Année :
2011
Genre : Au bout du rouleau.
Durée: 1h06 + 1h01

Avec:
Shijimi
(Rinka Konno / Mighty Wind)
Aya Takemoto
(Tsubasa Akaba / Red Wind)
Yû Rishika
(Ana Aoume / Blue Wind)
Asako Murase
(Yukino Shirakawa / White Wind)
Mao Nagatoishi
(Sayuri Kanazawa / Gold Wind)
Yui Takisawa
(Mizarn)

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Justy Wind, les jolies détectives ninjas largement inspirées du sentai HURRICANEGER sont de retour! Apparue pour la première fois en 2007 dans un diptyque produit par ZEN PICTURES, la police spéciale ninja allait revenir dans plusieurs autres de leurs productions. Si la première d'entre elles était une préquelle consacrée au destin tragique d'un membre éphémère de l'équipe, la suivante était un reboot complet avec de nouvelles actrices, de nouvelles identités civiles et une nouvelle origine, et leurs ennemis jurés, l'organisation Irodo, étaient remplacés par... des versions maléfiques de superhéroïnes de comics (Oui, il faudra que je vous parle de ce film-là un jour). Si la troisième, celle qui nous intéresse ici, change une nouvelle fois les actrices et les identités civiles (ainsi que les costumes) de nos héroïnes, elle les oppose de nouveau à Irodo et en profite pour introduire deux nouveaux éléments bien connus des amateurs de sentai officiels.




Si les noms civils des héroïnes n'étaient pas différents, ce nouvel opus aurait pu facilement passer pour une continuation du premier dont on aurait juste changé les actrices. Pour ceux qui n'auraient pas vu le premier, sachez que Justy Wind est une équipe de trois jeunes ninjettes (Red Wind, Blue Wind et White Wind) recevant leurs ordres d'une quatrième (Mighty Wind) et s'opposant à l'organisation Irodo. Cette fois-ci, Irodo veut s'emparer d'un MacGuffin du "Trésor Doré", un rouleau légendaire qui renfermerait le secret d'un immense trésor. Mighty Wind charge donc son équipe de récupérer ce rouleau et de le remplacer par un faux.



Présentation de Justy Wind avec effets pyrotechniques CGI en prime.


Mighty Wind alias Rinka Konno [紺野凛花] (紺野=Champ bleu foncé).


Red Wind alias Tsubasa Akaba [赤羽つばさ] (つばさ=Aile, 赤羽=Plume rouge).


Blue Wind alias Anna Aoume [青梅杏奈] (青梅=Prune bleue).


White Wind alias Yukino Shirakawa [白河雪乃] (白河=Rivière blanche, 雪乃=Appartenant à la neige).


Gold Wind alias Sayuri Kanazawa [金沢小百合] (金沢=Marécage doré).


Leur morpher est désormais un iphone. Il faut vivre avec son temps.


Une transformation tellement lente qu'on se demande ce qui empêche l'adversaire d'en profiter pour décocher une douzaine d'attaque, dont la moitié mortelle.


Malheureusement, Gergesso, un monstre d'Irodo mi-homme, mi-grenouille (Son nom vient de "Gero-gero" qui est le cri de la grenouille en Japonais), les a devancées et s'est emparé du rouleau. Au cours de la bataille qui s'ensuit, Blue Wind parvient à échanger les deux rouleaux à son insu, mais c'est pour se rendre compte ensuite que quelqu'un lui a subtilisé le vrai. Mais qui? Saienji, le séduisant jeune homme qui lui a sauvé la vie (et dont le charme ne la laisse pas indifférente)? Ou bien Gold Wind, une jeune fille portant un costume similaire à ceux de Justy Wind et que White Wind a brièvement aperçu sur les lieux de l'affrontement?



Gergesso: un homme grenouille à la langue bien pendue.


Tiens? Il a changé de mains.


Entre lui et Blue Wind, le courant passe. (Notez le sbire qui se planque)


Il se téléporte d'un bond. (Ne me demandez pas d'où sortent les feuilles mortes)


Bon, quand tu auras fini de tomber amoureuse, tu voudras bien reprendre ta mission?


Je viens de vous résumer les 27 premières minutes. Jusque-là, vous vous dites: "Mouais, c'est pas mal. Pas très original, d'accord, mais il y a le potentiel pour faire une petite série B bien sympa." Alors, relisez bien les précédents paragraphes et savourez-les, car je viens aussi de vous résumer la seule partie linéaire et cohérente de tout le diptyque. A partir de là, le scénario devient tellement confus et incohérent qu'il est pratiquement impossible de le raconter!



Pour une fois, ZEN PICTURES a fait preuve de créativité dans le look des sbires.


Les ninjettes aiment leur viande saignante.


Déjà, le fameux rouleau: on en voit tellement de copies différentes détenues par autant de personnages qu'on finit par ne plus bien savoir qui est censé détenir le vrai. Et ce d'autant plus que certaines scènes semblent avoir été montées dans le désordre. Ainsi, la première fois que Gergesso et sa supérieure Mizarn apparaissent, celle-ci examine un rouleau qui se révèle être un faux. D'où sort ce rouleau? Ce n'est quand même pas celui dont Gergesso s'empare... dans la scène suivante? Même remarque quand Red Wind reçoit un ultimatum l'obligeant à livrer le vrai rouleau à Irodo contre la libération de White Wind... qui n'est capturée qu'après!



Le message attaché à une flèche, ça ne faisait pas assez ninja. Alors, on a un shuriken à la place.


Le costume de White Wind est entièrement détruit quand elle est capturée par Gergesso.


Alors qu'il est intact dans la scène suivante.


C'est normal qu'il fasse "tic-tac", ce rouleau?


Non, ce n'est pas normal.


On compte pas moins de cinq rouleaux différents. Allez savoir lequel est le vrai! Même le scénariste doit l'ignorer.


Les épées des membres de Justy Wind révéleront-elles le secret du rouleau?


De même, on a l'impression que des scènes importantes ont été coupées au montage, contribuant à l'aspect incompréhensible du scénario. Ainsi, dans une scène de la première partie, Blue Wind recroise Saienji tenant dans sa main un énième rouleau. Celui-ci l'attire dans une embuscade, la capture et... on ne la revoit pas avant le début de la deuxième partie, libre et ne faisant aucune allusion à cet événement.



Exemple de meublage: l'héroïne qui reste bloquée près d'une minute par un passage à niveau.


Bon, c'est pas tout ça, il faut que je cherche le rouleau qui a disparu.


Et puis non, tiens. Je vais plutôt faire de la balançoire.


Une autre scène montre Mighty Wind se faire capturer par Mizarn. On la retrouve ensuite prisonnière des ninjas de Saienji (Jusqu'ici, ça va encore). Et un peu plus tard, elle réapparaît devant Red Wind et Gold Wind. Sur le coup, on s'imagine que c'est une ruse d'Irodo, qu'ils l'ont remplacée par un sosie ou lui ont lavé le cerveau pour attirer le reste de l'équipe dans un piège. Mais non, c'est juste le scénariste qui a eu la flemme de nous raconter son évasion. Evasion qui n'aura pas servi à grand-chose, puisque le trio se fait aussitôt capturer par Saienji. Sauf que dans les scènes suivantes, seules Red Wind et Gold Wind sont prisonnières et qu'on ne voit nulle part Mighty Wind et que ... Oh, et puis zut!



Prenez garde aux bisous explosifs de Mizarn.


Mighty Wind menacée par une tronçonneuse Fisher-Price.


Coupez, elle est bonne.


Un combat entre Blue Wind et Mizarn qui sort de nulle part.


Mais il n'y a pas que par ses trous et ses incohérences que le scénario s'autodétruit, il le fait aussi en gâchant le potentiel de ses quelques bonnes idées. Ainsi, quand Saienji fait sa première apparition, tout porte à croire que c'est un personnage indépendant aux motivations nébuleuses qui convoite le "Trésor Doré" sans être dans le camp d'Irodo, ni celui de Justy Wind. Il est en effet accompagné de ninjas qui n'ont rien à voir avec ceux d'Irodo, et quand il attaque Gergesso pour sauver Blue Wind, ce dernier ne semble pas le connaître. Bref, un équivalent du Tuxedo Kamen de Sailor Moon qui se battrait avec des plumes à la place de roses? Faux! Dans la deuxième partie, on découvre que c'est juste un membre d'Irodo qui préfère jouer solo et qu'il est en réalité l'homme-corbeau Crowser.



Saienji a amené ses copains.


En plus de ses plumes shurikens, l'attaque favorite de Crowser consiste à donner des coups de bec à ses adversaires.


Gergesso sort l'artillerie lourde.


Mais Red Wind contre-attaque avec son katana pare-balle.


Bon, d'accord, ça ne marche pas à tous les coups.


J'avais dit en introduction que JUSTY WIND NEO introduisait deux éléments caractéristiques des vrais sentais. Le premier, c'est le "sixième ranger", ce nouveau membre qui rejoint l'équipe en cours de route et reste ensuite jusqu'à la fin de la série (ou son décès, ça arrive parfois). Gold Wind (Dont on n'a aucun mal à deviner la véritable identité, vu qu'il n'y a qu'un suspect possible) rejoint donc Justy Wind, permettant à l'équipe d'atteindre enfin les cinq membres réglementaires. Ce qui fait que, paradoxalement, la sixième ranger est plutôt la cinquième; à moins, évidemment, qu'on ne compte Green Wind, le membre éphémère vu dans la préquelle.



Les membres de Justy Wind ne sont pas égales en matière de botte secrète: Red Wind one-shot son adversaire d'un coup d'épée enflammée.


Mighty Wind en one-shot plusieurs d'un seul coup d'épée électrique.


White Wind ... Heu ... les éblouit vaguement en épuisant toutes ses forces d'un coup. (Insérer musique à bide: Woin-woin-woin-woiiiiiiiiiiiin!)


Et les deux dernières? Elles se contentent de participer à une attaque collective façon "arc-en-ciel des Bisounours".


Le deuxième élément est l'incontournable robot géant, j'ai nommé Great Wind. Malheureusement, c'est une grosse déception. Certes, connaissant le budget habituel des productions ZEN, on savait qu'il ne fallait pas s'attendre à un robot géant formé par l'assemblage de cinq véhicules pilotés par les héroïnes; mais on pouvait tout de même espérer quelque chose d'un peu plus élaboré qu'une nana en justaucorps orné de quelques pièces d'armures piochées dans des costumes de leurs autres productions (le plastron, par exemple, est celui de COSMO AGENT ARUMA). Il va sans dire que, d'un point de vue esthétique, le résultat est aussi laid qu'hétéroclite. Encore une bonne idée gâchée dans ce film qui les accumule!



Le danger va croissant et croassant.


Le plus spectaculaire faux-raccord jour-nuit de la carrière pourtant riche de ZEN PICTURES.


Par vos pouvoirs combinés, me voici, le Capi... Great Wind.


Ne critiquez plus jamais un robot de sentai après ça.


Mighty Wind se prend un vent.


Après le robot géant en tongs de SHAWTIS, voici un robot géant en baskets.


Attaque finale de la mort qui tue!


Mais qui se cache sous le masque de Great Wind?


Réponse: Mighty Wind.


Ah oui, une dernière remarque: autant j'adore le générique du premier volet de JUSTY WIND, autant celui de JUSTY WIND NEO est un véritable ear worm. Qui plus est, totalement décalé quand il est utilisé pendant les scènes d'action.



Elle te plait pas, notre chanson? Tu sors!


JUSTY WIND NEO est donc un film qui démarre plutôt bien pour ensuite saboter tout son potentiel à grands coups d'incohérences et de je-m'en-foutisme, comme si le scénariste, pris d'une soudaine déformation professionnelle, avait disparu dans l'explosion d'un bombinette à fumée, obligeant le reste de l'équipe à improviser à partir des notes incomplètes qu'il aurait laissées derrière lui. Une saga décevante donc, mais incontestablement nanarde!



On sait que c'est une production ZEN PICTURES quand même dans le making of, ils ne peuvent s'empêcher de mettre les fesses d'une des actrices au premier plan.

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