Traduction :
Jolie guerrière de la partition musicale Symphonia
Année : 2009
Genre : Envoyez la musique.
Durée: 1h02

Avec:
Yuri Naruse
(Misaki / Symphonia)
Ayaka Tsuji
(Nozomi)

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Avec ZEN PICTURES, on connaît la musique: une superhéroïne aussi sexy que combattive alterne tortures surréalistes et combats contre des adversaires au look souvent délirant, le tout sur fond d'un scénario plus ou moins élaboré (plus souvent moins que plus, d'ailleurs). En ajoutant une thématique musicale à cette partition, ZEN nous propose SYMPHONIA: une magical girl qui va faire du bruit!




Le film commence alors que l'enseignante Misaki doit donner une leçon de piano à la jeune Nozomi en vue d'un examen aussi important qu'imminent, tandis que son élève cherche à échapper au cours en prétextant une blessure à la main. Pour lui donner une leçon (au propre comme au figuré), Misaki se met à jouer du piano alors qu'elle est elle-aussi blessée à la main, blessure reçue lors d'un combat sous son autre identité, celle de la superhéroïne Symphonia.



Dans une leçon de musique, il est important de respecter les rythmes scolaires.


Et là, j'ai envie de rappeler une règle de base du métier de scénariste: "Montre, ne dis pas!" Pourquoi ne pas avoir débuté le film en nous montrant ce combat et la façon dont Symphonia a été blessée? Ça aurait fait une bonne scène d'ouverture qui nous aurait présenté le personnage et ses pouvoirs. D'ailleurs, il est très fréquent que les films de ZEN PICTURES débutent par ce genre de scène, alors, pourquoi ne l'ont-ils pas fait cette fois?



Au lieu de ça, le film s'ouvre sur Misaki se rendant tranquillement à son cours. C'est beaucoup moins épique.


Quoi qu'il en soit, en voyant ça, Nozomi s'empresse d'enlever son bandage et de révéler qu'elle n'a rien à la main. SURPRISE! Heu ... En fait, non, pas surprise du tout. Pas après qu'on ait vu Nozomi jouer du piano et s'arrêter au moment même où Misaki entrait dans la pièce. Pour escroquer les assurances, elle repassera.



A la première fausse note, elle aura une mauvaise note.


Malheureusement pour nos deux héroïnes, un sbire de Noiser, un ennemi de Symphonia, l'a reconnue à cause de sa blessure et suivie jusqu'à son cours de musique, découvrant ainsi sa véritable identité et ses liens avec Nozomi. Le plus méritoire, c'est que le sbire en question ait réussi à ne pas se faire repérer tout en se baladant habillé comme ça:



Totale discrétion!


Et pourtant, si incroyable que cela puisse paraître, ce type parvient à passer aussi inaperçu qu'une Tortue Ninja en imperméable. Mais le plus gros What The Fuck survient quand il va faire son rapport à son supérieur et enlève son "habile" déguisement.



Même son chef a l'air consterné (Et ce n'est pas voulu!).


QUOI!?!? Attendez... Vous voulez dire que c'était juste un type ordinaire qui n'avait qu'à enlever son uniforme de sbire pour passer totalement inaperçu? Mais alors pourquoi se grimer en Skeletor à lunettes et béret basque? WHY THE FUCK!?



On ne peut pas lutter contre autant d'illogisme: je suis vaincue.


Mais bon, de toute façon, dans l'univers de SYMPHONIA, les sbires semblent dotés de capacités furtives à rendre jaloux l'homme invisible de H.G. Wells. La preuve: ils parviennent à surprendre et enlever Nozomi quand celle-ci revient de son cours de piano ... alors qu'elle est passée devant eux juste avant et aurait forcément dû les remarquer!



Au secours! De vilains bonshommes m'enlèvent!


Heureusement, Misaki et son fidèle assistant ont assisté à la scène.


Assistant au look de mafioso, soit dit en passant.


Misaki redevient donc Symphonia dans le plus pur style "Magical Girl" et part combattre Noiser pour secourir Nozomi. Noiser possède d'ailleurs deux apparences plutôt réussies. Sous sa forme humaine, il porte un maquillage blanc et un long manteau noir d'inspiration militaire qui lui donne une certaine allure. Et sous sa forme monstrueuse, il a l'aspect d'un haut-parleur humanoïde, un look très original même si on ne peut s'empêcher d'avoir pitié du pauvre cascadeur tentant de livrer des scènes d'action à peu près crédibles malgré un costume limitant considérablement ses mouvements et son champ de vision.



Noiser mérite des baffles.


C'est l'heure du duel!


Transformation musicale!


Attaque musicale!


Contre-attaque dentée.


Oui, ce sont des dentiers volants qui mangent des notes de musique façon Pacman. Pourquoi cette question?


Ils sont tellement fiers de leurs CGI qu'ils nous les montrent au ralenti.


Après l'entrée, le plat de résistance.


Trahison! Les dentiers volants étaient en fait des sbires déguisés! Wait, what?


Malgré ce handicap vestimentaire, Noiser oblige Symphonia à se rendre en molestant la pauvre Nozomi dans une scène totalement irréaliste, puisque Symphonia est à moins de deux mètres de distance et a largement la possibilité de secourir son élève. Nos deux héroïnes se retrouvent donc aux mains de Noiser qui oblige Nozomi à jouer sur un piano de torture (de marque Casio) pendant que Symphonia subit divers sévices. D'ailleurs, le fait d'entendre cette musique en fond sonore pendant une bonne vingtaine de minutes réveille chez moi un douloureux souvenir d'enfance: celui de ma sœur jouant faux sur un orgue Bontempi dont le bouton du volume était bloqué sur "maximum" dans la pièce voisine. Oh, mon Dieu, je me sens sale ...



Qu'allez-vous faire de moi?


Hé bien, pour commencer, ils vont lui faire écouter le piano de torture.


Puis lui taper dessus avec une flute géante.


Puis lui enduire le corps de je ne sais quel produit visqueux et verdâtre.


Puis la déshabiller au couteau.


(A noter que sur certains plans, on voit bien que l'actrice a conservé son haut pourtant tombé au sol)


Puis passer la deuxième couche.


Une minute... Ils lui ont mis une nouvelle tenue? Ils n'arrivaient pas à se concentrer sur la torture quand elle était topless?


Devinette: c'est un charmeur de quoi, à votre avis?


Réponse...


TENTACULES!


Alors, à votre avis, comment Nozomi et Symphonia vont-elles se sortir de cette situation désespérée? En enchaînant les deus ex machina, bien sûr! Nozomi décide, d'un coup d'un seul, d'arrêter de jouer du piano de torture et ses geôliers lui brisent les deux mains en punition. Aussitôt, la broche de Symphonia les désintègrent et Nozomi verse une larme sur le clavier du piano, générant une mélodie qui rend ses pouvoirs à Symphonia (sur l'air de la Chevauchée Des Valkyries), lui permettant de se libérer et de vaincre Noiser. Enfin, pour que Nozomi puisse quand même passer (brillamment) son examen, Symphonia utilise ses pouvoirs pour guérir ses mains.



Spectacle son et lumière.


En garde!


Attaque finale de la mort qui tue!


Toi-même!


Au final, SYMPHONIA laisse une impression mitigée tant son scénario enchaîne les facilités et les invraisemblances (A la rigueur, j'accorde le bénéfice du doute au sbire déguisé pour passer incognito, qui est probablement autoparodique). Symphonia et Noiser bénéficient de costumes plutôt réussis et de pouvoirs visuellement aussi originaux que nawaks; mais si Yuri Naruse, l'interprète de Symphonia, est plutôt jolie, elle joue vraiment très mal la comédie. On appréciera également la séance de torture aussi sexy que whatthefuckesque qui est la marque de fabrique de ZEN PICTURES. Avec trop de fausses notes pour être réellement appréciable, SYMPHONIA comporte heureusement suffisamment de pointes de nawak pour nous arracher quelques sourires.



Tout le budget étant passé dans les dentiers en CGI, ils n'ont pas pu engager de figurants pour le jury de Nozomi quand elle passe son examen. Contentez-vous des applaudissements préenregistrés.

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