Année :

Ayumi Onodera

(Hazuki / Mighty Wind)

Shiori Kawana

(Maina / Green Wind)

Yuuki Kurata

(Kira)

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Le mois dernier, je vous avais parlé de Mighty Wind, une détective ninja combattant seule l'organisation Irodo avant de recruter trois jeunes lycéennes pour la seconder, formant ainsi le sentai Justy Wind. L'année suivante, Zen Pictures allait sortir une suite à ses aventures dans leur collection SUPER-HEROINE VIOLENCE. Une suite ou plutôt une préquelle, puisque les événements se déroulent avant la rencontre entre Mighty Wind et ses jeunes collègues, l'occasion de découvrir que celles-ci ont eu une éphémère prédécesseuse: Green Wind. D'ailleurs, leur ennemie Eres avait elle-aussi une prédécesseuse, Kira, moins charismatique mais tout aussi sadique et redoutable et surtout, terriblement sexy.


Un jour, alors que Mighty Wind vient en aide à Maina, une jeune fille agressée par Kira et Metalrose (sorte de croisement entre un bouquet de rose et un aspirateur) et que le combat tourne en sa défaveur, ses deux adversaires sont mis en fuite par Maina, qui peut se transformer en Green Wind, à la grande surprise de Mighty Wind. Maina portait pourtant un morpher pas discret du tout à son poignet. On mettra le fait que Mighty Wind ne l'avait pas remarqué sur le compte de la fatigue.





Il faut dire que Mighty Wind est complétement surmenée à force de combattre seule l'organisation Irodo à longueur de journée. Maina avait donc été choisie pour tester le prototype d'une nouvelle combinaison de combat dans le but de pouvoir la seconder. Cette dernière n'est pourtant pas ravie de cette nouvelle partenaire dont la personnalité est diamétralement opposée à la sienne, Maina étant aussi enjouée et optimiste que Mighty Wind est sérieuse et sévère (ce qui contraste un peu avec sa personnalité du premier volet; mais ne vous inquiétez pas, cela va s'expliquer par la suite). D'ailleurs, Maina s'est mise en tête de faire sourire Mighty Wind et est prête à tout pour y parvenir, y compris à la chatouille.



Quelques jours plus tard, Metalrose, dont les pouvoirs ont entretemps été boostés, refait son apparition et implante dans les corps de Mighty Wind et de Green Wind des roses métalliques qui lui permettent d'aspirer leur énergie vitale. Terriblement affaiblies, les deux femmes sont emmenées dans le repaire de Kira et on peut alors enchaîner sur la partie "torture" du film.




Car les films de la collection SUPER-HEROINE VIOLENCE, leur nom l'indique, appartiennent à la catégorie "toubatsu". Ce terme, signifiant "anéantissement", désigne des films pour adultes dans lesquels des super-héroïnes connaissent une fin tragique à l'issue de diverses tortures (toutefois, à cause de la paronymie, "toubatsu" désigne parfois, plus largement, tous les "tokusatsus" pour adultes). Si les héroïnes de ce genre de films sont, la plupart du temps, des personnages jetables, sans réelle personnalité ni charisme, ce n'est pas le cas ici: Maina est une héroïne réellement attachante et on verse volontiers une petite larme devant sa mort héroïque. Séquence sublimée par le numéro d'actrice d'Ayumi Onodera, exprimant à la perfection le mélange de tristesse et de colère de Mighty Wind.





Ce n'est certes pas la première fois que ZEN PICTURES recycle un de ses personnages, mais il est beaucoup plus rare qu'il y ait une continuité entre les deux versions, comme c'est pourtant le cas ici. Le fait que le scénariste et l'actrice principale soient les mêmes aide bien (seul le scientifique attitré de Mighty Wind change d'interprète entre les deux versions). Et si Green Wind aura connu une bien brève carrière, elle n'en aura pas moins joué un rôle clé dans l'histoire de Justy Wind. Elle aura ainsi porté un prototype des tenues de combat des membres suivants de Justy Wind. On peut d'ailleurs supposer que celles-ci ont été perfectionnées après sa mort et que Red Wind et ses copines n'auraient peut-être pas fait aussi long feu si Green Wind n'avait pas existé. En outre, c'est pour lui rendre hommage que Mighty Wind adoptera l'attitude moins sévère et plus enjouée qu'on lui connaîtra par la suite.




Même s'il n'y a aucun suspense quant à la conclusion (préquelle oblige, on sait à l'avance quels personnages mourront et lesquels vivront), ce nouveau volet des aventures de Justy Wind bénéficie d'un bon scénario qui ne néglige pas quelques pointes d'humour malgré sa conclusion tragique et prend le temps de caractériser les héroïnes, incarnés par un trio d'actrices alliant le charme à de réels talents de combattantes et de comédiennes: Ayumi Onodera est excellente, comme d'habitude, tandis que Shiori Kawana campe une partenaire optimiste et pleine de vie pour laquelle il est impossible de ne pas craquer, et Yuuki Kurata, une méchante perverse et sadique à souhait.