Année :
2007
Genre : Machinations et machines à sous.
Durée: 3 épisodes de 1 h

Avec:
Nao Nagasawa
(Moe)
Takashi Yamauchi
(Pinch)
Erina Ozawa
(Sayaka)
Yuka Kyoomoto
(Mana)
Soosuke Sugiura
(Vitaici)
Akane Suzuki
(Kurura)
Sayaka Morimoto
(Fujiko)
Emi
(elle-même)

Le commander sur cdjapan : http://www.cdjapan.co.jp/detailview.html?KEY=LPDD-6001




On ne compte plus les mangas reposant sur le schéma suivant: un(e) jeune novice se découvre une passion pour un jeu, un sport, la cuisine, le théatre ou toute autre activité (rayez les mentions inutiles) et, à force de courage et de persévérance, devient un(e) expert(e) en la matière. Cette trame a le double avantage de vanter les mérites de la persévérance aux lecteurs, tout en les initiant aux trucs et astuces du thème choisi (Même si on sombre parfois dans le surréalisme le plus total, cf le foot dans Captain Tsubasa alias Olive & Tom en VF). Dans le cas de Mainichi Ga Suroyobi de Miki Kuwagi, adapté en mini-série de 3 épisodes, le thème choisi a de quoi surprendre le public non-Japonais puisqu'il s'agit des "pachisuros", plus connues chez nous sous le nom de... machines à sous!


Il faut savoir que les machines à sous sont un jeu très populaire au Japon où elles reposent sur des règles beaucoup plus complexes que le simple fait d'actionner une manivelle dans le but d'alligner trois images identiques. Il existe même des magazines spécialisé comme Pachisuro Kooryaku Magazine, "kooryaku" pouvant se traduire par "soluce" (ne riez pas: on a bien des magazines consacrés au poker!). Emi, auteur de nombreux articles de référence pour ce magazine, a d'ailleurs collaboré au scénario de la série et joue son propre rôle dans chaque épisode où, interviewée par l'héroïne, elle donne des conseils sur les machines à sous utilisées dans lesdits épisodes.


Miki Kuwagi, l'auteure du manga d'origine.


Emi, dans son propre rôle.


Les machines à sous japonaises sont agrémentées de séquences animées qui accompagnent les parties.
En haut: "Ossu! Banchoo" (Yo! Caïd); en bas: "Hitoo Ten" (Trésor Légendaire).


Jackpot!

L'héroïne de la série, Moe Hagesawa est journaliste pour LunLun, un célèbre magazine de mode. Son seul problème: interviewer des mannequins dont le niveau d'étude semble se limiter au Bac à sable finit forcément par être très éprouvant pour les nerfs, au point que Moe supplie sa supérieure de lui confier un autre poste. Précisons qu'à la base, Moe n'est pas un personnage très sympathique: à l'image des modèles qu'elle interviewe, elle est superficielle, narcissique, égocentrique, maniaque de la propreté, etc. Mais patience: le scénario va très bientôt l'obliger à s'humaniser en la faisant tomber de son piédestal.


Mais c'est très intéressant, ce que vous me dites là, ma chèèèèère.


(Tu parles!)


Femme au bord de la crise de nerfs.

Pour la mettre à l'épreuve, sa supérieure l'envoie rejoindre la rédaction de Pachisuro Chookooryaku Magazine, magazine consacré aux machines à sous et référence évidente à Pachisuro Kooryaku Magazine. Il n'y a que deux petits problèmes: 1°) Moe est la seule femme de toute la rédaction, et 2°) Elle ne connaît strictement rien aux machine à sous.


Mon Dieu! Alors, c'est ça, une salle de rédaction masculine?


Mon Dieu! Alors, c'est ça, une femme journaliste?


Vitaici, le mâle dominant.


Mon Dieu! Alors, c'est ça, une machine à sous?


Respectons quelques précautions élémentaires d'hygiène, on ne sait jamais...

On peut donc résumer la situation de Moe comme suit:


Ses collègues ne la respectent pas: "Un thé, et que ça saute!"


Ses connaissances sur les machines à sous tiennent en trois mots: "Ha! Ha! Ha!"


Sa chaussure est cassée.


Et pour finir, c'est le moment que choisit son fiancé pour rompre.


Bref: ça va pas fort.

En désespoir de cause, quand Vitaici lui demande de réunir des données pour un prochain article, Moe se contente de recopier celles recueillies par un joueur professionnel, Pinch, qui était autrefois un ami de Vitaici (Pour la petite histoire, les deux acteurs forment le duo comique 360° Monkeys). Cette fois, c'en est trop! Vitaici, qui ne portait déjà pas Moe dans son coeur, demande à ce qu'elle soit renvoyée et le rédacteur en chef du magazine propose de régler la question par un duel de machines à sous entre Moe et Vitaici: si Moe perd, elle sera licenciée; dans le cas contraire, elle deviendra assistante rédactrice à la place de Vitaici. Moralité: si un jour, vous êtes en passe d'être renvoyé pour faute professionnelle, proposez à votre supérieur de jouer sa place à un jeu quelconque.


Moe se décide enfin à adopter une tenue de travail plus décontractée.
(Cependant, on ne la verra jamais avec la tenue qu'elle porte sur la jaquette. Remboursez!)


Forcément, ça fait de l'effet!

Moe va donc se préparer très sérieusement à ce combat auprès de trois habitués des salles de jeu:


Pinch, joueur professionnel brouillé avec son coiffeur.


Sayaka, fashion victim qui rigole tout le temps.


Mana, employée de salle au regard de cocker dépressif.

Grâce à leurs conseils et à leur soutien, Moe remportera le duel, gagnant ainsi le poste d'assistante rédactrice, le respect de ses collègues et le titre envié de "Pachisuro Queen" (Reine des machines à sous).


Attention, je veux un combat propre. Pas de coups en desous de la ceinture, tout ça...


Allez, Moe! Allez, Moe! Alleeeeez!!!

On enchaîne sur le deuxième épisode: suite à sa victoire, Moe est devenue une véritable star de la communauté des joueurs. On ne peut cependant pas dire que le succès lui soit monté à la tête... Ce serait un euphémisme! Préférant faire la fête et participer à des tournées promotionnelles plutôt que se perfectionner aux machines à sous, elle se brouille avec Pinch, estimant qu'elle n'a plus besoin de ses conseils. A son travail, elle se la coule douce, préférant déléguer ses tâches (y compris signer les autographes pour ses fans) à un Vitaici de plus en plus vindicatif. Bref, Moe est sur son petit nuage, mais elle ne va pas tarder à en dégringoler.


Le poste d'assistante rédactrice a des avantages.


Souviens-toi du vase de Soisson et va me faire un thé!


Tu t'es vue quand t'as bu?

Car s'il y a une personne à qui la soudaine gloire de Moe tape profondément sur les nerfs, c'est bien Kurara, mannequin vedette de LunLun, qui n'aprécie pas, mais alors pas du tout, que cette simple journaliste qui l'interviewait autrefois (et qui a, en outre, eu l'outrecuidance de la traiter de "superficielle") soit en passe de devenir plus populaire qu'elle! Cette animosité n'échappe pas à Vitaici qui voit là un excellent moyen de ruiner la réputation de Moe. Il organise donc un duel de machines à sous entre les deux femmes, duel à l'issue duquel Kurara inflige à Moe une défaite cuisante. Le mot "claque" serait d'ailleurs plus approprié, tant le scénariste semble décidé à ne rien faire dans la demi-mesure!


Le score de Kurara.


Le score de Moe.


L'avis de Kurara: Nananananère-euh!


L'avis de Vitaici: Yark! Yark! Yark! Yark!


Ca va pas fort 2: le retour.

Dans le même ordre d'idée, craignant sans doute que le spectateur puisse éprouver la moindre sympathie pour le personnage de Kurara, le scénario la dépeint comme la plus horripilante peste / tête à claques / enfant gâtée qu'on ait pu concevoir dans les parodies les plus jusqu'au-boutistes des soaps-opéras les plus caricaturaux!


Le premier qui la baffe a perdu.


Le premier qui me... quoi!? Je vous préviens: j'ai fait du sentai!
Pour Zen Pictures, d'accord; mais du sentai quand-même!

Après le passage obligé par la case "grosse déprime", Moe va remonter la pente grâce au soutien de ses amis (dont Pinch avec qui elle s'est réconciliée), redéfier Kurara et reconquérir son titre de "Pachisuro Queen". Bref, ce deuxième épisode, c'est Rocky 3 avec une bimbo à la place de Mister T.


Heu... C'est pas ce que vous croyez, hein! On est amis, c'est tout...

Troisième épisode, et les relations de travail entre Moe et Vitaici évoquent de plus en plus la cohabitation forcée entre G.I. et Irakiens, les attentats en moins. De plus en plus décidé à rabattre le caquet de Moe, Vitaici fait appel à une vieille connaissance, Fujiko. Bien que moins caricaturale et plus sympathique que Kurara, Fujiko ne s'annonce pas moins comme une concurrente redoutable pour Moe, puisque la première chose qu'elle fera en arrivant en ville sera de battre le record détenu par Moe. Il s'avère que Fujiko en pince pour Pinch et qu'elle n'aprécie donc pas, mais alors pas du tout, de voir Moe en sa compagnie. Pour se venger, elle lui pique ses deux meilleures amies, Sayaka et Mana.


Avec Fujiko, les parties de machine à sous sont aussi torrides que les interrogatoires de Sharon Stone.


Longue bouderie.

Furieuse, Moe décide de régler ça à sa manière: aux machines à sous (Avouez que vous l'aviez vu venir!). Ca tombe bien: pour promouvoir une nouvelle salle de jeu qui vient d'ouvrir, Pachisuro Chookooryaku Magazine organise justement un grand tournoi pour désigner une nouvelle Pachisuro Queen. Parmi les nombreuses participantes, on retrouve bien sûr Moe et Fujiko, mais aussi Sayaka et Mana. Toutes quatre s'étant très durement entraînées pour l'occasion.


Pour devenir une Pachisuro Queen, il faut beaucoup étudier...


Avoir des doigts musclés...


Des ongles impeccables...


Un bon timing...


Et surtout, beaucoup de café!

Là, les amateurs de clichés prédisent une victoire écrasante de Moe qui ne laissera à Fujiko que les yeux pour pleurer? Et bien, non! Le scénariste concluera ce tournoi d'une manière réellement inattendue (si vous devinez comment, félicitations!), avant d'enchaîner sur un épilogue où tout le monde se réconcilie avec tout le monde. Et tant pis pour les cyniques!


Les quat'z'amis sont heureux quand ils sont réunis.

Mainichi Ga Suroyobi aura clairement du mal à séduire un public non-japonais. D'une part, parce que l'engouement des Japonais pour les machines à sous n'est pas du tout le même que chez nous, mais aussi parce que l'histoire repose sur des valeurs typiques des séries japonaises, comme l'importance de l'amitié, du courage et de la persévérance, valeurs que l'héroïne, femme superficielle à la base, apprendra au cours de la série. Les râleurs trouveront tout ça "gentillet", mais avouez que ça fait du bien, de temps en temps. Pour finir, si cet article vous a donné envie de vous mettre aux machines à sous, un petit avertissement:


Attention: l'abus de machine à sous peut nuire à votre santé.

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