Année :
2012
Genre : La tigresse blanche voit rouge.
Durée: 1h31

Avec:
Yui Akamatsu
(Miyuki Gabô / Byakko)
Yuna Hashimoto
(HarunaTsubasa / Suzaku)
Ayumi Asaka
(Rei Yazawa / Shilling)

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Quand on veut se débarrasser de criminels, on fait appel à de gentils tueurs à gages. Quand on veut se débarrasser de gentils tueurs à gages, on fait appel à de méchants tueurs à gages. Quand de gentils tueurs à gages rencontrent de méchants tueurs à gages, vous pouvez donc être certain que ça se terminera en combat à mort. Et quand le tout est supervisé par ZEN PICTURES, vous pouvez être encore plus certain que le sexy et le nawak seront au rendez-vous. Bienvenue dans WHITE JUDGE !


Team Judge est une organisation de tueurs spécialisés dans l'élimination de criminels. Elle comporte quatre membres dont les noms de code s'inspirent des quatre figures de l'astrologie chinoises et utilisant chacun une arme caractéristique. Ainsi, leur leader, Seiryû (Dragon Azur), est armé d'une cordelette dont chaque extrémité est munie d'une clochette (ça fait un joli son quand il tue ses victimes), tandis que Suzaku (Oiseau Vermillon) se bat avec des fléchettes et que sa meilleure amie Byakko (Tigre blanc) utilise une paire de ciseaux qui peut se scinder en deux armes indépendantes. Enfin, Genbu (Tortue Noire) est un colosse qui ne compte que sur sa force herculéenne.


Non, la Team Judge ne regroupe pas les fans de TWILIGHT qui souhaitent que Bella épouse un magistrat.


Si Byakko et Suzaku portent trois tenues différentes selon les situations (Plus la tenue d'écolière de Byakko dans un flashback) ...


... Seiryû et Genbu portent toujours les mêmes vêtements.

Bien qu'elle ne soit jamais appelée ainsi, Byakko est la "White Judge" du titre et le personnage central de l'histoire et donc celle qui a le background le plus développé. Au cours du film, on apprend ainsi qu'elle occupe son temps libre en faisant de la couture, et qu'elle a appris à se battre parce qu'à l'école, elle était la tête de turc d'une de ses camarades de classe (Le tout illustré par une séquence flashback dans laquelle la camarade en question la chatouille pendant dix bonnes minutes).


On comprend mieux le choix de son arme de prédilection.

Enfin, Byakko est plus innocente que ses collègues et ses adversaires en tirent souvent profit, utilisant de belles paroles afin de l'attendrir et de lui faire baisser sa garde pour mieux la piéger. Cette faiblesse psychologique fait d'elle la demoiselle en détresse de l'équipe que ses collègues doivent régulièrement tirer du pétrin. D'ailleurs, le film débute alors qu'elle est déjà prisonnière d'un criminel de soixante-quatorzième zone ultra-cabotin.


Et l'oscar du cabotinage est attribué à ...


Document prouvant que les autres acteurs avaient du mal à garder leur sérieux face à lui.


Nan, j'suis pas cabotin ! Pis c'est c'ui qui l'dit qui l'est, d'abord, na !


Même face à la mort, il ne peut pas s'en empêcher.

Bien entendu, les activités de Team Judge déplaisent à certaines personnes qui font appel à Erase, un quatuor de tueurs à gages, pour se débarrasser d'eux. Erase est dirigé par Mistress, à l'éventail meurtrier, et se compose de Mania, un tireur cosplayeur qui passe tout le film déguisé en policier (les dialogues précisent cependant qu'il change souvent de costume), du timoré Flat qui tue ses victimes à l'aide de cartes de visite dissimulant des lames tranchantes, et de Shilling, l'infirmière armée d'une seringue (Je soupçonne d'ailleurs les scénaristes d'avoir confondu シリング (Shilling) avec シリンジ (Syringe = Seringue) au moment de la nommer).


Les meilleurs tueurs à gage, je ne sais pas. Les moins chers, probablement.


Mistress lui ayant mis un vent ...


... Shilling est piquée au vif.


Est-ce un vrai policier?


Pour le savoir, jouons cartes sur table.

D'ailleurs, Shilling est justement l'ancienne camarade de classe de Byakko qui prenait un malin plaisir à la brutaliser. Inutile, donc, de préciser qu'elle ne se fera pas prier pour la tourmenter à nouveau.


Guili-guili ...


Ah, les retrouvailles entre copines de classe, c'est l'occasion de se rappeler le bon vieux temps.

Si Shilling et, dans une moindre mesure, Mistress sont assez développées et représentent des adversaires redoutables pour Team Judge, on ne peut pas en dire autant de leurs compères masculins qui servent surtout de sidekicks comiques avant de se faire prestement one-shoter par Byakko et Suzaku, tandis que leurs quatre derniers adversaires leur poseront nettement plus de difficultés. Oui, j'ai bien dit "quatre" car en plus de Mistress et de Shilling, Byakko et Suzaku devront affronter Seiryû et Genbu qui ont subi un lavage de cerveau entretemps.


Byakko et Suzaku passent à leurs tenues de combat.


Forcément, ça perturbe leurs adversaires masculins.


Reste concentré !


Cette fois, on vous tient.


Correction, c'est nous qui vous tenons.


Regardez-moi cette petite nature, à l'arrière-plan.

Si dans ce genre de situation, l'ex-allié au cerveau lavé retrouve ses esprits juste à temps pour joindre ses forces à celles du héros pour abattre le boss de fin, cette fois-ci, le scénariste va jusqu'au bout de son idée et nos deux héroïnes n'ont pas d'autre choix que de tuer leurs anciens partenaires. Malheureusement, leur mort n'a aucun impact, tant ces deux personnages ont été peu développés (Sans compter que Byakko et Suzaku n'ont pas l'air trop matisées d'avoir dû les supprimer). C'est bien simple, je ne suis même pas sûr que leur temps de présence à l'écran avant le combat final atteigne les cinq minutes et leurs actions se résument à tuer deux sbires dans la scène d'intro, à donner des instructions aux héroïnes, et à les délivrer après qu'elles se soient faites capturer par Erase (Et encore, dans cette scène, ils n'apparaissent pas à l'écran). Quant au passage où ils s'attaquent à Mistress et à Shilling, sont capturés et subissent leur lavage de cerveau, laissez tomber: tout ça se déroule hors champ.


Une évasion spectaculaire selon ZEN PICTURES se déroule généralement en trois temps. Petit un : les héroïnes sont prisonnières des méchantes.


Petit deux : La lumière s'éteint et on entend des bruits de coup.


Petit trois : La lumière revient et les héroïnes ne sont plus là.


Ça vous dérange si on regarde ?

Même si Erase est finalement vaincu, avec la moitié de l'effectif de Team Judge éliminé, Byakko décide de quitter ce qui reste de l'équipe pour mener une vie normale, tandis que Suzaku préfère poursuivre ses activités de tueuse justicière. Les deux amies se séparent donc, mais ce n'est qu'un au revoir car elles reviendront dès le mois suivant dans un autre film, BLACK EYES, qui fera l'objet d'une prochaine chronique.


Ce n'est qu'un au revoir : notre contrat comporte deux films.

Quatre ans après SAILOR NINJA – JIKÛ SENYÛROKU, WHITE JUDGE marque le retour de Yui Akamatsu devant les caméras de ZEN PICTURES et ceux-ci en profitent pour multiplier les séquences où son personnage se fait malmener, séquences qui ont hélas une fâcheuse tendance à s'étirer en longueur et à endormir même les spectateurs les plus pervers. Le scénariste n'oublie cependant pas d'étoffer le background de son personnage en nous révélant son passé (même si c'est surtout une excuse pour caser une scène de chatouilles) et son hobby. Malheureusement, son amie Suzaku est nettement moins développée et surtout, leurs deux collègues masculins sont totalement transparents, avec à peine plus de personnalité avant leur lavage de cerveau qu'après. Cette remarque vaut pour le camp adverse d'Erase, avec deux membres féminins qui ont de la présence et du charisme, et deux membres masculins réduits au rang de sidekicks comiques. Alors, quel est le verdict? Hé bien, même si ce n'est pas un des meilleurs ZEN PICTURES et qu'il y a de nombreux passages ennuyeux, il se rattrape avec l'humour apporté par les méchants masculins et avec une Yui Akamatsu toujours aussi craquante quand elle joue les justicières innocentes.


Chérie, ça va couper.
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