Année :
2009
Genre : Goldorettes.
Durée: 1 h 17
Avec:
Ayaka Tsuji
(Momoko / Sagittarius)
Juri Satomi
(Yumika / Gemini)
Iyo Shibusawa
(Yuu / Aquarius)
Yuuko Shouji
(Lagina)

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Il sera décidément dit que tous les personnages de fiction japonais seront passés à la sauce Zen Pictures. Après les séries sentai, Kamen Rider (Kamen Soldier) et même des animes comme Gatchaman (Bird Soldier), c'est au tour des robots géants de connaître leur version live féminisée.




Pour la défense de Zen Pictures, il convient de rappeler que des robots géants dotés de formes indiscutablement féminines, on en trouvait déjà dans les séries de Go Nagai, l'inventeur du genre (Mazinger Z, Great Mazinger, Grendizer (Goldorak)). D'ailleurs, même si les "robotes" de Valkyrious Stella possèdent leur propre identité visuelle, l'influence de celles de "Nagai-Sensei" saute aux yeux. C'est particulièrement le cas pour Gemini dont le cockpit au sommet de la tête rappelle furieusement celui d'Aphrodia A. Autre influence nagaïesque: l'arme principale des Valkyrious Stella n'est autre que les fameux "breast missiles" qui avaient traumatisé toute une génération d'otakus.



Breast missiles !


Arm rockets !


Mais Go Nagai n'est pas la seule inspiration derrière Valkyrious Stella. Déjà, le nom "Valkyrious" évoque les Valkyries de MACROSS. Mais une influence plus surprenante est celle de ... Saint Seiya (Les Chevaliers Du Zodiaque, en VF). Vous en doutez? Pourtant, l'écriture kanji de "Saint", signifiant "guerrier sacré" se retrouve dans le titre et surtout, les Valkyrious Stella portent des noms de signes astrologiques : Sagittarius (Sagittaire), Gemini (Gémeau) et Aquarius (Verseau).



De gauche à droite: Sagittarius, Aquarius et Gemini.


De gauche à droite, leurs pilotes: Yuu (Aquarius), Momoko (Sagittarius) et Yumika (Gemini).


Et puisqu'on parle d'astrologie, le recrutement de leurs trois pilotes (incarnées par les mêmes actrices que les robots) a du se faire uniquement sur leur profil astral, parce que pour défendre la Terre, vous n'arriverez pas à me faire croire qu'il n'y avait pas mieux sur le marché de l'emploi. Prenez Momoko, l'intello de l'équipe (la preuve: elle porte des lunettes): dès sa première mission, son robot est mis hors d'usage par le premier coup porté par son adversaire. Du coup, elle ne participe pas à la mission suivante pour cause de réparations et quand elle repart au combat, c'est pour de nouveau se faire mettre au tapis en une seule attaque. De la camelote, son robot, je vous dit!



Les réparations vont leur coûter un bras.


Ca sent le roussis !


Mais la pire du trio reste l'irresponsable et immature Yumika qui n'en fait qu'à sa tête et multiplie les initiatives malheureuses dont ses équipières font les frais. Il en résulte qu'elle et Yuu (qui est plus ou moins le leader de l'équipe) passent leur temps à se disputer, allant jusqu'à se battre avec leurs robots en pleine mission! Quand la Terre est défendue par des boulets pareils, on n'a même pas besoin d'envahisseurs!



Laissez, je peux m'en occuper toute seule.


Cruel dilemme pour Yuu et Momoko : comment vaincre ce robot sans tuer Yumika ?


Et pourtant, il y a quand même des envahisseurs qui s'en mêlent et contre lesquels Valkyrious Stella représente notre seul espoir (c'est vous dire si la situation est désespérée!). Ces envahisseurs extraterrestres, c'est la principauté de Genova, dont on ne verra qu'un seul membre: la princesse Lagina, dont la tenue évoque plus une dominatrice fauchée qu'une altesse royale.



La principauté de Genova …


… et son armée de robots géants …


… mettent les maquettes à feu et à sang.


Pour une somme modique, Lagina assure l'animation de vos soirées SM.


Fidèle à ses habitudes, le réalisateur Hiroshi Nagai (aucun lien de parenté avec Go) se livre à quelques expérimentations, comme utiliser des "défauts techniques" volontaires quand Lagina s'adresse aux Terriens par écran interposé ou quand les robots des héroïnes sont endommagés. Si l'idée n'est pas mauvaise en soi et est utilisée avec une certaine parcimonie, on a parfois l'impression de regarder le film sur le Supercolor-Tryphonar du Professeur Tournesol. Plus judicieuses sont les incrustations en médaillons des visages des pilotes lors des scènes montrant leurs robots en action.



Même avec une technologie futuriste, on a des incidents techniques.


Là, c'est normal, c'est parce que son robot et endommagé.


Et là, c'est pour faire la transition entre deux scènes.


Les pilotes tapent l'incruste.


Le gros problème avec Valkyrious Stella, c'est que ses héroïnes sont peu charismatiques et parfois même inutiles (on aurait pu supprimer le personnage de Momoko sans que ça change grand chose à l'intrigue) et surtout, elles ne sont jamais mises en valeur: elles se battent entre elles comme des gamines, perdent la plupart de leurs combats et quand elles triomphent de leurs adversaires dans la scène finale, ça se passe hors-champ, comme si le réalisateur n'avait pas eu le temps matériel de tourner un combat final digne de ce nom.



Commence pour nos trois héroïnes un véritable chemin de croix.


Les bras m'en tombent.


Valkyrious Stella représente donc une immense déception. Le concept du robot géant féminin possédant malgré tout un réel potentiel en version live, on espère que Zen Pictures se rattrapera avec ses autres films du genre.



Victoire !

Toku-Actrice(s) :