Année :
2007
Genre : Supergaijin.
Durée: 1 h 05 (Partie 1)
1 h 00 (Partie 2)
Avec:
Delcea Mihaela Gabriela
(Carrie Sellers / Astrogirl)
Ichie Tanaka
(Akane)
David Hossein
(Thunder Knight)

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SCOOP! ZEN PICTURES ne se contente plus de pasticher les super-héroïnes Japonaises, voilà qu'il s'attaque aussi aux américaines! Assez logiquement, sa cible préférée est la version féminine du super-héros le plus connu, à savoir SUPERGIRL. ZEN s'était déjà attaqué au personnage à deux reprises (et je ne compte pas les versions "artistiques" de leur maison mère, ce serait trop long) avec STEEL ANGEL (dont l'ennemie jurée était interprétée par... un homme!) et MISTY JUNE (Helen de son prénom, dernière survivante de la planète Slater... Ca me rappelle quelque chose, mais quoi?). Même si ces prédécesseuses reprenaient certains éléments de la mythologie supermanienne, elles restaient assez éloignées de leur modèle, contrairement à la dernière adaptation non-officielle en date, ASTROGIRL.


Le personnage de Carrie Sellers, alias Astrogirl, étant un mix de Supergirl et de Superman, il n'est pas nécessaire de la présenter. Si? Bon, d'accord, mais en vitesse, alors.


Regardez! Dans le ciel! C'est un oiseau? C'est un avion?


C'est Astrogirl!


Elle possède une super-force.


Et en plus, elle fait du karaté.


Elle est invulnérable aux balles...


Ainsi qu'aux armes blanches...


Mais pas à un minerai radioactif vert d'origine extraterrestre, qu'on appellera "minerva" pour des raisons de copyright.


Elle fait souvent un rêve étrange et pénétrant, comme disait Verlaine.

Notre histoire commence à Chinatown, où Astrogirl déjoue une vente de drogue. Interrogé, l'un des trafiquants lui révèle que le chef du réseau se trouve à Tokyo. Astrogirl va donc se rendre au pays du Soleil Levant pour le mettre hors d'état de nuire.


Quelques stock-shots et hop, on est à Chinatown!


Quelle époque! Les catcheurs chinois font du trafic de drogue pour arrondir leurs fins de mois, maintenant!


Le Parrain (Marlon Brando n'était pas disponible).


Astrogirl se déguise en Clark Kent pour mener son enquête.


Ah, j'avais oublié: elle possède aussi une super-ouïe.


Dans la série des placements produits: le calendrier officiel de ZEN PICTURES, au fond à gauche!

Un peu perdue à son arrivée au Japon, Astrogirl fait la connaissance d'Akane, une journaliste. Et c'est là qu'on voit à quel point le Japon est un pays accueillant: Akane ne la connaît que depuis quelques minutes, et elle lui propose déjà de loger chez elle et de travailler avec elle au DAILY TAIYOO! Précisons quand même qu'à la différence de Lois Lane, Akane possède un cerveau en parfait état de marche et ne mettra pas longtemps à comprendre que Carrie et Astrogirl sont une seule et même personne.


Akane est une fan d'Astrogirl: "Je peux prendre une photo?"


Le directeur du DAILY TAIYOO grimace comme s'il était dessiné par Rob Liefeld.


Le DAILY PLANET: le seul journal à n'être imprimé que d'un seul côté!

Evidemment, Astrogirl se retrouve rapidement confronté au choc culturel:


Ah! Ah! La gaijin a oublié qu'il fallait se déchausser en entrant chez les gens!
"Gomen nasai! I forgot about Japanese style."


Ah! Ah! La gaijin ne sait pas se servir des toilettes japonaises!


Et Akane est trop endormie pour lui expliquer. Qu'est-ce qu'on se marre...

Ces quelques difficultés surmontées, Astrogirl va combattre quelques petits criminels locaux tout en continuant à traquer le Parrain. Malheureusement pour elle, ce dernier s'est trouvé un allié en la personne de Dosbelion, l'extraterrestre responsable de la détruction d'Astro, la planète natale d'Astrogirl, et qui est venu sur Terre pour finir le travail.


A voir ce film, on jurerait que la plupart des crimes au Japon sont commis par ces trois voyous.
(sans compter que ce sont les mêmes acteurs qui incarnent les sbires masqués du Parrain)



Dosbelion révèle au Parrain le seul point faible d'Astrogirl.

Astrogirl sera heureusement sauvée par un twist qui, s'il est surprenant (encore qu'il y avait quelques indices parfois contradictoires), n'en est pas moins hilarant (je préfère vous en laisser la surprise). Malheureusement, si Astrogirl réussit à vaincre Dosbelion, sa mésaventure lui vaudra un curieux changement de costume ainsi qu'une panne de ses pouvoirs, qu'elle ne retrouvera que progressivement.


Quel que soit son costume, elle a une ceinture "A" ... et des bonnets "G"!


Oh non, celle-là, elle est vraiment lourde!

C'est ce moment que choisit le Parrain pour lui envoyer deux nouveaux adversaires, et pas des moindres: Miss Jou, qui n'est autre qu'Akane ayant subi un lavage de cerveau et un traitement qui lui a donné une super-force, et surtout Thunder Knight, un criminel natif d'Astro qui veut profiter de l'occasion pour éliminer la seule personne sur Terre à pouvoir s'opposer à lui.


Mais puisque je vous dit que je ne veux pas jouer au docteur!


Akane est passée du côté obscur.


L'expression favorite de Thunder Knight: "Beuarglh!"


Ainsi que: "Mwah! Ah! Ah! Ah! Ah!"


Mais il peut aussi exprimer la colère...


La peur...


Ou la douleur.

L'exemple du comics SUPREME (un autre pastiche de SUPERMAN) nous a démontré qu'il y a deux façons de pasticher un mythe: un pastiche purement gratuit pour un résultat fade et sans âme (les premiers épisodes, par Rob Liefeld), et un pastiche intelligent qui respecte le matériau d'origine (toute la période scénarisée par Alan Moore, riche en mises en abyme et en clins d'oeil aux comics du Silver, voire même du Golden Age). Pour moi, ASTROGIRL se situe définitivement dans la deuxième catégorie, ses auteurs étant incontestablement des fans du comics d'origine. L'héroïne hérite ainsi de deux costumes qui reproduisent fidélement (à la différence du logo, pour tromper les ayant-droits) le costume original de Supergirl, et une version plus moderne, initialement créée pour la série animée mais rapidement intégré à la version comics. Quant à l'actrice principale, Delcea Mihaela Gabriela, c'est un véritable sosie de la Supergirl version papier... A part la poitrine qui évoquerait plutôt Powergirl (une Supergirl venue d'un univers parallèle); mais c'est assez logique: pour le public Japonais, difficile de faire plus exotique qu'une gaijin blonde aux yeux verts d'1m71 (la taille moyenne au Japon est de 1m60) et à forte poitrine! Le physique très athlétique de Gabriela est un plus pour le rôle. Par contre, il faut bien reconnaître que son jeu d'actrice est tout simplement catastrophique! A moins qu'elle n'ait voulu compenser le concours de cabotinage auquel se livre le reste du casting? Seule Ichie Tanaka, dans le rôle d'Akane, arrive à avoir un jeu naturel.


Si, si, je vous assure: elle souffre horriblement!
Bon, d'accord, on a plutôt l'impression qu'elle a mangé des huitres pas fraiches...

Pour la défense de Gabriela, il faut avouer qu'on ne pouvait pas s'attendre à des miracles en demandant à une actrice d'origine Roumaine de réciter des textes en Anglais de cuisine sous-titrés en Japonais. Justement, parlons en de ses répliques! Car entre les clichés et les fautes de grammaire, elles ne sont pas tristes! Morceaux choisis:
I'm most stronger than you!
You'll gonna be dead meat, Dosbelion!
You just go to hell!
Are you okay? Don't you know that it's impossible to face two people with a knife?
(le fait que les "two people" soient trois prouve qu'Astrogirl est une vraie blonde! (pardon aux blondes, tout ça...))
You two, stop it! (voir remarque précédente)
Go to hell and stay there forever!
Dans le même genre, le combat final entre Astrogirl et Thunder Knight dans lequel l'une parle en Anglais et l'autre en Astronien (le tout sous-titré en Japonais) sans que cela ne semble géner leur compréhension mutuelle est un véritable délice.


Le comble, c'est qu'on comprend parfois mieux les sous-titres que les dialogues!

On pourra critiquer l'amateurisme des effets spéciaux et le jeu de la plupart des acteurs, il reste que l'histoire n'est pas désagréable et n'aurait pas détoné dans un comics des années 80 (Aaaah, nostalgie d'une époque ou les comics n'étaient pas fait dans un but uniquement commercial mais avec un réel respect des personnages et des lecteurs!). Au final, ASTROGIRL se montre même meilleur et bien plus respectueux du matériau d'origine que des adaptations officielles comme SMALLVILLE ou LOIS & CLARK.


Bye-bye, comme on dit aux States.

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