elles tirent sur un des criminels, elles font exprès de le rater! Ce ne sont plus les Strawberry Killers, ce sont les Strawberry Jokers!






Les agissements des deux soeurs attirent l'attention de la policière Miyuki qui charge un de ses hommes, Oomiya, de les surveiller. Oomiya va donc se faire passer pour un détective privé, fournissant à Harumi et Aki les informations dont elles ont besoin pour continuer leur enquête, tout en les surveillant pour les empêcher de commettre l'irréparable. Miyuki n'apparaît pratiquement pas dans la première partie, mais fera équipe avec les deux soeurs dans la deuxième, après qu'Oomiya ait été abattu par l'organisation.




Quand au quatrième et dernier élément féminin du film, il s'agit de Yooko, la meurtrière présumée du père des deux héroïnes.




Yooko n'est cependant pas la principale méchante de l'histoire, ce rôle étant tenu par un tueur à la force herculéenne, dissimulant un visage défiguré (ou plutôt un masque caoutchouteux peu convaincant) derrière un masque blanc évoquant à la fois le Fantôme de l'Opéra, Jason de VENDREDU 13 et la muselière d'Hannibal Lecter dans LE SILENCE DES AGNEAUX.




Tout ce beau monde va s'affronter réguliérement, privilégiant à chaque fois le combat à mains nues (ou au sabre, à la rigueur) à une balle entre les deux yeux, pourtant plus efficace; mais c'est vrai que "Harumi abat Yooko d'une balle dans la tête à la 10eme minute du métrage", c'était un peu court comme scénario. A la rigueur, le tueur masqué préférera utiliser la bonne vieille méthode du "piège mortel" en enfermant les héroïnes dans une pièce remplie de gaz toxique, mais commettra l'erreur classique de les laisser sans surveillance pour leur permettre de s'échapper.





Avec tout ça, on a du mal à croire que le Japon soit célèbre pour être le pays le plus sûr du monde! En revanche, la réputation d'extrême politesse de ses habitants n'est pas usurpée, la preuve:



Malgré quelques invraissemblances et la mort loufoque du méchant principal, STRAWBERRY KILLERS bénéficie d'une intrigue policière assez bien ficelée ponctuée de nombreux combats où les quatre actrices principales se montrent bonnes combattantes, particulièrement Miki Komori dans le rôle de Miyuki. Ah, j'allais oublier... Au cas où vous vous demanderiez d'ou vient ce titre bizarre, STRAWBERRY KILLERS: