Année :
2013
Genre: Crossover games.
Durée: 1h10

Avec:
Narumi Ôgawa
(Jeanne Blue)
Natsumi Chiba
(Jeanne Pink)
Noriko Fujioka
(Wonder Queen)
Ayaka Tsuji
(Sailor Ace)

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Vous aimez les crossovers, ces histoires où les héros d'au moins deux séries différentes se rencontrent pour s'affronter et/ou unir leurs forces contre un ennemi commun? Alors que diriez-vous d'un crossover où Kamen Rider, Lion Maru, Sailor Moon, Wonder Woman et les membres de deux équipes de sentai s'affrontent dans une arène pour sauver leurs proches? Impossible, me répondez-vous? Pas chez ZEN PICTURES, voyons. Bienvenue dans la BATTLE ZONE!


L'histoire démarre abruptement avec Jeanne Blue et Jeanne Pink, dernières survivantes de leur équipe, prisonnières de Geralda, leur dernière ennemie jurée encore en vie, qui leur inflige une bonne vingtaine de minutes de séance d'électrochocs entrecoupés de flashbacks nous expliquant comment les deux superhéroïnes ont été capturées.


D'habitude, les gentilles gagnent à la fin. Ici, c'est la méchante qui gagne au début.

Finalement, Geralda réalise qu'on en est déjà au premier tiers du film et qu'il serait peut-être temps que l'histoire démarre réellement. Aussi offre-t-elle à Jeanne Blue une chance de sauver sa partenaire en remportant un tournoi arbitré par un certain Judgeman. Il s'avère que c'est justement Judgeman qui a accru les pouvoirs de Geralda pour lui permettre de capturer ses deux ennemies et qu'en contrepartie, elle doit lui fournir une des deux prisonnières pour son tournoi tout en gardant l'autre en otage pour s'assurer de sa coopération.


J'aime bien le design du masque de Geralda, beaucoup moins le fait qu'il rende la plupart de ses répliques inaudibles.

Jeanne Blue n'est d'ailleurs pas un cas isolé puisque cinq autres superhéros venus d'autant de Terres parallèles sont également obligés de participer au tournoi pour sauver leurs proches. On regrettera au passage qu'à la différence de Jeanne Blue, aucun d'eux n'ait droit à une séquence de présentation. Heureusement, quelques répliques bien placées nous en apprennent suffisamment sur leur background.


Jeanne Blue, que nous connaissons déjà.


Gaia Red, leader des Gaia Rangers et seul participant à être remplacé par une doublure quand il est en costume.


Wonder Queen, la sœur cachée de Wonder Woman.


Shishi Ôgan (獅子王丸), clone de Lion-Maru dont le vrai nom s'écrit獅子丸.


Sailor Ace, proche cousine de Sailor Mercury de SAILOR MOON.


Kamen Soldier Z, Kamen Rider officieux doublé d'un antihéros plus anti que héros.

Les six participants se retrouvent donc téléportés en différents endroits d'une dimension appelée Battle Zone (le fait que ce soit censé être une autre dimension n'empêche pas la présence régulière de passants et de véhicules à l'arrière-plan) et chacun d'eux se retrouve face à un exemplaire de Judgeman qui lui explique les règles de ce tournoi où ils devront s'affronter à contrecœur dans des combats à mort.


Interrogé sur ses motivations, Judgeman répond qu'il fait ça ... pour tuer le temps.

Si Jeanne Blue parvient à vaincre son premier adversaire, elle ne peut se résoudre à le tuer. Aussi, après lui avoir rappelé que le sort de son amie dépend de sa victoire, Judgeman lui inflige une pénalité en drainant 50 % de son énergie. Inutile de préciser qu'avec un tel handicap, son adversaire suivant ne fait d'elle qu'une bouchée.


Coucou! C'est pour te rappeler qu'on tient toujours ta copine en otage.


Sachant qu'on est dans une production ZEN PICTURES, devinez avec quoi Judgeman va aspirer l'énergie de Jeanne Blue?


Réponse ...


TENTACULES !!!

De son côté, Jeanne Pink parvient à convaincre Geralda de la détacher pour l'affronter en combat singulier. Contre toute attente et malgré la nette différence de force entre les deux, Jeanne Pink remporte le combat et part rejoindre sa partenaire.


Pour la rejoindre, suis les flèches.


Peuh! C'est pas des flèches, ça. ÇA, c'est une flèche!

Pendant ce temps, le tournoi semble avoir été remporté par Kamen Soldier Z ... qui est aussitôt abattu par un tueur au service de Judgeman. Mais ce mauvais joueur n'a guère le temps de se réjouir car il s'avère que Jeanne Blue est toujours vivante et quand Jeanne Pink arrive à la rescousse, son tueur ne fait pas long feu face à leurs attaques conjuguées, laissant un Judgeman terrorisé seul face à deux superhéroïnes supervénèrs.


Ah bon? Je t'avais pas dit qu'on tuait le vainqueur du tournoi? Suis-je donc distrait!


Tiens, elle était pas morte, celle-là? Descends-la!


Vous allez rire, chef, j'ai plus de munitions.


Pas grave, on va faire ça à la main.


Mais-heu! Je suis sûr que le règlement du tournoi interdit de se mettre à deux contre un!


Leur nom, elles le signent à coups de pieds d'un X qui veut dire qu'elles savent pas écrire leur nom.


C'est ballot, mais c'est seulement maintenant que je réalise qu'aucune règle du tournoi n'interdit de massacrer l'arbitre.

Bien qu'elle n'ait triomphé d'aucun adversaire (Gaia Red ne compte pas puisqu'elle ne l'a pas achevé), Jeanne Blue est la seule participante encore en vie et a donc techniquement remporté le tournoi. En guise de récompense, elle demande au véritable organisateur du tournoi de la conduire sur les Terres parallèles d'où étaient originaires les autres participants et qui sont désormais livrées à leurs ennemis afin d'y rétablir la justice. Le film s'achève sur son départ alors qu'elle promet à Jeanne Pink de revenir un jour.


Pitiépastaper, pitiépastaper, pitiépastaper ...


Beam us up, Scotty.


J´attendrai que tu me reviennes à nouveau. J´attendrai, j´attendrai longtemps s´il le faut.

Je ne voudrais pas jouer les rabat-joie mais j'ai quand-même des doutes sur les chances de réussite de Jeanne Blue au vu de ses piètres performances dans le film. Après tout, le seul combat qu'elle aura remporté est celui où elle se sera faite aider par Jeanne Pink, même s'il faut reconnaître qu'elle est handicapée dans un premier temps par sa répugnance à tuer ses adversaires et ensuite parce qu'elle est privée de la moitié de ses forces.


Même pour le générique de fin, ils n'ont pas réussi à trouver une photo où elle n'est pas en position d'infériorité.


A titre de comparaison, voilà ce que ça donne pour les autres participants.

Finalement, la véritable héroïne du film, c'est Jeanne Pink, qui débute comme une benjamine fragile, craintive et vulnérable jouant les demoiselles en détresse pour justifier la participation de sa senpai au tournoi. Mais alors que le spectateur s'attend à ce que Jeanne Blue remporte le tournoi et délivre sa partenaire, c'est le contraire qui se produit quand Jeanne Pink se découvre de vraies capacités de combattante et triomphe de sa geôlière avant de partir secourir son amie.


Vaincue par une demoiselle en détresse, quel déshonneur!

BATTLE ZONE est placé sous le signe du recyclage. Ainsi Jeanne Pink et Jeanne Blue récupèrent des costumes utilisés dans JEANNE 3, lesquels étaient eux-mêmes des versions modifiés de ceux de Jewel Five. Même remarque pour les tenues des autres participants qui proviennent d'autres productions de ZEN PICTURES ou de GIGA, leur filiale spécialisée dans le porno.


Un avant-goût de ce que pourrait donner un crossover entre DC et les Power Rangers.


Ça, c'est pour avoir osé prétendre que mon costume était plus moche que celui d'Adrianne Palicki dans le pilote de 2011!

Dans l'ensemble, les combats sont assez variés et plutôt bien chorégraphiés même si on n'échappe pas à quelques pépites. Ainsi, lors de l'affrontement entre Sailor Ace et Kamen Soldier Z, alors que ce dernier tente de lui porter un coup de pied, ledit pied heurte bruyamment un mur et le pauvre acteur manque de peu de tomber.


C'est pas grave, coco, on la garde quand-même!

A en juger par les costumes recyclés sur d'autres productions, ZEN PICTURES n'a pas mis beaucoup de moyen dans ce BATTLE ZONE que son auteur semble avoir surtout créé pour satisfaire un fantasme de fan en faisant s'affronter ses superhéros préférés, comme le ferait un enfant sortant ses figurines fétiches de son coffre à jouets. Cela ne l'empêche pourtant pas de soigner les combats et surtout un scénario qui prend souvent le contrepied des attentes du spectateur et dont la véritable héroïne n'est pas celle que l'on croit.


Vu dans le making of: une nouvelle victime du redoutable chat hypnotiseur.