LA SÉRIE |
Si aujourd'hui l'informatique fait entièrement partie de notre quotidien, ça n'a pas toujours été le cas et dans les années 80, alors que l'ordinateur commençait à peine à se démocratiser, il exerçait une telle fascination qu'il entraîna une véritable mode de fictions reposant sur ses vertus et/ou dangers supposés, souvent de manière fort fantaisiste: Electric Dreams, Superman III, Tron ou Wargames sur le grand écran, Whiz Kids (Les Petits Génies) ou Automan sur le petit. Ce dernier avait d'ailleurs un producteur commun avec Tron en la personne de Donald Kushner, et reposait sur le même principe, mais inversé: alors que le héros de Tron était un humain qui se retrouvait transporté dans le monde des programmes, celui d'Automan était un programme qui agissait dans le monde des humains.
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BILAN |
Concept = 4,5 / 5 Automan est un buddy cop movie qui reprend le point de départ de Tron en l'inversant. Certes sa vision de l'informatique, typique des années 80, a pris un coup de vieux et paraît kitsch aujourd'hui, mais ça ne fait que renforcer son charme nostalgique.
Scénario = 3,3 / 5 Des intrigues policières classiques mais bien ficelées, indépendantes et sans réel souci de continuité, quitte à parfois ignorer des éléments restés en suspens à la fin, comme les girlfriends potentielles aussitôt oubliées ou le changement de personnalité d'Automan dans l'avant-dernier épisode. (Voir la section épisodes pour plus de détails.)
Humour = 4 / 5 Qu'il repose sur la personnalité candide d'Automan, le duo qu'il forme avec Walter, les réactions des témoins de ses apparitions ou des démonstrations de ses pouvoirs, ou les nombreux gags du genre slapstick, l'humour est omniprésent dans la série.
Héros = 4,5 / 5 En plus de pouvoirs originaux, Automan possède une personnalité qui lui est propre avec sa candeur, sa curiosité et sa façon de s'instruire en visionnant des films et séries qui apporte parfois un humour méta à la série. Face à lui, Walter Nebicher échappe aux stéréotypes habituels de l'informaticien nerd, sans doute parce que ce type de personnage était assez neuf à l'époque (pour être honnête, dans le pilote, il en a quelques caractéristiques qui sont heureusement vite abandonnées), et il prouve à plusieurs reprises qu'il est aussi doué pour l'action que pour la programmation. Il est plus le partenaire complémentaire d'Automan que son faire-valoir et il forme avec lui un duo fun évoquant fortement un père dépassé par la crise d'indépendance de son ado de fils.
Costume = 4,5 / 5 Un design unique et iconique, bien que clairement inspiré des tenues de Tron.
Personnages récurrents = 2 / 5 Très stéréotypés avec le supérieur ronchon et vieux jeu, le lieutenant badass qui se met régulièrement dans des pétrins d'où les héros doivent le sortir et le love interest dont la caractérisation se résume à être jolie.
Personnages secondaires = 2,9 / 5 Au fil de leurs enquêtes, Walter et Automan croisent de nombreux personnages sympathiques mais rarement mémorables.
Antagonistes = 2,1 / 5 Si on excepte le pirate informatique Ronald Tilson qui aurait pu faire un bon adversaire récurent si la série s'était prolongée, les adversaires sont peu originaux et se résument souvent à de simples gangsters, hommes d'affaire véreux et autres policiers corrompus. (Voir la section antagonistes pour plus de détails.)
Casting = 4 / 5 Tous les acteurs sont bons et on a souvent droit à de sympathiques guest-stars.
Véhicules = 3,5 / 5 L'autoplane (5 / 5) est un véhicule 100 % original, tandis que l'autocar (4 / 5) et l'autochopper (3 / 5) sont des véhicules existants réhaussés de bandes lumineuses bleues électriques qui leur donnent malgré tout un aspect qui leur est propre en évoquant les dessins polygonaux des premiers jeux en 3D. Seul l'autobike (2 / 5) a un design un peu décevant, en particulier à cause de l'inesthétique croix bleue à la place du phare.
Effets spéciaux = 4,6 / 5 Malgré quelques raccords visibles, ils sont d'une qualité exceptionnelle pour une série de l'époque ... et leur coût élevé est pour beaucoup dans la faible durée d'Automan.
Générique = 3 / 5 Le thème musical de Stu Philips est mémorable avec un côté musique électronique qui colle parfaitement avec le thème informatique de la série mais le générique est très conventionnel et se résume à un montage d'extraits de la série dont la seule valeur ajoutée sont les interventions de Cursor qui marquent les transition d'un acteur à l'autre. Il est suivi à chaque fois d'une séquence où Automan raconte ses origines en voix off. Si dans le premier épisode, il les présente comme authentiques ("This is the true story of Walter Nebicher."), ce n'est pas le cas dans les suivants où il dit juste "This is the story of Walter Nebicher." En revanche, dans la VF, l'intro de chaque épisode affirme que son histoire est authentique ("L'histoire que vous allez voir est vraie, c'est celle de Walter Nebicher.).
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NOTE FINALE = 14,3 / 20 |