Année :

Nami Hanada

(Lady)

Miya Noguchi

(Riscobra)

Marie Suzuki

(Marie X)

Keiko Nishio

(Spider)

Mugu

(Snake)

Après avoir créé une ULTRAMAN au féminin avec Mighty Lady, Big Peach Entertainment décida de féminiser le concept des UCHUU KEIJI (Policiers de l'espace), dont le plus célèbre représentant est GYABAN, plus connu chez nous sous le nom de X-OR. Cela n'alla d'ailleurs pas sans mal: le film devait au départ s'appeler UCHUU KEIJI LADY vs KAITOO RISCOBRA (policière de l'espace Lady vs voleuse fantôme Riscobra), mais Toei, détentrice du nom UCHUU KEIJI n'avait pas apprécié, entraînement un retitrage de dernière minute (remplaçant Uchuu (espace) par Ginga (galaxie)) et la nécessité de refaire certains dialogues, ce qui en avait considérablement retardé la sortie. Bonne nouvelle: ça valait la peine d'attendre!


Le scénario tourne autour d'un cristal dont les propriétés (il peut lancer des rayons et ressusciter les morts) suscitent toutes les convoitises. Méfiez-vous cependant des imitations qui ont une fâcheuse tendance à vous exploser à la figure, entraînant à chaque fois le commentaire suivant: "Kore wa… Nisemono!" (C'est… Une copie!)


Ce cristal est volé par Riscobra, sorte de croisement entre Nadia Comanecci pour les talents de gymnaste, Arsène Lupin pour le côté "justicière cambrioleuse" et James Bond pour les gadgets, notamment un bracelet multi-fonctions et une voiture visiblement dotée d'un pilotage automatique, puisque après en avoir sauté en marche, Riscobra la retrouvera soigneusement garée quelques minutes plus tard (Comment ça, "c'est pas plutôt le scénariste qui a oublié de se relire?" Ce que vous pouvez être mauvaise langue, alors!). Riscobra a cependant des circonstances atténuantes: le cristal appartenait autrefois à sa scientifique de mère qu'on a tuée pour le lui voler. Pour la petite histoire, Riscobra est à la base un personnage d'HEROINE-MEDIA, site d'otakus-et-fiers-de-l'être qui publient de nombreux magazines à la gloire des super-héroïnes japonaises et qui ont co-produit ce film. Riscobra eu cependant droit à un costume légérement relooké, ce qui n'est pas un mal quand on sait que le costume d'origine était particulièrement "cheap".


Immédiatement alertée, la policière galactique Lady se rend sur Terre pour arrêter Riscobra et récupérer le cristal, nous amenant à nous poser deux questions: 1°) Pourquoi la police spatiale se dérange-t-elle pour un simple cambriolage? 2°) Pourquoi n'est-elle pas intervenue quand on a volé le cristal la première fois?


Lady et Riscobra vont donc se retrouver face à face et, pour paraphraser Les Nuls: "First, they meet, then they meet and they fight, and in the end, they fu…" Euh, non, pas le dernier point, quand même, elles se permettront juste un petit bisou. Mais pour le reste, c'est tout à fait ça: Lady et Riscobra se rencontrent, se battent, d'abord en civil puis en "tenue de combat", se poursuivent, se rebattent et finalement se font attaquer par une bande de malfaisantes qui convoitent elles-aussi le cristal. Le tout avant même la 10e minute du métrage!





La méchante de service est une "sorcière alien" (sic) répondant au doux nom de Spider et secondée par Snake, que Mugu interprète avec un jeu tout en finesse. Jugez plutôt:







Spider est également aidée par trois ninjettes qui ne savent dire que "i" (après les chevaliers qui font "ni", les ninjettes qui font "i"), dont les masques peuvent se transformer en épées et qui sont par ailleurs des spécialistes du camouflage. La preuve:


Finalement, après bien des péripéties, tout rentre dans l'ordre: les méchantes sont tuées par nos deux héroïnes, et on enchaîne sur une scène humoristique où Riscobra tente de convaincre Lady de la laisser filer (n'oublions pas qu'elle était censée l'arrêter, à la base). Alors qu'on s'attend à voir défiler le générique de fin, deux détails nous frappent: 1°) Les photos sur la jaquette du DVD font état de scènes pas encore vues, et 2°) Il reste encore plus de 6 minutes, le générique ne peut pas être aussi long, quand même?


Et effectivement, coup de théâtre: les deux méchantes ressuscitent sous forme de géantes, affublées de masques pour qu'on ne se rendent pas compte que les deux actrices ont changé (Le site officiel faisant état de quelques scènes qui avaient dû être retournées, il est possible que celles-ci incluaient le combat final et que les deux actrices n'étaient plus disponibles à ce moment-là), et Lady va devoir les combattre aux commandes de son robot géant, Mighty Venus.


Les fans de Mighty Lady ne seront pas déçus de retrouver tout ce qui fait le charme de leur héroïne fétiche: le budget riquiqui parfaitement assumé, l'humour décalé, le scénario minimaliste mais sans temps mort, et les héroïnes sexy et combatives (vous pouvez vérifier: il n'y a aucun personnage masculin.). Lady et Riscobra sont interprétées par deux habituées des productions BPE, respectivement Nami Hanada et Miya Noguchi. En plus d'être très jolies, elles possèdent de réelles capacités physiques (Nami est une cascadeuse professionnelle et Miya, une gymnaste), lesquelles sont parfaitement exploitées dans les scènes d'action. En outre, ce n'est pas la première fois que les deux actrices travaillent ensemble (elles ont aussi collaboré sur SAVERS et sur ARTEMIS 2) et leur complicité est évidente. Au passage, saluons le courage et l'abnégation dont elles ont fait preuve en acceptant de porter de telles tenues, sachant que le tournage a eu lieu… en hiver!


Le manque de moyen est particulièrement flagrant dans les effets spéciaux, que ce soit:


Même remarque pour les décors:


On a aussi droit, ça et là, à quelques faux raccords avec les décors ou les costumes:


Le Japon étant un pays très concerné par l'écologie, on ne s'étonnera pas que BPE recycle certains éléments de ses productions antérieures, comme:


Détail curieux: alors que le film était en post-production, le site officiel de Mighty Lady avait mis en ligne une vidéo de preview, montage de plusieurs scènes sans les effets spéciaux (et donc, pour la plupart, difficilement compréhensibles). Puis, lors de l'annonce officielle de la sortie, une nouvelle bande-annonce avait été mise en ligne... et retirée le lendemain, avec une partie des images du film mises en ligne au même moment. Même les suppléments du DVD ne proposaient que la première bande-annonce. Mystère et boule de gomme! La seule explication que je vois est la suivante: comme les images retirées comportaient, entre autres, des extraits de la scène finale avec Mighty Venus et les versions géantes de Spider et de Snake, et que cette scène arrive justement après une "fausse fin", les auteurs auraient retiré ces images et la vidéo afin de préserver l'effet de surprise. Si c'est le cas, c'était peine perdue, des images de cette scène étant parfaitement visibles sur la jaquette! Enfin, une troisième BA, version courte de la 2e, fut mise en ligne quelques mois plus tard.