Année :
2007
Genre :
Coyotte Pretty.
Durée:
1 h 40

Avec:
Nao Nagasawa
(Naomi)
Yuu Hasebe
(Yuwa)
Aiko Kayoo
(Ai)
Michi Saitoo
(Miki)
Nanase Hoshii
(Nana)
Saaya Irie
(Sayaka)

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Quand elle ne chante pas en solo, Nao Nagasawa le fait au sein de groupes comme Sonic Megaphone (dont le nom fait référence à l'arme utilisée par le personnage qu'elle incarnait dans HURRICANEGER) ou Girl's Box. Ce girl band, composé de Nao, de Nanase Hoshii, d'Aiko Kayoo, de Michi Saitoo et de Yuu Hasebe allait d'ailleurs se révéler assez populaire pour que ses membres soient les vedettes d'une série TV, d'un téléfilm et du film qui nous intéresse ici: GIRL'S BOX – LOVERS HIGH.


En toute objectivité, on peut déjà dire que le film part d'un postulat de départ aussi commercial que casse-gueule, la rubrique "musical" de Nanarland nous rappelant combien est longue et douloureuse la liste des films reposant uniquement sur la gloire (parfois éphémère) d'une vedette de la chanson du moment. Toutefois, GBLH (c'est plus court) évite déjà un premier piège classique de ce genre d'"oeuvre" qui aurait consisté à faire jouer aux membres du groupe leurs propres rôles (ou plutôt, les rôles que leur auront créés leur manager), même si les noms des personnages dérivent clairement de ceux de leurs interprètes: Nao devient ainsi Naomi, Nanase: Nana, Aiko: Ai, Michi: Miki et Yuu: Yuwa. Même la junior idol Saaya Irie qui joue les vedettes invitées subit le même traitement et devient Sayaka. Le film n'est toutefois pas une version idéalisée de la vie du groupe mais raconte une histoire à part entière où Girl's Box n'est plus le nom d'un groupe mais celui d'une boîte de nuit.


Bienvenue au Girl's Box!


Pou-pou-pitou!


Une soirée où la bière coule littéralement à flot.

Rêvant de devenir chanteuse, Yuwa se rend à Tokyo pour participer à une audition genre "Nouvelle Star" contre l'avis de sa mère. Malheureusement, il s'avère rapidement que l'audition en question n'est qu'une escroquerie. Plutôt que de rentrer chez elle et d'affronter les "je te l'avais bien dit" de sa mère, Yuwa accepte l'invitation de Naomi, une autre candidate malheureuse doublée d'une bad girl ayant le coup de poing et le majeur tendu faciles, à loger avec elle au "Girl's Box", une boîte de nuit où des jeunes filles plus ou moins paumées fournissent une clientèle exclusivement masculine en spiritueux et en danses exotiques en échange du gîte et du couvert.


A la recherche de la nouvelle star.


Alors, vous me les donnez, mes cinq bleus?


Merci, on vous écrira.


Fuck the system!


Ma carrière de chanteuse est à l'eau.


J'aurais voulu être une artiiiiiiiste.

Évidemment, on est dans un film tout public et les "jeunes filles plus ou moins paumées" restent très politiquement correctes. Ne vous attendez donc pas à des droguées, prostituées et autres délinquantes, car sous leurs allures de rebelles, de bad girls et de pickpockets, tout ce beau monde est bien sympathique et a le coeur sur la main. Même la cynique et asociale Nana, qui surnomme la boîte "garbage box" (la poubelle), cache une grande sensibilité qu'elle exprime en écrivant et composant des chansons. Même les clients du Girl's Box restent assez softs et même si certains tentent d'aller trop loin avec les serveuses, c'est pour se faire rapidement calmer par Naomi dans l'hilarité générale. Bref, rien de bien méchant.


Pouet-pouet!


Qui a fait ça?


Re-poue...


Ah, Ah! Pris la main dans le sac (ou plutôt au panier).


- Goujat, prend ça! Pif!
- Houla, va falloir la former, la nouvelle.


- PAF!
- Et bien voilà, c'est nettement mieux.

Sauf qu'à la tête de Girl's Box se trouve "Maman", une alcoolique qui ferait passer Sue Ellen Ewing pour un chameau et qui finira à l'hôpital pour cause de coma éthylique, laissant Yuwa et ses collègues seules pour sauver la boîte malgré des dettes colossales. Pour cela, nos héroïnes vont devoir travailler dur pour changer l'image de Girl's Box et tout se terminera évidemment par un happy end général: Girl's Box sera sauvé de la faillite, Yuwa réalisera son rêve de devenir chanteuse avec la bénédiction de sa mère, Nana renoncera à son cynisme pour écrire ses chansons, l'impresario indélicat repartira la queue basse (non, il n'y a aucun sous-entendu salace) et "Maman" guérira de son alcoolisme avant de se réconcilier avec son mari et sa fille.


On devrait peut-être changer notre look?


Finalement, non, on va garder l'ancien.

Girl's Box est donc un film gentillet mais qui ne sombre jamais dans la mièvrerie, même si parfois, la musique souligne un peu trop lourdement les séquences émotions. De même, malgré la présence d'un sidekick comique des plus lourdingues, il y a très peu de passages involontairement drôles. Principale exception: le passage où une bagarre généralisée éclate entre les clients du Girl's Box. Non seulement on voit certaines personnes se livrer sans raison à des numéros dansants et/ou acrobatiques au milieu des belligérants, mais en plus, Yuwa mettra fin au pugilat d'une manière totalement surréaliste: en chantant! Si ça fonctionnait vraiment dans la vraie vie, il suffirait de former les casques bleus à la star'ac pour régler définitivement tous les conflits.


Les filles, je crois qu'on a un peu trop chauffé la salle.


L'indispensable (?) faire-valoir comique.

En résumé: de jolies actrices, de la musique (chaque membre de Girl's Box interprète au moins une chanson), de bons sentiments pas trop sirupeux et une pointe d'humour. Autant d'ingrédients qui contribuent à faire de ce COYOTTE UGLY à la Japonaise un savoureux cocktail.


Vous avez dit "cocktail"?