Année :
2009
Genre : Margaret, gentlewoman cambrioleuse,
Durée: 1 h 06
Avec:
Rika Kawamura
(Margaret / F)
Miku Takaoka
(Yuu Shimamoto)

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A l'heure où ZEN PICTURES commence à envahir, même si c'est timidement, le marché international en proposant certains de ses films en version sous-titré et à des prix abordables, l'amateur français de ce genre de cinéma ne peut que se réjouir de cette situation qui nous promet une meilleure accessibilité à leurs films. Et il ne peut qu'espérer qu'INITIAL F fasse bientôt partie des films disponibles à l'international, car non seulement ce dernier comporte des passages qui ne peuvent que réjouir les amateurs de nawak, mais aussi parce que ce film n'aurait pas pu exister sans un célèbre personnage de fiction ... français!


Mais commençons par le commencement. L'héroïne de INITIAL F est une cambrioleuse dont le véritable nom est un mystère (tout ce qu'elle voudra bien nous révéler, c'est qu'il commence par "F") et qui veut s'emparer de la Larme de Sirène, un bijou détenu par l'organisation Octopus.


Le QG d'Octopus: un immeuble au beau milieu de l'océan.


Le cyborg Mister Z dirige Octopus d'une main de fer.


Ce bijou suscite tellement de convoitise qu'il vaut mieux avoir la Larme de Sirène à l'oeil.

Sous le nom de Margarer, F se fait donc engager comme secrétaire par Mister Z, le chef d'Octopus. La nuit, elle fouille l'immeuble qui sert de base à Octopus à la recherche de la Larme de Sirène, sans succès. Le jour, elle exerce diverses tâches pour Mister Z, dont s'occuper d'une mystérieuse jeune fille, Yuu Shimamoto, avec laquelle elle se lie rapidement d'amitié.


F prend des poses très naturelles en cherchant la Larme de Sirène.


Shimatta (damned)! Je suis repérée!


F irait quand même plus vite en ne courant pas sur place. Notez, je dis ça, elle fait comme elle veut, hein!

Quand F comprend que Yuu est retenue contre son gré (on se demande du coup pourquoi Mister Z a révélé son existence à une simple secrétaire qu'il venait tout juste d'engager), elle renonce à rechercher la Larme de Sirène pour la délivrer.


Yuu, prisonnière d'une cage dorée.


F s'équipe pour aller délivrer Yuu.


Et voici la tenue qu'elle porte quand elle la délivre. Cherchez l'erreur ...

Mais délivrer Yuu n'a rien d'une tâche facile, car elle est protégée par les sbires de Mister Z et par un certain "Jack le Magicien" qui possède certains pouvoirs: pyrokinésie, invulnérabilité aux balles et, surtout, un cabotinage qui, à ce niveau, tient bel et bien du superpouvoir. Seul Mister Z le surpasse dans cette catégorie.


Jack résiste aux balles ...


Lance des boules de feu ...


Et cabotine à outrance.

Sans vouloir faire un mauvais jeu de mot, F ne fait pas long feu face à un tel adversaire mais s'en tire pourtant sans une seule petite cloque ni le moindre cheveu brûlé, car les flammes de Jack ne semblent pouvoir brûler que ses vêtements. Une chance pour sa pudeur qu'elle ait apparemment pris la précaution de porter un bikini ignifuge sous ses vêtements.


Je propose de rajouter "flammes nanardes" au vocabulaire de Nanarland.


Heureusement, ces flammes feront pour seule victime la garde-robe de F.

Toujours est-il que F est capturée et soumise à la torture la plus délirante jamais vue. Certes, les films de ZEN PICTURES nous ont habitué à des tortures surréalistes, mais cette fois-ci, c'est le nouveau record à battre: F est ligotée à une table d'où surgit une multitude de mains mécaniques qui la chatouillent à mort. A noter qu'à en croire le réalisateur, l'actrice Rika Kawamura étant elle-même très chatouilleuse, l'équipe du film l'a REELLEMENT chatouillée pendant le tournage de la scène, pour faire plus vrai.


Guili-guili!


Vous noterez que la taille des mains varie beaucoup d'un plan à l'autre.


C'est bon, Rika, la prise est bonne. Tu peux arrêter de rire, maintenant. Rika? Rika!!!

A ce stade-là, on s'attend à ce que Yuu vienne délivrer F, mais au lieu de ça, c'est à un des plus beaux deux ex machina jamais vus qu'on assiste: L, J et G, trois voleurs jamais mentionné jusqu'ici et qui se sont introduits dans l'immeuble d'Octopus pour s'emparer de la Larme de Sirène, en profitent pour tirer F de ce mauvais pas et massacrer tous les sbires de Mister Z avant de repartir comme ils sont venus, en emportant la Larme de Sirène au passage.


L, J et G affrontent Z pour délivrer F. Tout l'alphabet va y passer!


Tout l'alphabet, et surtout tous les sbires.


Y compris Jack qui a du oublier qu'il était invulnérable. Etourderie fatale!

Pourtant, à bien y regadrer, ces trois trouble-fêtes ne nous sont peut-être pas si inconnus que ça. Voyons voir... Un cambrioleur gouailleur, un as de la gachette et un samouraï, ça ne vous rappelle rien? Rien de rien? Vraiment, vraiment rien?


Pas même Lupin III et ses fidèles partenaires Jigen et Goemon?
(Image provenant du site : http://www.droni.it/enrico/Lupin/)

Et d'ailleurs, comment s'appelle le principal personnage féminin de la série, cette voleuse qui est une alliée ou une rivale de Lupin III selon les circonstances et qui ne peut pas faire un pas sans perdre ses vêtements? Fujiko, dont le nom commence – quelle surprise ! - par un F! Ajoutons à cela que, parmi les ennemis les plus célèbres de Lupin III, on compte un cyborg chef de gang appelé Mister X, et un certain Pycal le Magicien qui possède le même look et les mêmes pouvoirs que Jack, et le doute n'est plus permis: INITIAL F est une version live de LUPIN III qui ne dit pas son nom! (Note aux fans hardcore de LUPIN III: Désolé, mais étant donné qu'il n'apparaît qu'en silhouette, il est impossible de savoir la couleur de sa veste)


F comme Margaret? Non: F comme Fujiko!


Et comme par hasard, Fujiko a été victime de la même machine infernale!
(Image provenant du site : http://www.droni.it/enrico/Lupin/)

Quoi qu'il en soit, l'intervention de ces trois-là a surtout comme effet de décrédibiliser totalement notre pauvre héroïne. Il semble en effet ne falloir que quelques minutes à L, J et G pour s'introduire dans la base d'Octopus, neutraliser le système de sécurité, trouver et voler la Larme de Sirène, et abattre tous les sbires d'Octopus, tandis qu'en plusieurs jours, F aura été incapable de mettre la main sur le bijou, se sera faite repérer à plusieurs reprises et aura perdu tous ses combats, ne devant à chaque fois la vie sauve qu'à l'intervention de Yuu ou de L et ses potes. Désolé, F, mais un tel palmares n'inspire qu'un seul commentaire: Hou, la nulle-heu!


A la rigueur, elle arrive à abattre un petit sbire de rien du tout, mais à part ça ...

Heureusement, il lui reste encore une scène pour se rattraper et surtout, rattraper Mister Z qui s'enfuit avec Yuu dans un tunnel à bord d'un petit véhicule. F se lance à leur poursuite avec sa moto, et c'est parti pour une course poursuite digne d'un jeu vidéo de la décennie précédente, avec un mélange de CGI, d'incrustations d'acteurs réels et de ralentis.


Mwah! Ah! Ah! Ah! Ah! Vous ne m'aurez jamais! JAMAIS !!!!!


Au secours!


Je n'ai pas oublié de mettre un truc avant de prendre ma moto?


Ah, oui: mon casque!


Et la folle poursuite s'engage.


Pan! Pan!


Je préfère ne pas savoir où elle avait caché son arme.


Ce tunnel n'en finit pas!


Ah, si, quand même!


Terminus, tout le monde descend.

Car le réalisateur, Hiroshi Nagai, a la particularité d'aimer faire joujou avec le numérique, mais sans avoir le budget d'ILM. Il en résulte qu'il peut très bien nous offrir des scènes de grande qualité (les scènes de vol de MELODIA, un autre de ses films), de jolis décors numériques (la tour d'Octopus) ou des scènes "artificielles" mais visuellement très belles (l'épilogue du film avec les deux héroïnes sur fond de soleil couchant), mais aussi des images totalement surréalistes qu'il est impossible de voir sans éclater de rire. La scène de course-poursuite dans le tunnel en fait partie, mais ce n'est pas la seule.


Les vitres en CGI, c'est de la camelotte!


Ambiance de soleil couchant au pays du soleil levant.

Adaptation live officieuse de LUPIN III qui n'a lui-même jamais caché l'influence de notre Arsène Lupin national (censé être le grand-père de Lupin III), INITIAL F souffre d'un rythme un peu lent au début (la faute à un scénario qui aurait largement pu tenir dans une épisode de 20 minutes) avec quelques pointes de nanardise de ci, de là; mais dès l'apparition de la machine à chatouilles, c'est à un véritable festival de nawak non-stop qu'on assiste! Le nawak n'est peut-être pas constant, mais n'est-ce pas dans ces cas-là qu'il est le mieux mis en valeur?


En route vers de nouvelles aventures!