VALKYRIE GEAR est un sous-label éphémère de ZEN PICTURES dont les films combinaient héroïnes adolescentes et magie noire. Si je dis "éphémère", c'est parce qu'il n'y a eu que quatre DVDs édités sous ce label (cependant, certains films édités depuis par ZEN PICTURES auraient été tout à fait à leur place dans cette collection) dont les deux premiers étaient en fait une saga en deux parties, SHUKUMEI NO SABBATH, qui nous intéresse ici.
SHUKUMEI NO SABBATH met en scène Yû et Yuka Amamiya, deux sœurs membres de Soul Crusade, une organisation en guerre contre des créatures d'apparence humaine appelées les Kiseitai (Parasites). Les deux sœurs portent chacune un bijou orné d'une seireiseki (pierre de l'esprit des morts), une pierre précieuse renfermant les esprits de personnes tuées lors de cette guerre et qui leur confère certains pouvoirs, notamment celui d'invoquer une armure (bon d'accord, plutôt une protection du bras) et une arme spécifique.
Transformation!
Yuka porte sa Seireiseki en bague et se bat avec une lance.
Sa technique de combat préférée consiste à emprisonner son adversaire dans une cage de lances électrifiées.
Sa sœur Yû, à l'armure griffue et cornue, porte sa Seireiseki en pendentif et préfère empaler son adversaire avec deux cornes géantes.
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Yû et Yuka s'inscrivent dans une nouvelle école afin d'y débusquer deux Kiseitai: l'enseignant Hiyama et l'infirmière Tachibana. Deux autres élèves, Mai et son amie Chihiro, se retrouvent mêlées malgré elles à leur affrontement et les sœurs Amamiya découvrent que Mai possède elle-aussi une seireiseki léguée par sa mère. La présence des Kiseitai active accidentellement les pouvoirs de Mai dont le bras gauche se recouvre d'une armure qui en prend le contrôle, l'obligeant à combattre Hiyama.
Un cauchemar de Mai.
Réveil en sursaut dans 3, 2, 1 ...
Zéro!
Flagrant délit de meublage N°1: Mai bloquée à un passage piéton filmée en temps réel.
Tentative pour entrer discrètement en cours malgré son retard.
Zut, repérée!
Flagrant délit de meublage N°2: une séquence de plus de 5 minutes montrant Mai et Chihiro s'échauffer puis faire une partie de basket.
C'est normal, l'œil dans ton bracelet?
Au secours! Mon bras n'en fait qu'à sa tête!
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Yû ne pouvant plus utiliser sa seireiseki, endommagée lors du combat, Yuka tente de convaincre Mai de la remplacer, mais celle-ci refuse, terrifiée par ces pouvoirs qui échappent à son contrôle. Chihiro, en revanche, accepte d'aider Yuka en lui servant de soutien logistique.
Comme Oracle dans BIRDS OF PREY mais avec moins de budget.
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Yuka tente d'affronter seule un mystérieux "homme en bure" (tellement mystérieux qu'il est crédité uniquement sous ce nom) qui a entretemps enlevé le père de Mai. Seule, Yuka n'est pas de taille mais elle est heureusement rejointe par sa sœur qui a réussi à revêtir à nouveau son armure, bien qu'endommagée, et par Mai qui est finalement parvenue à accepter son destin. En unissant leurs pouvoirs, les trois combattantes parviennent à tuer leur adversaire et à délivrer son prisonnier. Happy end? Hé non, car l'histoire se termine sur un twist de mauvais augure laissant entrevoir une suite qui ne verra malheureusement jamais le jour.
Non-créditée au générique, Asano Aikawa (JUSTY WIND, MAGICAL SAVERS) fait une brève apparition dans le rôle de la mère de Mai.
Le père de Mai s'intéresse de trop près à une série de disparitions.
Mal lui en prend!
Avez-vous vu cet homme en bure?
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Les trois actrices principales de SHUKUMEI NO SABBATH sont de très bonnes combattantes. Ce n'est pas une surprise pour Ayaka Tsuji qui incarne Yû mais on peut en dire autant de Megumi Komatsu (
CUTIE HONEY,
BODYCON COP) dans le rôle de Yuka et de la junior idol Sakurako Ogawa dans celui de Mai, particulièrement lors de son premier combat où elle donne réellement l'impression que son armure bouge indépendamment de son corps. Face à elles, Arisa Kamishima (
RYÔ-CHAN,
JITSUROKU KAIDAN SHINEN) campe Tachibana, une adversaire charismatique et ambivalente subissant sa condition et souhaitant secrètement la défaite de "l'homme en bure", lequel élève le cabotinage au rang d'œuvre d'art pour notre plus grand plaisir.
Festival "Homme en bure".
Hiyama et Tachibana, deux Kiseitai dissimulés parmi le personnel du collège.
Un homme mante religieuse pas très catholique.
Ne vous fiez pas à sa taille ...
... c'est une arme à longue portée.
Fight!
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On saluera également la qualité du design des armures et des armes des héroïnes, même si j'ai un petit reproche concernant l'épée de Mai. Vous avez sûrement déjà vu ce que
TVtropes appelle les
BFS, ces épées gigantesques faisant au moins la taille de leur utilisateur et pesant vraisemblablement un bon quintal, et vous savez donc à quel point une arme aussi encombrante et malpratique est à la limite de la suspension d'incrédulité dans un dessin-animé. Alors, dans un film live, pas besoin de vous faire un dessin ...
Ça va chauffer!
A nous quatre, vilain pas beau!
Je l'avais bien dit que ça allait chauffer.
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Pour finir, un petit conseil: à la fin de chacune des deux parties, regardez bien le générique jusqu'au bout pour avoir droit à une petite surprise appelée GEKIJÔ NO SABBATH (le sabbat du théâtre), de courtes séquences humoristiques mettant en scène les héroïnes du film en version dessin animé.
Au théâtre ce soir.
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Même si on ne voit pas bien le rapport avec un sabbat (terme qui désigne, selon le contexte, le jour de repos hebdomadaire des juifs, ou une cérémonie nocturne réunissant des sorcières), SHUKUMEI NO SABBATH mérite le coup d'œil. Même si on y retrouve un petit côté superhéroïque qui le rapproche des productions habituelles de ZEN PICTURES, cette première production de VALKYRIE GEAR possède une identité propre, plus axée sur le mysticisme? et bénéficie d'un design de qualité au service d'un quatuor d'actrices principales aussi douées pour la comédie que les scènes d'action. Autrement dit: laissez-vous ensorceler.
Rideau.
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AYAKA TSUJI
