幻星神 ジャスティライザー (Genseishin Justiriser) = Dieux stellaires mirages Justiriser



Année : 2004
Catégorie(s) : Chôseishin, Toho.
Genre : Ne réveillez pas le Kaiser qui dort.

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LA SÉRIE


Après avoir initié leur propre franchise de super-héros live pour concurrencer ceux de la Toei avec Gransazer, la Toho allait enchaîner avec Justiriser, deuxième volet de la trilogie des Chôseishins. Ayant sans doute entre temps réalisé qu'une douzaine de personnage principaux était difficile à gérer, les auteurs allaient revenir à un nombre plus restreint avec une équipe initiale de trois super-héros. Néanmoins, comme pour la série précédente, le point de départ de celle-ci est une ancienne menace qui refait surface de nos jours.


Pas besoin de vous faire un dessin: la menace est sérieuse.




PARTIE 1 - Dr Zora & les Cyber-Knights (Épisodes 1-16)


Il y a 450 ans, alors qu'il ambitionnait de conquérir l'univers à la tête de son armée, Kaiser Hades fut vaincu et emprisonné sur Terre par Norun, une scientifique de la planète Riser aidée d'un pouvoir généré par notre planète elle-même: le justi-power,. De nos jours, Hades est localisé par une de ses subalternes, le Dr Zora, qui entreprend de le délivrer en trouvant et détruisant les huit stellaplates qui le maintiennent captif.


Zora la rosse.


Kaiser Hades doit quand même être un tantinet ankylosé depuis le temps qu'il est enfermé dans cette structure.


Touche pas à ma stellaplate!


Pour localiser les stellaplates, c'est facile: elles sont disposées de la même manière que les étoiles de la constellation d'Orion (Pour faire joli).

Heureusement, Norun avait prévu cette éventualité et confié à la famille Tendô une statuette renfermant le justi-cristal, un cristal permettant de contrôler le justi-power. L'arrivée de Zora active ce cristal qui transmet à trois personnes un appareil appelé inloader leur permettant d'utiliser le justi-power pour se transformer en Justirisers afin d'affronter Zora.


L'inloader. Probablement un des morpheurs les plus moches de l'histoire du tokusatsu.


Transforma...


Woups! Mauvais morpheur.


Cette fois, c'est les bons: transformation!


Les costumes des Justirisers incluent des capes aussi laides et inesthétiques que peu pratiques au combat.


Un choix esthétique d'autant plus incompréhensible que la première chose qu'ils font une fois transformés ... est de les retirer!

Le premier Justiriser à se manifester est le guerrier du courage Riser Glen, alias Shôta Date, un lycéen aux résultats calamiteux partageant son temps libre entre son entraînement au kendo et le magasin d'électronique de son père Gentarô. Il découvre rapidement que Yuka Sanada, une camarade de lycée dont il est secrètement amoureux, a elle-aussi reçu un inloader qui lui permet de devenir la guerrière de la compassion Riser Kageri mais qu'elle hésite à s'en servir, désirant continuer à mener une vie normale. Enfin, le troisième est le guerrier de la sagesse Riser Gant alias l'étudiant en robotique Shinya Hiraga qui déteste la violence et s'interroge sur la nécessité de leur combat.


D'ailleurs, puisqu'on parle de combat, chacun possède sa spécialité: le sabre pour Glen, dont l'armure évoque un samouraï ...


Le tir pour Gant, dont l'armure évoque un yamabushi ...


Et un style de combat dansant et acrobatique privilégiant la vitesse et l'agilité pour Kageri, dont l'armure évoque une kunoichi (Lors de son premier combat, on la voit esquiver les projectiles de son adversaire en faisant du breakdance!).

Les Justirisers sont rapidement contactés par une femme qui semble en savoir long sur leurs pouvoirs: Mio Tendô, l'héritière du justi-cristal que Norun avait confié à ses ancêtres. D'ailleurs, en plus de lui servir de tuto en lui transférant les connaissances nécessaires sur Hades et le justi-power, ce dernier lui donne accès à tout un éventail de pouvoirs en fonction des besoins du scénario.


Un exemple parmi d'autres: changer instantanément de vêtements (avec en prime, un faux raccord dans le décor derrière elle).


Chaque fois qu'il s'active, le justi-cristal de Mio fait le même bruit que l'ordinateur I.R.A.C. dans la série Wonder Woman. Effet comique garanti une fois qu'on l'a remarqué!


N'essayez pas de vous en emparer si vous êtes une mauvaise personne ...


... vous seriez aussitôt grillé.


Tu vas me dire tout ce que tu sais, justi-cristal!


Mio met tout son cœur dans sa cuisine.


Le résultat n'est malheureusement pas à la hauteur.


Qui veut du rab?

Mio est accompagnée de sa meilleure amie et garde du corps Reika Motomiya qui est probablement le personnage le plus malchanceux de la série: elle est clairement écrite comme une héroïne badass et il est évident que l'actrice qui l'incarne sait se battre ... mais comme le scénario s'obstine à lui opposer des adversaires hors de sa portée, que ce soit en terme de puissance, de nombre, ou d'armement, tous ses combats tournent court et à son désavantage. Au point que ça en devient presque un running gag involontaire!


Je refuse d'en entendre d'avantage!


Je vais vous montrer que je peux être badass quand je veux!


Un jour, je gagnerai un combat. Un jour.


On en arrive au point où le faire-valoir comique de la série est obligé de l'empêcher d'aller se battre.


Le chou à la crème est à la base de son alimentation.


Et malheur à celui qui oublie de lui en acheter!

Les Justirisers et leurs deux alliées vont donc se lancer dans une course contre la montre et contre Zora pour l'empêcher de détruire les stellaplates et de libérer Hades, ce qui les confronte à des monstres à taille humaine, les Cyber-Knights, et d'autres à taille géante qu'ils affrontent aux commandes du Genseijû Riseross, un dragon robotique qui, avec son œil unique et ses scies circulaires sur le torse, a quelques faux airs avec Gigan, un adversaire de Godzilla (qui avait été créé par la Toho qui produit la série, ceci expliquant peut-être celà).


Séparés à la naissance?

Et si Riseross ne suffit pas, chaque Justiriser peut faire appel à son propre mécha (Seishinjû) qui se combine à Riseross pour former un autre robot (Genseishin) émulant le style de combat de son propriétaire.


Le phénix Enoh qui forme le robot samourai Kenriser.


La tortue Kôki qui forme le robot tank Jûriser.


Le tigre Ranga qui forme le robot ninja Ninriser.


Quand ils ne participent pas au combat, les Seishinjûs sont entreposés à bord de la station spatiale Shadestar ... qui ressemble beaucoup à un Star Destroyer volant à l'envers.

Et là, les amateurs de culture orientale auront sans doute remarqué la ressemblance entre les Seishinjûs et les Shijins (quatre dieux) qui gardent les quatre points cardinaux: Seiriu (Le dragon azur gardien de l'Est), Genbu (La tortue serpent noire gardienne du Nord), Byakko (Le tigre blanc gardien de l'Ouest) et Suzaku (L'oiseau vermillon gardien du Sud). C'est tout juste si on note une inversion de couleur entre Byakko et Seiriu. Ceci-dit, je pense que Riseross est moins inspiré de Seiriu que de Huánglóng, le dragon jaune gardien du centre dans la culture chinoise mais absent de la culture japonaise. Je vous expliquerai pourquoi dans la deuxième partie.


Graor!


Graor, toi-même!


A nous deux, vil plagiaire!

Même si elle introduit correctement et progressivement les principaux personnages et méchas, cette première partie déçoit par rapport à la série précédente: l'intrigue complexe et innovante de Gransazer cède la place à une trame beaucoup plus classique et surtout, sans réel suspense puisqu'on devine dès le début que Zora réussira à délivrer Hades qui deviendra l'antagoniste principal. Et si Zora est une ennemie récurrente assez fade, que dire d'Hades que l'on nous aura annoncé comme un adversaire extrêmement puissant et dangereux qu'il ne fallait surtout pas libérer pour que la première chose qu'il fasse une fois libre ... soit de battre en retraite après avoir été blessé par Glen! Je veux bien admettre qu'il soit quelque peu rouillé après 450 années de captivité mais tout de même! Vous avouerez qu'on ne peut être que déçu après un tel buildup et la deuxième partie va malheureusement confirmer la mauvaise première impression que nous aura faite Hades.


Libérééééé! Délivrééééé!


Aïe, bobo!




PARTIE 2 - Kaiser Hades & les Dest-Commandos (Épisodes 17-33)


Hades va en effet passer la majeure partie du deuxième arc les fesses vissées sur son trône pendant que son bien fade subalterne, le général Bacchus, se tape tout le travail avec son armée personnelle, les Dest-Commandos qui, comme les Cyber-Knights, sont composés de monstres de la semaine interchangeables, même si les Twins Knights (des jumeaux qui fusionnent en un adversaire unique) et Baski (une sorte de double maléfique de Kageri) se démarquent de leurs congénères.


C'était bien la peine de le libérer pour qu'il soit toujours aussi inactif.


Bacchus et ses Dest-Commandos encapuchonés.


Fu ...


... sion!


Salut! Moi, c'est Baski. On fait la course?


Attends, je vais te porter, sinon on y sera encore demain.


Un freinage tout en douceur.


Baski commence vraiment à lui prendre la tête!


Et en plus, elle lui écrit des insultes avec ses livres de cours.

Heureusement, quelqu'un vient relever le niveau de cet océan d'ennemis sans relief: Shirô Jinno, un personnage mystérieux semblant en savoir long sur Kaiser Hades et les Justirisers et dont ces derniers se demandent s'il est un allié ou un ennemi. Après quelques épisodes, il finira par leur révéler sa véritable identité: Demon Knight, le plus puissant des Dest-Commandos doté de pouvoirs similaires à ceux des Justirisers. Tellement similaires que le cristal qu'il porte au poignet et qui permet sa transformation réagit au justi-cristal de Mio, l'amenant à se demander quel peut bien être leur lien.


Ami ou ennemi?


Ennemi!


Il adore jouer à la balle avec les balles.


Rassurez-vous, ce soldat va s'en sortir indemne. Son slip, c'est une autre histoire.


On dirait que leurs cristaux se connaissent.

Demon Knight est clairement un équivalent de Logia de Gransazer: un ennemi ambivalent doté des mêmes capacités que les héros et appelé à devenir leur allié. Malheureusement, si le personnage est intéressant et si le mystère autour de son lien avec le justi-cristal fonctionne bien, l'acteur qui l'incarne est loin d'avoir le charisme de Shinnosuke Abe qui jouait le rôle de Logia.


Vous voyez ce que je veux dire par son manque de charisme?


Version hi-tech du message attaché à une flèche.


Tiens? Je ne savais pas que mon portable avait une fonction hologramme.

D'ailleurs, puisqu'on parle des Gransazers, c'est dans cette deuxième partie que la série commence à faire revenir certains d'entre eux pour jouer les guest-stars et valider ainsi le fait que les deux séries se déroulent dans le même univers. Tawlon jouera même un rôle important dans l'intrigue en aidant Shôta à retrouver ses pouvoirs qu'il avait sacrifiés pour ramener Kageri à la vie.


Nos héros vont ainsi croiser successivement Remls, Mithras et Tawlon en civil.


Tarious et Tawlon apparaissent même en costume dans l'épisode 43, mais il s'agit juste d'une vue de l'esprit.


Référence plus subtile: Glen qui travaille brièvement comme coursier pour Jet Express afin de pouvoir offrir un cadeau à Kageri.


Qu'on soit ou non à cheval sur la continuité des univers partagés, c'est plutôt bien fait.

Cette deuxième partie permet également d'assister à une montée en puissance des Justirisers, chacun voyant ses pouvoirs s'accroître au moment où un adversaire est sur le point de l'achever.


Parce que les Justirisers, c'est comme les Saiyans de DBZ: ils deviennent plus forts en frôlant la mort.

Et surtout, ils découvrent que Mio peut combiner leurs pouvoirs à l'aide du justi-cristal pour les concentrer sur Glen qui devient alors le surpuissant Riser Shirogane qui parviendra à triompher de Bacchus.


Par vos pouvoirs combinés...


... me voici, le Capitaine Pla... Riser Shirogane!


Le deuxième effet Kisscool, c'est que cette transformation est très éprouvante pour Mio.


Feu Bacchus.

De plus, Shirogane peut invoquer son propre Seishinjû sous la forme du dragon à deux têtes Ryûto qui se combine avec Riseross pour former le plus puissant des Genseishins: Justikaiser. C'est d'ailleurs pour ça que j'avais dit que pour moi, Riseross représentait Huánglóng alors que les quatre Seishinjû qui se combinent à lui représentent les Shijins, avec Ryûto dans le rôle de Seiriu.


Et le spectateur ne remerciera jamais assez les andouilles qui ont cru intelligent de spoiler l'arrivée de ces deux méchas en les montrant dans un nouveau générique de début 4 épisodes plus tôt!


C'est ça, allez vous cacher!

Cette deuxième partie continue malheureusement de souffrir d'adversaires sans relief, à l'exception notable de Demon Knight qui se positionne de plus en plus comme un anti-héros et un allié potentiel à mesure que l'histoire progresse. Elle se rattrape heureusement dans sa dernière ligne droite où Hades fait monter les enjeux en capturant Mio et en pétrifiant Riseross avant d'activer une machine infernale destinée à anéantir toute vie sur Terre.


Un robot fossile.


Raffinement sadique: Hades oblige Gant à affronter une statue animée à l'intérieur de laquelle est enfermée Mio.


Shirogane se lance dans une course contre la montre ...


... pour stopper la machine infernale d'Hades.


Ho-hisse, la saucisse!

Le niveau remonte donc un peu vers la fin et si ce deuxième arc se termine avec la mort d'Hades qui laisse croire à nos héros que leur combat est terminé, le spectateur voit déjà poindre une nouvelle menace en la personne de son frère Daruga qui s'annonce comme un adversaire final digne de ce nom.


En attendant, on a bien mérité un peu de repos.




PARTIE 3 - Daruga & les Legenders (Épisodes 34-51)


Les Justirisers ignorent cependant l'existence de ce nouvel ennemi jusqu'à leur rencontre avec Mira, une riserienne venue sur Terre à la recherche d'un chevalier légendaire qui s'avère n'être autre que Demon Knight, l'occasion pour ce dernier de retrouver sa vraie personnalité et de se souvenir qu'avant que Hades ne lui fasse subir un lavage de cerveau, il était le défenseur de la planète Riser (et accessoirement, le petit frère de Norun), tirant ses pouvoirs du riser-power, l'équivalent riserien du justi-power de la Terre.


Je me souviens, maintenant! Mon vrai nom est Rigel!


Ce qui n'améliore pas le charisme du personnage, étant donné que pour le spectateur français, Rigel, c'est lui.

Mira meurt malheureusement peu après, tuée par le commandeur Adrox, un lieutenant de Daruga chargé d'éliminer les Justirisers avant son arrivée sur Terre. Adrox est un adversaire haut en couleurs (et pas seulement parce qu'il est rouge pétard): extravagant, couard et efféminé au point qu'on se demande si c'est censé être un homme ou une femme (bien qu'assurée par un seiyû masculin, Kôichi Tôchika, sa voix androgyne n'aide pas), ce qui lui donne quelque chose qui manquait cruellement à ses prédécesseurs: une personnalité. Il se montre même un meilleur stratège qu'eux en prenant le contrôle d'un chef de la JSDF pour monter l'armée contre les Justirisers en les faisant passer pour des extraterrestres mal intentionnés.


Adrox, la drag queen de l'espace...


... dirige la JSDF dans l'ombre.

Le problème, scénaristiquement parlant, c'est que si un tel stratagème aurait été plausible au début de la série, il l'est beaucoup moins durant son dernier tiers, après que tout le Japon ait eu plusieurs fois l'occasion de constater que les Justirisers les protégeaient contre de VRAIS envahisseurs.


Ajoutez à cela que l'armée attaque uniquement Riseross et pas du tout l'armée de monstres clairement belliqueux qui lui fait face. Encore du racisme anti-robot!


C'est une erreur judiciaire, nous sommes innocents!

Adrox sera heureusement rapidement démasqué et vaincu par les Justirisers et leurs relations avec la JSDF s'en trouveront améliorées au point de leur faire unir leurs forces pour affronter Daruga. On regrettera cependant que la série n'en profite pas pour ramener Misonogi ou Okita de Gransazer.


Allo, la JSDF? Dites, nous apprécions qu'on soit désormais copains; mais nous envoyer les Men In Black comme gardes du corps, c'était vraiment indispensable?

Et leur aide ne sera pas de trop car contrairement à son petit frère, Daruga est largement à la hauteur des attentes du spectateur, se révélant même assez puissant pour poser des difficultés à Shirogane et infliger sans efforts de sérieux dommages aux Seishinjûs.


En revanche, ils ne se sont pas foulés pour le look qui est le même que celui d'Hades mais avec des couleurs différentes et sans la cicatrice.


L'avantage, c'est que comme ils ont la même silhouette, il n'y a pas besoin de modifier le générique.


Les Seishinjûs tombent au combat.


Tout comme Riseross.


Heureusement, Shadestar les répare et en profite pour fabriquer deux autres Riseross.


Ce qui permet aux trois Genseishins de participer ensemble au combat final...


... contre l'armée des plus de 12 singes.

La situation semble sur le point de s'équilibrer quand Demon Knight découvre que le star ring, une bague que lui a remise Mira, réagit à Reika et que celle-ci pourrait donc l'utiliser pour le transformer en un équivalent de Shirogane nommé Kurogane. Las! Lors de leur première tentative, Daruga s'empare du pouvoir du star ring et devient Kurogane à sa place, ce qui constitue quand même un sacré échec critique!


Une bague? C'est pour une demande en mariage?


Déjà redoutable à la base ...


... Daruga l'est encore plus avec les pouvoirs de Kurogane.

Quand je vous dit que Reika est le personnage le plus malchanceux de la série! A ce stade du récit, on en était au point où elle était tellement convaincue d'être inutile qu'elle avait l'intention de quitter l'équipe et juste quand on découvre qu'elle peut activer la transformation de Demon Knight en Kurogane et ainsi jouer un rôle comparable à celui de Mio, c'est pour que ça se retourne contre elle à la première tentative alors que les scénaristes auraient tout aussi bien pu lui faire utiliser cette transformation pendant quelques épisodes avant que Daruga ne lui vole ce pouvoir.


Quand le personnage en est à faire une dépression et à vouloir quitter la série, c'est que même elle réalise que les scénaristes la détestent.


Pour être honnête, elle a quand même enfin l'occasion de se montrer badass lors du combat final.


Et encore, elle a quand-même besoin d'un coup de main de Mio qui, pour l'occasion, sort de nulle part des capacités exceptionnelles de combattante et de tireuse à l'arc.

Quoi qu'il en soit, avec Adrox et Daruga/Kurogane, on a enfin des ennemis récurrents dignes de ce nom. Et niveau monstres de la semaine, ça suit avec les Legenders qui ont de meilleurs looks, de meilleurs personnalités et même de meilleurs pouvoirs que leurs prédécesseurs.


Faux et usage de faux.


Du balais, sorcière!


Gogo-gadgetobras!


Bienvenue dans ma collection.


Drake, le sous-boss de fin en qui Demon Knight reconnaîtra le meurtrier de sa bien-aimée Maia, la princesse de Riser.

Après deux premiers tiers assez inégaux, Justiriser se termine donc sur un dernier acte qui est une réussite totale avec un boss de fin qui tient toutes ses promesses et un affrontement final dantesque opposant nos héros à une armée de robots géants puis à Kurogane transformé en un monstre gigantesque.


J'ai toujours dit que Kurogane voyait les choses en grand.


Grâce à la combinaison du justi-power et du riser-power, les Justirisers fusionnent en un Shirogane géant pour l'affronter.


Et à la fin, le justi-power répare les dégats causés par l'affrontement parce que ta gueule, c'est magique.




AUTRES APPARITIONS


Comme Gransazer, Justiriser aura droit à un épisode spécial récapitulatif (Super battle memory) et à un crossover avec Sazer-X (戦え ! 星 の 戦士たち (Tatakae ! Hoshi No Senshitachi) = Combattez, guerriers des étoiles !) dans lequel ils affrontent une armée de Bosquitos qui se sont emparé du justi-power pour devenir une version maléfique des Justirisers.


Appelez nos avocats, on s'est fait plagier!


Et nos méchas aussi!


Si le Super battle memory de Gransazer faisait un effort de scénario en justifiant leur réunion par un anniversaire, celui de Justiriser se contente de dire que Shinya réalise un documentaire sur leurs exploits.


Comme pour les Gransazers, cet épisode spécial se termine sur les héros qui retrouvent leurs pouvoirs pour affronter une menace qui restera inconnue.


Il faut cependant croire que cet épisode est canon, puisque les Justirisers y récupèrent leurs inloaders dont ils s'étaient débarrassés à la fin de leur série ...


... et qu'ils les ont toujours dans le crossover avec Sazer-X.


Sur ce, je vous tire ma révérence.




BILAN


Concept = 3,5 / 5
On retrouve le même point de départ que la série précédente, Gransazer, avec des héros choisis par le destin pour recevoir un pouvoir venu du passé afin de combattre une ancienne menace qui refait surface de nos jours, mais contrairement à leurs prédécesseurs, les Justirisers ne sont pas (vaguement) inspirés de l'astrologie mais des traditions orientales, que ce soit pour leurs armures évoquant des figures du folklore japonais (samouraï, kunoichi et yamabushi) ou leurs méchas basés sur les Shijins, le tout assaisonné d'un soupçon de mysticisme avec le justi-power, un pouvoir couteau-suisse engendré par notre planète elle-même.



Scénario (Intrigue globale) = 3 / 5
L'histoire complexe et innovante de Gransazer cède la place à une intrigue beaucoup plus conventionnelle à base de méchants extraterrestres voulant envahir la Terre et malgré une mythologie et un univers intéressants, la série ne décolle vraiment qu'à partir de l'arrivée de Daruga dans son excellent dernier tiers. Son arrivée pose cependant un petit souci logique, puisqu'on ne comprend pas pourquoi il n'avait rien tenté contre la Terre après la première défaite de son frère il y a 450 ans.



Scénario (Épisodes) = 3,9 / 5
Malgré quelques épisodes assez convenus (particulièrement pendant le premier arc), l'ensemble reste bon avec une qualité croissante à mesure que la série progresse. (Voir la section épisodes pour plus de détails)



Héros = 4 / 5
Demon Knight (5 / 5) est un excellent personnage tandis que Glen (4 / 5) et Kageri (4 / 5) forment un couple sympathique et badass. En revanche, Gant (3 / 5) est beaucoup moins développé que ses camarades.



Costume(s) = 4,7 / 5
Glen (4,5 / 5), Gant (4,5 / 5) et Kageri (4,5 / 5) portent de superbes armures évoquant des figures du folklore japonais (samouraï, kunoichi et yamabushi) mais gâchées par la faute de goût esthétique que constituent leurs capes. Rien à redire, en revanche, sur celles de Shirogane (5 / 5) et de Demon Knight (5 / 5).



Arme(s) = 3,7 / 5
Le kageri striker (5 / 5) et le justi-arms (5 / 5) sont des armes polyvalentes et convertibles assez originales, de même que le gant slugger (4,2 / 5) dont je suis cependant moins fan du design, tandis que la glen sword (3 / 5) et le knight schwert (3 / 5) sont plus conventionnels mais ont le mérite d'avoir des designs travaillés, à la différence des riser sabers (2 / 5).



Morpheurs = 1 / 5
Inspirés des inrôs que les nobles portaient autrefois à leur ceinture, les inloaders (1 / 5) des Justirisers sont d'une rare laideur et on ne peut pas dire que la riser stone (1 / 5) de Demon Knight relève le niveau.



Séquence(s) de transformation = 2 / 5
Pas terribles avec la caméra qui tourne autour des Justirisers pendant que les pièces de leurs armures jaillissent de l'inloader et s'assemblent autour d'eux. Même remarque pour celle de Demon Knight dont l'armure se forme à partir ... de cables?



Personnages réguliers = 3,6 / 5
Le fait d'avoir moins de personnages principaux que pour Gransazer permet aux scénaristes de mettre en place plus de personnages secondaires qui apportent de l'humour en plus de développer le background des héros. Mio Tendô (4,5 / 5) est une alliée efficace et attachante malgré le côté un peu couteau suisse de ses pouvoirs qui lui permettent de faire tout et n'importe en fonction des besoins du récit. Moins gâtée par les auteurs est Reika Motomiya (4 / 5), personnage sympathique qui aurait gagné à être mieux mise en valeur lors des combats au lieu de jouer systématiquement les punching balls. Concernant les autres, à part l'excellent Gentarô Date (5 / 5) et l'agaçant faire-valoir comique Kenichi Matsudaira (2,7 / 5), la plupart interviennent malheureusement très peu dans la série (Tooru Ichikawa (3 / 5), Rio Matsubara (3 / 5) et Asami Segawa (3 / 5)).



Personnages secondaires = 3,3 / 5
Il y a relativement peu de personnages secondaires dans cette série, dont beaucoup ne sont que des personnages fonctions qui ne servent pas à grand-chose, le cas extrême étant la mère et le frère de Kageri qui n'apparaissent que dans UNE scène d'UN épisode, au point que je vous jure que j'avais complètement oublié leur existence avant de revisionner la série pour préparer ce dossier. On a heureusement quelques personnages sympathiques et utiles à l'intrigue (les parents de Riser Gant, Norun, Mira, Shôzô Ninomiya, Kazuya Hoshino) et même certains qui deviennent semi-réguliers (Hiroyuki Takeda, Shinsuke Shirakawa, Kimiyasu Kujô). Enfin, il est agréable de revoir certains personnages de Gransazer mais Naoto Matsuzaka est le seul qui joue vraiment un rôle dans le double épisode où il apparaît, les deux autres se contentant de faire coucou dans une courte scène.



Ennemi(s) récurrent(s) = 2,9 / 5
Si Daruga/Kurogane (5 / 5) est un excellent adversaire final, on ne peut pas en dire autant de Kaiser Hades (2 / 5) qui n'est vraiment pas à la hauteur du buildup qui a précédé son arrivée dans la série. Quant à leurs généraux, Zora (2 / 5) et Bacchus (2 / 5) sont des vilains bien fades et si Adrox (3,5 / 5) possède une personnalité plus élaborée, son côté extravagant aurait mieux fonctionné au sein d'un groupe où il aurait joué le rôle du comedy relief qu'en solo. Quant aux Zakoals (3 / 5), ils ont un design correct.



Monstres de la semaine = 4,2 / 5
Si les monstres géants sont encore une fois très réussis, les adversaires à taille humaine sont plus inégaux concernant leur design et leurs capacités. J'apprécie cependant le fait que les Dest-Commandos aient des spécialisations qui font écho à celles des Justirisers. (Voir la section Daruga pour plus de détails)



Mécha(s) (Véhicule(s)) = 4,2 / 5
Inspirés des Shijins, Riseross (5 / 5) et les Seishinjûs sont splendides. Toutefois, si Kôki (5 / 5) et Ryûto (5 / 5) ont un design original, on ne peut pas en dire autant d'Enoh (4,5 / 5), trop proche de Garuda, ou de Ranga (4,5 / 5) qui ressemble à une version bleue de Guncaesar. Quant à Shadestar (1,2 / 5) , difficile de trouver cette base spatiale originale tant elle ressemble à un destroyer de Star Wars customisé.



Mécha(s) (Robot(s)) = 4,9 / 5
Les Genseishins sont encore plus réussis que les Chôseishins de Gransazer qui avaient pourtant placé la barre haut et j'aime bien l'idée que chacun soit formé par la combinaison de Riseross avec un Seishinjû différent. C'est tout juste si on reprochera à Kenriser (4,6 / 5) de ressembler un peu trop à Garuda, là où Jûriser (5 / 5), Ninriser (5 / 5) et Justikaiser (5 / 5) ont un aspect original en plus de s'éloigner de l'aspect anthropomorphique habituel des robots géants.



Base(s) = 3,1 / 5
Les Justirisers optent pour la simplicité en se réunissant dans le magasin d'électronique du père de Glen (2 / 5), tandis que leurs ennemis utilisent trois bases successives: la prison d'Hades pour Zora (3 / 5), le vaisseau Hadeskan pour Hades (4 / 5) et un QG au design similaire mais dont on ne voit jamais l'extérieur pour Adrox, puis Daruga (3,4 / 5).



Casting = 4 / 5
Si on excepte le peu de charisme de Kazuki Namioka (Demon Knight), tous les acteurs sont bons.



Combats = 5 / 5
Très bons avec un trio de héros ayant chacun sa spécialité (épée, tir, vitesse). J'avoue avoir un petit faible pour le style de combat dansant et acrobatique de Kageri.



Effets spéciaux = 4,5 / 5
D'un excellent niveau malgré certaines transformations de méchas réalisées en CGI peu convaincants mais qui sont heureusement peu utilisées.



Musique = 3,5 / 5
Un peu moins inspiré que sur Gransazer, 高梨 康治 (Takanashi Yasuharu) signe de bonnes musiques d'ambiance mais avec peu de morceaux réellement marquants, comme l'excellent thème de Shirogane. En outre, à partir de l'épisode 38, les scènes de combat sont accompagnées de la chanson 3つ の チカラ (Mitsu no chikara) = Trois pouvoirs de 小島 健二 (Kojima Kenji) qui, sans être mauvaise ou désagréable, ne convient absolument pas à des séquences censées être épiques.



Génériques = 3,5 / 5
Si la chanson du générique de début (幻星神 ジャスティライザー) = Genseishin Justiriser par 中島 満雄 (Nakajima Mitsuo) est excellente, le générique de fin possède trois chansons qui se succède au cours de la série sans justification (j'aurais compris si chacune avait correspondu à une des trois parties de la série, mais ce n'est pas le cas) et si コトバ に できない 想い (Kotoba ni dekinai omoi) = Une pensée qu'on ne peut exprimer avec des mots de Water (Épisodes 26-51), et surtout Sky de SweetS (Épisodes 1-13) sont très bonnes, 列島 パーティ 騎士(ナイト) (Rettô party knight) = Party knight sur l'archipel de HAV (Épisodes 14-25) tranche beaucoup trop avec les deux autres pour ne pas sembler incongrue. Le générique de fin est une série d'images fixes provenant de l'épisode du jour. Les deux génériques de début sont assez conventionnels mais présentent assez bien les personnages principaux et leurs méchas. Le problème est que le premier générique (Épisodes 1-28) spoile les costumes et identités civiles de Kageri et Gant qui ne sont révélées que dans les épisodes 3 et 4 respectivement, ainsi que l'existence de Ranga et Ninriser qui n'apparaissent que dans l'épisode 16.


Mais le pire spoiler concerne l'arrivée de Ryûto et de Justikaiser gâchée quatre épisodes plus tôt avec le deuxième générique (Épisodes 29-51) alors qu'il aurait suffit d'attendre le début de la troisième partie pour l'utiliser.




NOTE FINALE = 14,5 / 20