Et de trois! Après un premier diptyque en 2005 rapidement suivi d'une pièce de théâtre, les Soul Guardians sont de retour deux ans après leurs premiers exploits. Et contrairement à la pièce qui se déroulait dans une continuité différente, ce nouvel opus fait suite au premier et tient compte de l'évolution qu'ont connue les actrices entretemps: Shinobu, à l'instar de son interprète Ayaka Tsuji, est devenue une ravissante adolescente et a gagné en expérience et en maturité, tandis que Maya Hatakeyama qui incarnait sa partenaire Amane n'est plus disponible et qu'il faut donc lui trouver une remplaçante en la personne de Mai Izumo, interprétée par Yui. Loin de se contenter d'un simple changement de casting, les auteurs vont faire de cette contrainte le moteur de l'intrigue de SOUL GUARDIAN AGAIN.
Depuis la fin de SOUL GUARDIAN et la défaite des forces de Gekka, Shinobu a bien grandi mais a perdu de vue son amie et partenaire Amane qui a dû suivre son père aux Etats-Unis. Un jour qu'elle flâne paisiblement, quelqu'un s'approche d'elle par derrière et le premier réflexe de la jeune fille est de frapper cet inconnu.
Si elle fait ça à tous ceux qui l'approchent par derrière, les hôpitaux japonais vont être débordés.
Du coup, ce type devrait peut-être éviter d'aller lui demander si elle a vu sa fille qui a disparue.
Ah non, ça va, c'est un jour où elle est d'humeur moins belliqueuse.
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Heureusement, la personne en question a le réflexe de bloquer son attaque et s'avère être Hiwa, le dieu qui avait jadis transformé Shinobu et amane en Soul Guardians. Il lui révèle que les forces de Gekka ont repris leurs activités, désormais menées par Akatsuki, la sœur de leur ancienne ennemie Oboro.
Akatsuki a repris la garde-robe et le cabotinage de sa sœur.
Son arme de prédilection: le ruban de GRS!
Et en plus, cette fourbe mange de l'ail avant chaque combat.
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Par conséquent, les Soul Guardians doivent reprendre du service mais quand Hiwa annonce à Shinobu qu'il s'est mis à la recherche d'une nouvelle Soul Guardian Pink pour remplacer Amane, Shinobu refuse de faire équipe avec quelqu'un d'autre et lui demande de rechercher aussi une nouvelle Soul Guardian White.
Les scènes de transformation ont progressé depuis le premier opus.
Par contre, la chorégraphie du générique a régressé: les actrices se contentent désormais de gesticuler n'importe comment de manière totalement improvisée (Si vous ne me croyez pas, regardez le making of!).
Les soldats de Gekka fuient devant une gamine supérieure en nombre.
Une des techniques de combat de la nouvelle Soul Guardian Pink: enfermer les sbires dans les cabines téléphoniques.
Vas-tu me dire où se trouve votre repaire?
Demande ça à la patronne!
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Mai Izumo, la jeune fille qu'Hiwa a choisie pour être la nouvelle Soul Guardian Pink, n'a pas plus de chance quand elle tente à son tour de convaincre Shinobu. Cependant, quand la novice et inexpérimentée Mai est capturée par Akatsuki, Shinobu accepte à contrecœur de redevenir Soul Guardian White, mais uniquement le temps de la délivrer.
Joli effet de transition pour la capture de Mai.
La patronne va pas être contente: on lui a cassé son jouet.
Akatsuki torture Mai... en lui soufflant doucement dessus!
Non! Pas le nombril! C'est contraire aux conventions de Genève!
Tuez-moi, mais la bouche fermée, par pitié.
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Les choses ne se passent cependant pas aussi simplement que prévu: Shinobu délivre Mai mais Akatsuki parvient à leur échapper grâce à l'intervention de son assistante, l'épéiste borgne Izayoi, dont le solide sens de l'honneur fait d'elle une méchante ambivalente dont on devine qu'elle finira par s'allier aux héroïnes.
- Ouvre l'œil et le bon, Izayoi.
- LOL, on me l'avait encore jamais faite, celle-là...
En garde!
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Plus tard, Shinobu reçoit une invitation d'Izayoi qui, impressionnée par ses capacités de combattante, veut l'affronter à la loyale. Shinobu relève son défi mais la retorse Akatsuki profite de leur duel pour attaquer Shinobu en traître et la capturer.
Ah, traîtrise!
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Akatsuki utilise ensuite Shinobu comme moyen de pression pour interdire à Mai de se défendre quand elle tente à nouveau de la tuer mais elle échoue grâce à l'intervention de Shinobu, qui a entretemps été libérée par Izayoi. Akatsuki, Izayoi et les Soul Guardians conviennent alors de se retrouver dans deux jours pour livrer un ultime combat à deux contre deux. En attendant ce jour fatidique, Shinobu consacre ce délai de 48 heures à entraîner Mai.
La scène d'introduction du combat final est plutôt réussie avec, dans un premier temps, deux plans des héroïnes arrivant séparément et faisant face à leurs adversaires respectives...
... avant que le plan suivant les réunissent en les montrant côte-à-côte.
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Comme je l'ai dit en introduction, l'intrigue tourne en grande partie autour du remplacement d'Amane par Mai et de l'évolution de ses relations avec Shinobu qui doit l'accepter comme nouvelle partenaire tout en la formant pour l'aider à surmonter son inexpérience. Le scénario a d'ailleurs la bonne idée de faire évoluer graduellement leur relation en évitant le piège de les faire passer instantanément du stade "je refuse d'être ta partenaire" à celui de "best friends for life"!
Par deux fois les Soul Guardians tenteront d'utiliser contre Akatsuki leur attaque dite "de l'hélicoptère" et par deux fois Izayoi les en empêchera.
La première fois pour sauver sa partenaire.
Et la deuxième pour la tuer elle-même.
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Le film n'est pas non plus dénué d'humour, en particulier avec le personnage d'Akatsuki: elle cabotine à outrance, se fait bousculer par ses propres sbires (la première fois, on croit à une scène ratée conservée au montage, mais la deuxième, le doute n'est plus permis), pique sa crise à chaque fois que Mai l'appelle "la vieille"...
C'était donc ça, sa botte secrète!
Vous apprécierez la dignité avec laquelle Akatsuki fait face à sa défaite imminente.
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Si Akatsuki est une source permanente de comique volontaire, Mai n'est pas triste non plus mais de manière involontaire et moins à cause de son interprète que pour les bévues du réalisateur. Ainsi, quand elle retrouve sa tenue civile après qu'Akatsuki ait aspiré ses pouvoirs, elle ne porte pas les mêmes vêtements qu'avant sa transformation. Dans une autre scène où elle a un monologue intérieur, au lieu de superposer sa voix à un plan fixe où elle est muette, le réalisateur en utilise un où elle parle. Résultat: non-seulement les mouvements des lèvres ne correspondent pas mais en plus, Mai semble expliquer à voix haute la technique qu'elle va utiliser pour vaincre Akatsuki qui est juste en face d'elle! Et le plus beau? La même séquence repasse dès le plan suivant, avec les dialogues d'origine cette fois.
Si le premier volet de ce diptyque n'a rien de notable, le second est entrecoupé de fausses pubs.
Dont une où un personnage reçoit un appel menaçant d'un extraterrestre de la planète Dédé (plagiat éhonté de la planète Dada d'ULTRAMAN)...
... lequel est en fait un stock-shot d'un film porno de la maison-mère de ZEN PICTURES. (Comment je le sais? Heu... Joker!)
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S'il n'est pas exceptionnel que des héroïnes de ZEN PICTURES apparaissent dans plusieurs de leurs films, il est par contre beaucoup plus rare que ces films aient une continuité entre eux, d'autant plus que les actrices changent généralement à chaque fois. Il est donc rafraichissant de voir une suite directe d'une de leurs production, dont on appréciera l'humour, les combats, le charisme d'une des deux méchantes principales et l'évolution des relations entre les deux héroïnes à mesure qu'une solide amitié se forge entre elles.
Je suis Mai Izumo et j'approuve cette chronique!
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AYAKA TSUJI
