Année :
2010
Genre: Selina Kyle et Cammy ont une fille, elles l'appellent Rei.
Durée: 1h01 + 1h01

Avec:
Ichie Tanaka
(Rei)
Yurika Aoi
(Rin)

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Selina Kyle, les sœurs Kisugi ou Kaede Koshino vous le diront: cambrioleuse n'est pas un métier de tout repos. A plus forte raison quand ça vous place au milieu d'une guerre entre deux gangs prêts à s'entretuer pour s'emparer d'artefacts égyptiens censés doter leur possesseur d'un grand pouvoir sans grandes responsabilités. Telle est la mésaventure qui attend Rei et Rin alias LADYCATS, un duo de cambrioleuses en combinaisons moulantes paramilitaires célèbres pour "s'emparer de leurs cibles avec un taux de réussite de 100 %" (sic).


Au début, la cible des Ladycats est la banque qui abrite les fonds de l'organisation maffieuse Akaryuukai (le gang du dragon rouge). Rin se fait donc engager comme secrétaire pour infiltrer cette banque et permettre à sa partenaire Rei de la cambrioler en plein jour. Malheureusement, leur opération est compromise quand un groupe mené par une certaine Sekiran fait irruption dans la banque pour dérober un objet ancien, abattant au passage plusieurs employés dont Ishii, le chef d'Akaryuukai.


Je ne suis pas certain que ces ongles soient très réglementaires, mais passons.


Bonjour, c'est pour un retrait.


Un GROS retrait.


Notez le plâtre du plafond qui tombe d'à côté de l'endroit où elle a tiré.


Est-ce que j'ai la tête de quelqu'un qui rigole?


Maman, j'ai peur!


Le service de sécurité commence à se demander si son équipement est bien adapté à ce type de situation.


Cet employé meurt d'une blessure à la tête causée par une balle en pleine poitrine. Wait, what?


Pour des raisons de fanservice, Sekiran oblige Rin à se dévêtir.


Rin profite d'un instant d'inattention pour passer une tenue plus appropriée.


D'accord, elle est censée esquiver les balles en tournant sur elle-même, mais quand on voit la scène en mouvement, on a plutôt l'impression que les balles ricochent sur son fessier pare-balles!

Mais le chef d'Akaryuukai ne meurt qu'en apparence, car tel un Saddam Hussein nippon, Ishii a l'habitude d'employer des sosies, ce qui permet à son personnage de se faire occire à trois reprises.


Et un!


Et deux!


Et trois-zéro!


Les trois fovies ont le même léver problème de dentifion qui rend leur dicfion irrévistiblement cocaffe.

Toute cette agitation finit par attirer la police mais Sekiran et ses hommes parviennent à s'enfuir avec leur butin tandis que Rei est capturée par l'inspecteur le plus acharné à la capture des Ladycats. Et comme avec ses cheveux en bataille et son air ahuri, l'inspecteur en question ressemble furieusement à "Beethoven" dans le film JUDAS, je ne résiste pas à l'envie de l'appeler "l'inspecteur Beethoven" pour le reste de la chronique.


Pan, t'es morte!


Oh pardon, monsieur le dommage collatéral.


Héla, qui va là? Inspecteur Beethoven!

L'avantage de l'arrestation de Rei, c'est qu'elle permet une scène d'exposition durant laquelle l'inspecteur Beethoven et son partenaire lui expliquent le scénario (tout en s'agaçant mutuellement à force de prononcer les mêmes phrases en même temps). Rei (ainsi que le spectateur) apprend ainsi que Sekiran est la seconde de la cheftaine de Hakujakai (le gang du serpent blanc), une organisation rivale d'Akaryuukai.


T'as fini de tout faire comme moi? (en chœur)

Concernant l'identité de ladite cheftaine, j'ai eu beau visionner plusieurs fois le film, j'ai l'étrange impression qu'elle n'est jamais appelée par son nom (mais ce sont peut-être mes lacunes en japonais qui me jouent des tours), aussi l'appellerai-je "Miss Eventail" pour plus de commodité. Au passage, les relations entre Miss Eventail et Sekiran sont pour le moins confuses: en effet, que Sekiran réussisse brillamment sa mission ou qu'elle échoue lamentablement, Miss Eventail lui inflige des châtiments corporels dans les deux cas, ce qui donne au scénariste l'occasion de caser de nombreuses scènes de torture qui plongent le spectateur dans la perplexité tant elles arrivent comme autant de cheveux dans la soupe.


Au point que je me suis demandé s'il ne s'agissait pas tout simplement d'autres personnages joués par les mêmes actrices.


Pourquoi Miss Eventail porte-t-elle un masque dans cette unique scène alors que le spectateur et ses interlocuteurs ont déjà vu son visage?

Miss Eventail poursuit un double objectif: éliminer Ishii et dérober à Akaryuukai des artefacts made in ancienne Egypte qui, une fois réunis, lui conférerait de grands pouvoirs. Non, il ne s'agit pas des sept objets du millenium (On n'est pas dans YU-GI-OH!) mais de la tablette d'émeraude que ses hommes ont dérobée à la banque et d'un pendentif possédé par le petit-fils d'Ishii.


Collectionnez les tous!

Après avoir appris tout ça, Rei fausse compagnie à l'inspecteur Beethoven via une technique d'évasion qu'on croyait réservée aux sketchs de Benny Hill.


Je proteste! Cette évasion n'est pas crédible! Arrêtez immédiatement le scénariste pour complicité!

Peu après, l'inspecteur Beethoven reçoit un tuyau lui indiquant le repaire des Ladycats et les trouve en train de batifoler dans leur piscine. Pourquoi dans leur piscine? Parce que ...


ALERTE FANSERVICE! ALERTE FANSERVICE!


Taïaut!


On ne pourra pas dire que la police ne se mouille pas dans cette affaire.

Et donc, après avoir infligé un bain forcé à l'inspecteur Beethoven et à ses hommes, Rei et Rin lui proposent une alliance le temps pour elles de récupérer la précieuse tablette. Après quoi, l'inspecteur pourra les coffrer.


C'est promis? Après je pourrais vous passer les menottes?


Promis, juré, inspecteur.

Il se trouve que Hakujakai organise régulièrement un tournoi appelé Death Tournament dans lequel des criminels experts en sports de combat sont obligés d'affronter le redoutable Byakko (tigre blanc) et où les survivants (quand il y en a, ce qui est rare) ont droit à une amnistie. Espérant s'introduire ainsi dans le repaire de Hakujakai, Rei infiltre le groupe de prisonniers destiné à ce tournoi. Après bien des difficultés et en unissant leurs forces, le groupe parvient à triompher de Byakko.


Choose your fighter!


Byakko, le champion en titre.


Un catcheur mexicain qui se fait prestement occire.


Une grosse brute.


Une racaille du 93.


Jason Voorhees.


Le seul type normal de cette assemblée.


Et la fille cachée de Selina Kyle et de Cammy de STREETFIGHTER.


Allez, venez, je vous prends tous ensemble quand je veux!


Mais avant je vais faire une petite sieste. ZZZZ...

Malheureusement, Miss Eventail, toujours accompagnée de son fidèle punching-ball Sekiran, fait alors son entrée et propose un marché aux autres participants en échange de la mort de Rei. La malheureuse se retrouve donc obligée de se battre seule contre tous (encore que c'est surtout la grosse brute qui la tabasse pendant que les autres regardent) et se prend la raclée de sa vie jusqu'à ce que l'inspecteur Beethoven fasse irruption avec la tablette et le pendentif.


Par le pouvoir du deus ex machina ancestral!


Je détiens la force toute puissaaaaaaaante!


Uh-oh, on est mal, là.

Un instant, QUOI!?!?!? L'enjeu principal de l'histoire, c'était de récupérer ces deux objets et ça a lieu hors champ? Et ce ne sont même pas les Ladycats qui y parviennent mais leur faire-valoir? C'est officiel: leur taux de réussite vient de passer à 90%.


Le pendentif étant cassé alors qu'il était intact la dernière fois qu'on l'avait vu, l'hypothèse d'une scène coupée au montage n'est pas à exclure.

Quoi qu'il en soit, requinquée par les pouvoirs combinés de ces deux objets, Rei est désormais en mesure de triompher de ses adversaires avant d'affronter Miss Eventail qui meurt bêtement en donnant un coup de poing malencontreux dans une installation électrique.


Et un Darwin Award, un!

Et Serikan, me demandez-vous? Aucune idée. On la voit une dernière fois juste avant que ne commence le combat entre Rei et Miss Eventail et elle n'est plus mentionnée ensuite. Plutôt bizarre pour un personnage qui était clairement le "dragon" de la méchante principale et qu'on s'attendait donc à voir affronter l'héroïne juste avant la boss de fin de partie.


J'étais en CDD non-renouvelable, ça vous va comme explication?

Ladycats a beau être un duo, vous aurez remarqué à la lecture de ce résumé que Rei se tape l'essentiel du boulot, l'occasion pour Ichie Tanaka de démontrer une fois de plus son talent pour les scènes d'action, aussi bien quand son personnage se bat que quand elle prend cher. Et Rin dans tout ça? Et bien, à part jouer les demoiselles en détresse et se mettre en bikini à tout bout de champ (le plus souvent, elle fait les deux en même temps), elle ne sert pas à grand-chose. Pire: après avoir été enlevée par Serikan à une demi-heure de la fin, elle cesse tout bonnement d'apparaître dans le film. C'est tout juste si l'inspecteur Beethoven précise qu'il l'a délivrée hors champ pendant qu'il récupérait la tablette et le pendentif (et visiblement, cet âne n'en a pas profité pour l'arrêter).


Ce n'est pas parce que Rin est trop exposée que l'image doit l'être aussi.


Vous et moi, on va avoir une petite discussion.


Par "discussion", il entend "partie de fléchettes sur cible vivante".


Sérieux, ils auraient pu faire un effort pour dissimuler la ventouse.

Une dernière remarque pour finir. J'avais déjà mentionné dans une précédente chronique les problèmes que les Japonais ont avec les noms d'équipe du fait que le genre et le nombre sont facultatifs dans leur langue, ce qui fait qu'on se retrouve souvent avec un nom au singulier pour désigner un groupe de plusieurs personnes (BIOMAN, par exemple). Avec une équipe appelée "Ladycats", vous pensez qu'ils ont compris la leçon? Et bien non, c'est le problème inverse: même quand un personnage parle d'un seul membre du duo, il persiste à l'appeler Ladycats au pluriel. La grammaire japonaise est décidément bien singulière.


L'inspecteur Beethoven, ému aux larmes à l'idée d'enfin menotter Rei.


Elle lui avait pourtant promis! Où va-t-on si la police ne peut pas faire confiance aux malfaiteurs?


La seule paire de menottes que Rei porte durablement.

Ecrit et réalisé par Kanzo Matsuura, LADYCATS s'avère au final assez inégal. Certes, il y a de bonnes idées, le passage à la banque est plutôt réussi, les pitreries de l'inspecteur Beethoven font rire au premier degré, la méchante principale (Miss Eventail) est charismatique et les nombreuses scènes d'action d'Ichie Tanaka sont parfaites. Mais d'un autre côté, on a droit à une partenaire en mode boulet (Rin), aux châtiments corporels mal justifiés de Sekiran, au twist en mousse d'Ishii qui-n'était-pas-mort-c'était-un-sosie-en-fait (deux fois de suite!), à des événements importants qui ont lieu hors-champ et à des personnages qui disparaissent de l'histoire, le plus souvent sans explication (le partenaire de l'inspecteur Beethoven, Sekiran, Rin, le petit-fils d'Ishii). Dommage, avec un scénario un peu plus rigoureux et une Rin plus utile, on aurait pu avoir un très bon film.


Hé bien, cette chronique constitue un témoignage accablant contre vous.

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