Année :
1973
Catégorie(s) : Henshin hero, Shôtarô Ishinomori. Genre : Para bailar la Banba. Acheter la série : Amazon, Cdjapan, Yesasia, Yahoo Auctions. Intermédiaires pour acheter sur Yahoo Auctions : Buyee, Celga, Zenmarket. |
LA SÉRIE |
Si je vous parle d'un mutant utilisant ses pouvoirs pour combattre d'autres mutants eugénistes qui ambitionnent d'exterminer la race humaine, vous allez certainement penser que je vous décris un énième spin-off des X-Men. Sauf que ce mutant-là n'a pas été créé par le duo Stan Lee - Jack Kirby mais par leur équivalent Japonais, le prolifique Shôtarô Ishinomori. Il s'agit d'Inazuman, qui d'octobre 1973 à septembre 1974, a été le héros de deux séries successives.
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SÉRIE 1 - Inazuman |
Il convient cependant de noter que l'Inazuman de la série télévisée est très différent de celui du manga (même leur identité civile n'est pas la même), ce qui s'explique par le fait que, bien qu'il soit le créateur du personnage, Ishinomori avait commencé à travailler sur le manga alors que la série était en cours de production et n'avait par encore trouvé sa formule définitive (et comme nous allons le voir, ce n'était toujours pas le cas quand elle a commencé à être diffusée). À la base, il n'était d'ailleurs pas prévu d'en faire une série live mais un anime qui se serait appelé Mutant Z (Le X étant déjà pris par Marvel).
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SÉRIE 2 - Inazuman F |
Au fade empereur Banba succède donc le président Geisel, dont le nom fait référence à Ernesto Geisel, président "démocratiquement élu" du Brésil à l'époque, et qui est un ennemi principal nettement plus réussi et charismatique que son prédécesseur. Il est interprété par Mitsuo Andô, un habitué des rôles de boss de fin dans les séries tokusatsu puisqu'il a également incarné le professeur Gill dans Kikaider, Kuro Jûji Sôtô dans Goranger et le professeur Monster dans Spider-Man. Rien d'étonnant, donc, à ce que Raider, son personnage dans Sharivan, tienne tant à devenir chef suprême de Madô à la place du chef suprême de Madô! D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que cet acteur est opposé à Daisuke Ban, l'interprète de Gorô, puisque ce dernier jouait auparavant le rôle de Kikaider.
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FILMS & ÉPISODES SPÉCIAUX |
Outre ses deux séries télévisées, Inazuman a eu droit à deux films diffusés en salle. Si le deuxième, sorti en juillet 1974, est juste une version recadrée en 16/9 de l'épisode 12 où Gorô et Makoto s'introduisent une première fois dans Despar City et où Sadespar fait sa première apparition, le premier, sorti en mars de la même année, est une version alternative de la conclusion de la première série diffusée au même moment. Outre une nouvelle version de l'affrontement final entre Inazuman et Banba, on a droit au retour de plusieurs Mutanrobos que notre héros doit affronter simultanément, à un Despar Kaijin inédit, à de nouveaux pouvoirs pour Inazuman et à quelques scènes filmées en 3D. Par contre, si je trouvais la fabrication du zeber dans la série assez deus ex machinesque, l'appareil sort ici littéralement de nulle part, apparaissant sans explication à la ceinture du héros en plein milieu d'un combat.
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BILAN (INAZUMAN) |
Concept = 2 / 5 Le gros problème de cette première série d'Inazuman est que, hormis la transformation en deux étapes du héros, elle n'a rien d'unique qui lui permettrait de se démarquer des autres séries super-héroïques japonaises. L'idée initiale d'opposer des mutants bienveillants à d'autres ambitionnant d'exterminer l'humanité avait du potentiel et aurait pu faire d'Inazuman un équivalent japonais des X-Men, mais elle est finalement très peu exploitée. Et si, au départ, la série se distinguait grâce à une équipe juvénile qui assistait le héros dans ses missions et lui servait d'informateurs tout en apportant un quota de jeunes héros auxquels les spectateurs pouvaient s'identifier, ils disparaissent sans explications après une dizaine d'épisodes, rendant la suite de la série beaucoup plus conventionnelle.
Scénario (Intrigue globale) = 0,5 / 5 Avec des personnages apparemment importants qui disparaissent sans explication du jour au lendemain et un méchant récurrent sans personnalité, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'une série qui ne sait clairement pas où elle veut aller ait de la cohérence ou une quelconque intrigue fil rouge. Le demi-point, c'est pour les deux derniers épisodes qui introduisent correctement la future menace de Despar avant de terminer la série sur une fin ouverte assez audacieuse.
Scénario (Épisodes) = 3,5 / 5 Dans l'ensemble, les épisodes sont corrects, même s'ils tournent le plus souvent autour de la formule "Inazuman doit protéger un enfant menacé par Phantom, ou un scientifique dont l'organisation criminelle veut s'emparer d'une des inventions". L'épisode 11, co-écrit et réalisé par Shôtarô Ishinomori, est un incontournable. (Voir la section épisodes pour plus de détails.)
Héros = 3,5 / 5 La transformation en deux étapes d'Inazuman est originale mais aurait pu être davantage exploitée (en dotant Sanagiman de ses propres pouvoirs et attaques ou en le mettant plus souvent dans des situations où il ne peut pas devenir Inazuman). On regrettera également que, faute de scènes montrant son quotidien, Gorô soit un personnage relativement peu développé.
Costume(s) = 4,8 / 5 Un costume immédiatement reconnaissable combinant des motifs d'éclairs et de papillon pour Inazuman (5 / 5) et un aspect soigné d'homme-cocon pour Sanagiman (4,6 / 5), à qui on reprochera toutefois la fermeture-éclair trop apparente dans son dos.
Arme(s) = 3 / 5 Écharpe transformable, le mafrer est une arme assez originale, même s'il fait très "couteau-suisse servant à tout et n'importe quoi selon les besoins du scénario".
Séquence(s) de transformation = 3,5 / 5 Les premières séquences de transformation de la série sont assez élaborés et ils ont même pris la peine d'en faire plusieurs versions en fonction de la tenue civile de Gorô pour éviter les faux-raccord. Malheureusement, celle en Sanagiman (pourtant efficace avec sa carapace qui explose pour révéler Inazuman) est rapidement remplacée par une autre nettement plus minimaliste et où ils cessent de faire l'effort d'être raccord avec la tenue civile.
Personnages réguliers = 2,4 / 5 Le disparition prématurée de Shônen Dômei a des conséquences sur les membres qui continuent d'apparaître dans la série puisque Satoko (3 / 5) et Katsumi Ôgi (3 / 5) perdent aussitôt leur statut de combattants compétents et sont désormais rarement utiles au scénario. C'est encore pire pour Kaoru Tomikawa (1 / 5) qui ne servait déjà pas à grand-chose à la base. Quant à Gosaku Marume (2,6 / 5), écrit avant tout pour être un faire-valoir comique poltron, il a quand même quelques épisodes où il se rend utile, prouvant ainsi qu'il peut être autre chose qu'une usine à gags.
Personnages secondaires = 2,9 / 5 En dehors des enfants innocents ou des scientifiques menacés par Phantom, il n'y a pas grand-chose à signaler. Les antagonistes tragiques comme Arisa ou Shinobu relèvent heureusement le niveau.
Ennemi(s) récurrent(s) = 2,6 / 5 Entre son absence de personnalité et de charisme et son look baclé, Banba (0,2 / 5) est un méchant principal catastrophique à peine sauvé par sa transformation finale. En revanche, ses soldats Phantom (5 / 5) ont un look militaire très réussi et les griffes qui leur servent d'armes contribuent à les rendre uniques.
Monstres de la semaine = 3,2 / 5 Les designs des Mutanrobos alternent entre le très bon et le franchement baclé (Genre: "on a assemblé quelques objets collant à sa thèmatique (bambous, caillous, pellicule, miroirs...) et paf, ça fait un monstre de la semaine!"). L'ensemble reste cependant correct. (Voir la section Mutanrobos pour plus de détails.)
Mécha(s) = 3,5 / 5 Raijingô paraît aujourd'hui assez kitsch avec son capot en forme de mâchoire et sa transformation improbable, mais il n'en est pas moins un véhicule mémorable et sa pince en forme de mandibule est un bon accessoire.
Base(s) = 1 / 5 Entre Banba qui se contente d'une caverne (0 / 5) et Shônen Dômei dont on voit à peine la base (2 / 5), on ne peut pas dire que la série se soit ruinée en décors!
Casting = 4 / 5 Habitué aux rôles de super-héros, Daisuke Ban fait un bon Gorô Watari.
Combats = 3 / 5 Malgré un aspect parfois trop chorégraphié, ils restent corrects, sans être spectaculaires ou particulièrement mémorables. On note également une volonté dans les premiers épisodes de doter Inazuman d'une certaine variété d'attaques finales, rapidement abandonnées au profit du visuellement assez ridicule chôriki inazuma otoshi.
Effets spéciaux = 1,5 / 5 On sent parfois une réelle bonne volonté mais comme pour beaucoup de séries japonaises de l'époque, ils sont rarement convaincants et le plus souvent risibles.
Musiques = 3 / 5 Signées 渡辺 宙明 (Watanabe Chûmei), les musiques sont agréables à l'oreille sans être particulièrement mémorables.
Générique(s) = 2,5 / 5 Accompagné de la chanson 戦え イナズマン (Tatakae Inazuman) = Bats-toi, Inazuman, écrite par Shôtarô Ishinomori et interprétée par 子門 真人 (Shimon Masato), le générique de début est assez conventionnel avec un aperçu des capacités du héros et quelques scènes de combat contre les soldats de Phantom. On a cependant droit à quelques jolis plans, comme Inazuman projetant des éclairs qui matérialisent les caractères de son nom ou le groupe d'enfants qui aperçoivent Rai jingô, et le faire débuter à chaque fois par une image du monstre de l'épisode est une bonne idée. (3 / 5)
Accompagné de la chanson チェスト! チェスト! イナズマン (Chest! Chest! Inazuman), interprétée par 水木 一郎 (Mizuki Ichirô) et dont le titre fait référence au cri de guerre d'Inazuman, le générique de fin est beaucoup plus minimaliste. (2 / 5)
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NOTE FINALE = 11,2 / 20 |
BILAN (INAZUMAN F) |
Concept = 3,5 / 5 Contrairement à la première série, Inazuman F n'a aucun mal à se trouver une formule stable et à s'y tenir en associant le héros à un agent d'Interpol qui confère à certains épisodes une ambiance de film d'espionnage à la James Bond.
Scénario (Intrigue globale) = 3,5 / 5 Cette deuxième série se distingue également de la précédente par une bonne intrigue principale centrée à la fois sur Makoto et sa recherche de Despar City où est détenue sa famille, et sur les incarnations successives d'Udespar.
Scénario (Épisodes) = 3,6 / 5 Les épisodes bénéficient d'intrigues plus variées que celles de la saison précédente. (Voir la section épisodes pour plus de détails.)
Héros = 3,5 / 5 Mes remarques concernant la première série sont également valables pour celle-ci.
Costume(s) = 4,8 / 5 Mes remarques concernant la première série sont également valables pour celle-ci.
Arme(s) = 2 / 5 Inazuman n'utilise pratiquement plus son mafrer, lui préférant le zeber, un accessoire multi-usage qui souffre d'un aspect kitsch et minuscule.
Séquence(s) de transformation = 0 / 5 De ce côté-là, la série ne fait plus aucun effort et se contente d'un simple flash lumineux pour figurer les transformations du héros.
Personnages réguliers = 4,5 / 5 Makoto Arai est un partenaire efficace pour Inazuman et un excellent personnage sur lequel est centré l'intrigue principale de la série. En revanche, même s'ils ne servaient pas à grand-chose, on regrette que les personnages récurrents de la série précédente n'apparaissent pas au moins une fois de temps en temps.
Personnages secondaires = 3,4 / 5 Un des points qui rappellent James Bond: pour compenser l'absence de personnage féminin récurrent, la plupart des épisodes font intervenir un personnage féminin important, qu'il s'agisse d'une alliée ou d'une adversaire, comme un équivalent des James Bond Girls (des Inazugirls, donc?).
Ennemi(s) récurrent(s) = 3,1 / 5 Bien qu'il s'agisse d'un archétype d'aspirant dictateur, Geisel (4,4 / 5) est un très bon adversaire principal, aussi impitoyable qu'intelligent et charismatique. Udespar (4 / 5) a un aspect massif et imposant qui le rend menaçant et ses incarnations successives sont toutes réussies. Sadespar (3 / 5) souffre quelque peu de la comparaison mais possède certaines caractéristiques qui le rendent mémorable. En revanche, les soldats Despar (1 / 5) ne sont pas très réussis, surtout comparés à leurs prédécesseurs de Phantom.
Monstres de la semaine = 3 / 5 Inégaux. Le réussi et l'original côtoient le passable. (Voir la section Despar Kaijins pour plus de détails.)
Mécha(s) = 3,5 / 5 Dans cette deuxième série, Raijingô nous révèle de nouvelles fonctions bien utiles pour combattre les nombreux engins aériens de Despar.
Base(s) = 2,2 / 5 Si la base secrète de Gorô et Makoto est austère mais fonctionnelle (1 / 5), un effort de créativité a été fait pour celle de Geisel (2 / 5) et les décors peints de Despar City (3,6 / 5).
Casting = 4,5 / 5 Daisuke Ban est toujours aussi bon en Inazuman et Kôichi Uenoyama campe efficacement Makoto Arai, tandis que Mitsuo Andô, habitué aux rôles de méchants principaux, incarne un Geisel aussi inquiétant que charismatique.
Combats = 3 / 5 Le côté chorégraphié de la série précédente est toujours là, mais on gagne un peu en dynamisme. On regrettera quand même qu'Inazuman privilégie désormais le corps à corps et utilise de moins en moins ses pouvoirs psychiques.
Effets spéciaux = 1,5 / 5 Mes remarques concernant la première série sont également valables pour celle-ci.
Musiques = 3 / 5 Mes remarques concernant la première série sont également valables pour celle-ci.
Générique(s) = 2,3 / 5 Accompagné de la chanson フラッシュ! イナズマン (Flash! Inazuman), interprétée par ヒデ 夕樹 (Hide Yûki), le générique de début se résume à des affrontements entre Inazuman et les soldats Despar dont les images se figent parfois en plein milieu d'une action sans aucune justification. On appréciera cependant la présence d'un plan de Geisel, inquiétant à souhait. (2,6 / 5)
Accompagné de la chanson イナズマン アクション (Inazuman action), écrite par Shôtarô Ishinomori et interprétée par 水木 一郎 (Mizuki Ichirô), le générique de fin se concentre lui-aussi sur un combat opposant Inazuman à des soldats Despar, avec en prime une apparition incompréhensible de Shônen Dômei donnant le faux espoir que l'équipe reviendrait dans cette deuxième série. (2 / 5)
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NOTE FINALE = 12,2 / 20 |
MOYENNE GÉNÉRALE = 11,7 / 20 |