Année : 2011
Catégorie(s) : Local hero, Yatsurugiverse.
Genre : Coup d'épée dans l'eau.

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LA SÉRIE


Super-héros représentant les localités et les entreprises et/ou sensibilisant le public à la prévention et à l'écologie à travers des spectacles sur scène, voir des films et séries pour les plus fortunés, avec des moyens et un niveau de qualité allant de l'amateur au professionnel, les héros locaux sont une véritable institution au Japon. Protecteur de la ville de Kisarazu dans la préfecture de Chiba, Yatsurugi est un des plus prolifiques, avec une série tous les ans et un univers partagé développé autour de lui par son producteur Shin Iizawa. Mais commençons par le commencement avec la toute première saison diffusée en 2011 sur la chaîne Chiba TV.


Allez, debout, là-dedans!

Tout commence quand le jeune pêcheur Takeru Yamato trouve dans ses filets une médaille qui lui permet de se transformer en un guerrier en armure nommé Yatsurugi.


Ah zut, je croyais qu'elle était en or.


Une seconde ... Je ne vais quand même pas me battre tout nu?


Voilà, c'est mieux.


Un super-héros flamboyant.

Il apprend par la suite que Yatsurugi est le protecteur de Kisarazu qui s'incarne tous les 20 ans pour s'opposer à l'empire sous-marin Zabuun dirigé par Fangark et Akumarine.


La menace venue des mers.


Les mêmes sous leur véritable apparence.


Akumarine a une idée pour supprimer Yatsurugi.


Pas besoin de vous faire un dessin.


Il y a un os dans son plan.


Même morte, elle continuera d'engueuler Fangark.


Les Gyojiins, les soldats de Zabuun, surpris pendant leur pause syndicale.

Pour les neutraliser, Takeru doit retrouver huit épées dispersées à travers la ville et les insérer dans une stèle située à l'intérieur du sanctuaire Yatsurugi afin de les emprisonner à nouveau pour 20 années supplémentaires.


Il a même un détecteur pour l'aider.


Et de une!


Collectionnez-les toutes.

Histoire de compliquer un peu plus sa mission, Fangark et Akumarine convoitent également ces épées qui leur permettraient d'ouvrir la porte derrière laquelle est emprisonné leur roi, King Orga.


C'est donc à une course contre la montre que se livrent les deux camps pour réunir les épées.


Fini de rire: King Orga est dans la place.


Et il a fusionné les huit épées en une seule. C'est plus facile à transporter.

Durant sa quête, Takeru pourra compter sur les conseils de Jin Kusanagi, la précédente incarnation de Yatsurugi, et de Genji Tachibana, le grand prêtre du sanctuaire.


Jin, le précédent Yatsurugi.


La filature discrète n'est pas son point fort.


Prions pour que ça marche.


Youpi, ça a marché!

Ainsi que sur l'aide de son amie d'enfance Mari Tachibana, petite-fille de Genji et miko du sanctuaire qui deviendra par la suite l'incarnation d'une autre guerrière protectrice de Kisarazu, Kisara.


Zut, c'est toujours pas de l'or.


À peine caractérielle, la meuf!


Ne vous fiez donc pas à son air timide.


L'arme de Kisara lui offre tout un éventail de possibilités au combat.


Les ennuis pleuvent sur elle.

Mais Takeru bénéficiera aussi d'alliés nettement moins conventionnels en la personne des Tanukis, autrement dit ... les statues de chiens viverrins (un animal semblable au raton-laveur) qui abondent à Kisarazu et avec qui il est désormais capable de communiquer.


Évidemment, au début, ça surprend.


Par la suite, ce sont surtout les passants qui sont surpris ...


... étant donné que Takeru est le seul à entendre ces indics de pierre.


Ah oui, ces statues sont célèbres pour leurs organes reproducteurs hypertrophiés.


Ciel! Un statuticide!

Car, local hero oblige, la série utilise énormément la culture de la ville de Kisarazu. Ainsi, le sanctuaire Yatsurugi est en réalité le sanctuaire Yatsurugi Hachiman (le nom inscrit sur sa façade est toujours masqué par un élément à l'avant-plan), son nom et celui du héros signifient littéralement 8 épées (八剱), le caractère 木 (Arbre) qui orne les médailles permettant à Yatsurugi et à Kisara de se transformer est l'emblème de Kisarazu et les héros multiplient les visites aux boutiques, restaurants et lieux emblématiques de la ville.


Visitez Kisarazu.


Ses boutiques.


Ses cafés.


Ses restaurants.


Ses activités sportives.


Dans cette ville, même le désordre est ordonné.

Une autre figure imposée du genre local hero: Yatsurugi et Kisara bénéficieront, lors de leur combat final, des encouragements et du soutien moral de tous les habitants de Kisarazu, un élément hérité des spectacles live des local heroes où le public est invité à les encourager durant leurs combats sur scène, un peu comme Guignol ou Tchantchès qui, d'une certaine manière, peuvent être considérés comme les local heroes de Lyon et de Liège.


Allez, Yatsurugi!


Nooooon! Des lucioles! Ma faiblesse secrète!

Pour finir, signalons qu'il était presque surprenant à l'époque de voir Shin Iizawa produire une série destinée principalement à un jeune public compte-tenu de son CV puisqu'il avait en effet débuté sa carrière en produisant ... des films pornographiques avec une nette prédilection pour les pastiches hards de super-héroïnes sous le label Giga. En 2004, il créa un autre label, Zen Pictures, pour produire des films un peu plus soft (c'est d'ailleurs avec ce label qu'un des réalisateurs de la série, Yatsu Toyama, ainsi que la suit-actrice de Kisara, Ayaka Tsuji, feront leurs premières armes, le deuxième réalisateur, Eiji Kamikura, œuvrant autant pour Zen Pictures que pour Giga) avant de se lancer dans les séries tout public avec cette première saison de Yatsurugi.


La preuve que c'est une série jeunesse: il y a un gosse énervant en la personne du petit frère de Mari.


Que celui qui n'a jamais eu envie de faire ça au quota d'identification du jeune spectateur leur jette la première pierre.




BILAN


Concept = 3,5 / 5
Une série de local hero qui exploite bien la ville représentée par son héros ainsi que sa culture. L'idée d'un super-héros s'incarnant dans une personne différente à chaque génération est intéressante (et va bien avec le thème du phénix) mais cette première saison exploite peu son potentiel.



Scénario (Intrigue globale) = 3 / 5
Le postulat de départ est assez classique avec deux camps qui s'affrontent pour réunir une série d'objets mystiques (ici, des épées) avec des objectifs opposés et on se doute que Zabuun parviendra à les réunir pour délivrer King Orga qui sera l'antagoniste final. Néanmoins, le scénario arrive à maintenir le suspense en permettant au camp du bien d'obtenir une partie des épées dans un premier temps.



Scénario (Épisodes) = 3,4 / 5
Dans l'ensemble, les épisodes sont agréables à suivre malgré une certaine tendance à tomber dans la formule répétitive du "un épisode = un ennemi". (Voir la section épisodes pour plus de détails.)



Héros = 2,5 / 5
Un duo de héros sympathiques mais stéréotypés avec le héros enthousiaste et sa partenaire/love interest un peu tsundere sur les bords. Leurs professions respectives leur donnent un peu de personnalité mais autant celle de Kisara (miko) est utile et bien exploitée, autant celle de Yatsurugi (pêcheur) n'est montrée qu'au début du premier épisode pour justifier l'obtention de son morpheur. Il aurait pu exercer n'importe quel autre métier, voir même aucun, sans que ça change quoi que ce soit à l'histoire.



Costume(s) = 4,5 / 5
L'armure évoquant un phénix de Yatsurugi est très esthétique (4 / 5) mais le costume le plus réussi et original reste celui de Kisara (5 / 5).



Arme(s) = 3 / 5
Des armes classiques (épées, éventail) bénéficiant de designs élégants.



Morpheur(s) = 2 / 5
Les morpheurs sont des médailles ornées du symbole de Kisarazu et celle de Kisara (3 / 5) est bien plus réussie que celle de Yatsurugi (1 / 5) qui a un aspect nettement moins élaboré et plus cheap.



Séquence(s) de transformation = 3,5 / 5
Assez élaborées et bénéficiant de jolis effets visuels.



Personnages réguliers = 3,5 / 5
Genji Tachibana (4 / 5) et Jin Kusanagi (4 / 5) sont bien vus et apportent un soutien aux héros grâce à leurs connaissances sur Yatsurugi et sur Zabuun, tandis que les Tanukis (5 / 5) sont des "indics" très originaux. Un seul ratage: Kazu Tachibana (1 / 5) qui n'a clairement été créé qu'en tant que quota d'identification des jeunes spectateurs et qui ne sert le plus souvent à rien (à part d'otage en une occasion), au point que le spectateur oublie souvent son existence.



Ennemi(s) récurrent(s) = 4 / 5
Ils bénéficient de jolis designs avec une mention spéciale pour l'armure de Fangark (4 / 5), même si on peut reprocher au costume d'Akumarine (3,5 / 5), basé sur un serpent, de ne pas coller avec la thématique marine de Zabuun. De plus, j'apprécie le contraste entre les premiers adversaires plus comiques que dangereux (Fangark, Akumarine et les Gyojiins (4 / 5)) et le boss final sérieux et menaçant (King Orga (4,5 / 5)).



Monstres de la semaine = 2,9 / 5
Même si j'apprécie la thématique de monstres basés sur la combinaison d'un objet et d'une créature marine et si certains ont d'assez bons designs, c'est malheureusement là que le faible budget de la série est le plus flagrant tant leurs costumes font cheap. (Voir la section Shinkaijû pour plus de détails.)



Casting = 4 / 5
La série bénéficie de bons acteurs, particulièrement Yûsuke Kiashiwagi (Yatsurugi) qui, contrairement à Akari Sasaoka (Kisara), est parfaitement à l'aise dans les scènes de combat en civil.



Combats = 4 / 5
Si on excepte ceux d'Akari Sasaoka où on voit bien que l'actrice n'a aucune expérience de combattante, ils sont d'un bon niveau et les attaques finales bénéficient de jolis effets visuels.



Base(s) = 2 / 5
Le petit budget se ressent dans le quartier général sous-marin de Zabuun qui se résume à une salle du trône à la décoration minimaliste.



Effets spéciaux = 4 / 5
Tout à fait corrects malgré le faible budget de la série.



Musiques = 3 / 5
Sans réelle surprise, la série recycle les musiques d'ambiance des autres productions de Shin Iizawa. Malgré ce manque de créativité, elles sont généralement bien adaptées aux scènes qu'elles illustrent et certains thèmes semblent inédits comme celui de la transformation de Yatsurugi et celui de Zabuun, à la fois martial et burlesque à l'image de ces antagonistes plus comiques que menaçants.



Générique(s) = 3,3 / 5
Accompagné de la chanson もう 泣かない と 空 に 誓った 日 (Mô nakanai to sora ni chikatta hi) = Le jour où j'ai promis au ciel qu'il ne pleurerait plus par le groupe 我羇道 (Gakido), le générique de début est assez ... générique, avec un mélange d'extraits de la série et d'images inédites. On appréciera cependant la façon dont il présente chaque personnage principal et ses activités en un seul plan. (3,1 / 5)


Précédé à chaque fois d'une courte séquence où un personnage de la série adresse un message aux spectateurs, le générique de fin introduit ce qui sera la norme pour les séries du Yatsurugiverse, à savoir les personnages principaux qui dansent sur la chanson de fin, ici ヤツルギ 招来 - ヒーロー に なる ため の 一歩 (Yatsurugi shôrai - Hero ni naru tame ippo) = J'invoque Yatsurugi - Un pas pour devenir un héros par 日野 章吾 (Hino Shôgo). La chorégraphie figure d'ailleurs dans les bonus des DVDs de la série. (3,5 / 5)




NOTE FINALE = 13,2 / 20