Concept = 2 / 5
À trop piocher son inspiration à droite à gauche (
Flash pour le personnage principal inexpérimenté coaché à distance par son entourage,
Man of Steel pour l'intrigue générale,
Le Diable S'Habille en Prada pour les scènes en civil, le
Supergirl de 1984 et les
Superman avec Christopher Reeves pour les clins d'œil), les auteurs accouchent d'une série sympathique mais impersonnelle qui peine à se libérer de ses influences. Un comble quand le thème principal de la saison est l'héroïne cherchant à se démarquer de son illustre cousin!
Scénario (Intrigue principale) = 3 / 5
Pas mal mais handicapé par son rectangle amoureux rasoir "because série centrée sur une fille" (Certes, la romance tenait une place importante dans les premières aventures de Supergirl où son cœur balançait entre Dick Malverne, Brainiac 5 et Jerro, mais c'était il y a près de 60 ans!), des repompes trop évidentes de
Man of Steel et le remplacement trop rapide de l'antagoniste principal par un autre bien plus terne et monodimensionnel.
Scénario (Épisodes) ≈ 3,7 / 5
Plutôt efficaces dans l'ensemble, malgré une baisse notable de qualité dans les épisodes 13 à 15.
(Voir la section Épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Humour = 5 / 5
Un point fort de cette série est qu'elle est très drôle, aussi bien par ses dialogues savoureux que par le personnage de Cat Grant.
Héroïne = 5 / 5
Super-héroïne débutante cherchant à faire ses preuves pour sortir de l'ombre de son cousin, Supergirl fait montre d'un idéalisme et d'un positivisme, parfois à la limite de la naïveté, qui la rendent immédiatement attachante.
Costume = 4 / 5
Même si je ne suis pas très fan des collants sombres (qu'on ne remarque heureusement plus au bout d'un moment), c'est une bonne modernisation du costume le plus iconique de Supergirl ... qui est ironiquement celui créé pour le film de 1984 qui avait bidé!
Pouvoirs et points faibles = 5 / 5
Conscients qu'un personnage principal trop puissant est difficilement exploitable, les auteurs ont la bonne idée de revoir un peu ceux de Supergirl à la baisse (Elle peut être blessée par des adversaires ou des armes assez puissants, a besoin de respirer, ne peut voler dans le vide spatial ...), ce qui permet de la mettre en difficulté sans avoir besoin de recourir systématiquement à la kryptonite.
Autre(s) super-héros ≈ 4,8 / 5
À part pour son identité humaine de directeur du DEO qui est propre à la série, J'onn J'onzz (
Martian Manhunter) est une adaptation fidèle et réussie du premier super-héros DC du Silver Age dont il modernise brillamment
le costume ultra-kitsch originel. On s'étonne quand même de la rapidité avec laquelle il apprend à maîtriser son pouvoir de
modification des souvenirs alors qu'on ne le voit pas le réutiliser entre le moment où il rend accidentellement un
garde amnésique et celui où il "reprogramme" sans soucis
James Harper.
Allié(s) ≈ 3,7 / 5
Alex Danvers (5 / 5) est un très bon personnage de femme forte badass et a une excellente alchimie avec sa sœur d'adoption, tandis que
Winn Schott (3 / 5) et
James Olsen (3 / 5) sont sympathiques mais le triangle amoureux qu'ils forment avec l'héroïne devient vite barbant.
Entourage civil = 2,8 / 5
Très fun et magistralement incarnée par Calista Flockhart,
Cat Grant (5 / 5) est un excellent personnage qui apparaît d'abord comme une simple patronne tyrannique avant de dévoiler ses nombreuses facettes à mesure que la série avance et que l'influence de Supergirl l'amène à s'ouvrir aux autres. Équivalent de Lex Luthor pour la fille d'acier, le charismatique
Maxwell Lord (4 / 5) apparaît d'abord comme un personnage foncièrement antipathique, même si ses exactions sont motivées par de bonnes intentions, mais il se révèle lui aussi plus nuancé en apprenant à surmonter son arrogance et ses préjugés envers Supergirl, au point que tous les autres personnages semblent complètement oublier qu'il a causé sans remord la mort d'au moins sept personnes (
Ethan Knox et les 6 "prototypes" de Bizarro)! Quand à
Lucy Lane (2 / 5), malgré son potentiel (qui restera inexploité, le personnage n'apparaissant que dans cette saison), elle sert surtout à former un triangle amoureux inutile avec Kara et James Olsen. Enfin,
Vasquez (0 / 5), le seul membre récurrent du DEO avec Alex et Henshaw, est un personnage-fonction sans personnalité.
Personnages secondaires = 2,1 / 5
Les personnages semi-réguliers sont évidemment les plus intéressants avec une mention spéciale pour les parents biologiques et adoptifs de Kara,
Alura Zor-El se montrant même aussi ambivalente et intransigeante que sa sœur en utilisant sa fille à son insu pour la capturer tandis que
son époux se résume hélas à un élément du décor. On retiendra également le général
Sam Lane qui débute comme un militaire borné et alienophobe stéréotypé pour s'adoucir un peu dans les derniers épisodes où il apprend à faire confiance à Supergirl. Concernant les autres, hormis
les deux fils de Cat Grant et quelques bonnes surprises comme
Ethan Knox ou
Alphonse Luzano, ce sont des personnages-fonctions aux personnalités peu ou pas développées.
Antagonistes principaux = 3 / 5
La série démarre très bien avec
Astra, une adversaire ambivalente aux motivations nobles et dont les liens familiaux avec l'héroïne rendent leur opposition difficile pour l'une comme pour l'autre. Sa mort prématurée laisse malheureusement un goût d'inachevé et elle est remplacée par le bien plus terne et manichéen
Non. Les deux ne sont pas très gâtés niveau costumes mais leurs pouvoirs identiques à ceux de l'héroïne en font des adversaires redoutables, encore plus après qu'ils aient découvert un moyen de se protéger contre la kryptonite.
Autres antagonistes ≈ 3,2 / 5
La liste d'ennemis de Supergirl étant moins connue et fournie que celle de son cousin, c'est surtout auprès de celui-ci que les scénaristes piochent les adversaires de la série (Ironiquement, le seul à avoir débuté comme un ennemi de la fille d'acier,
Reactron, devient ici un ennemi juré de Superman) quand ils ne transforment pas des super-héros en super-vilains (
Jemm,
Red Tornado). Malgré quelques méchants réussis (
Bizarro,
Reactron,
Toyman, les
Martiens Blancs) et d'autres qui ont du potentiel (
Livewire), beaucoup sont monodimensionnels, voire caricaturaux, la pire de tous étant paradoxalement celle qui apparaît dans le plus d'épisodes,
Silver Banshee. (Voir la section
Antagonistes pour plus de détails. Les moyennes sont arrondies à la décimale la plus proche.)
Décors = 4 / 5
De ce côté-là, la série représente un curieux paradoxe en nous offrant des décors magnifiques pour
Krypton ou la
Forteresse de Solitude mais sans pouvoir en montrer plus que deux-trois pièces et des plans d'exposition en extérieur pour des questions de budget.
Technologie = 5 / 5
Adaptation live de l'univers de Superman qui est le super-héros SF par excellence, la série se devait de nous faire rêver avec une technologie futuriste, qu'elle soit d'origine extra-terrestre ou l'œuvre de brillants scientifiques terriens, et de ce côté-là, c'est un sans-faute.
Kelex,
la capsule de Supergirl,
la montre d'Olsen ou
la clé de la Forteresse de Solitude semblent même sortir tout droit des cases du comics originel tout en paraissant parfaitement crédibles et fonctionnels.
Casting = 5 / 5
Même si pour moi, Helen Slater reste la meilleure incarnation de la fille d'acier, Melissa Benoist est parfaite dans le rôle, exprimant à merveille l'idéalisme et le positivisme de Supergirl tout en restant parfaitement crédible quand elle change de registre pour incarner
Bizarro ou l'héroïne corrompue par la kryptonite rouge.
Combats = 5 / 5
Spectaculaires et exploitant bien les pouvoirs de l'héroïne et de ses adversaires.
Effets spéciaux = 4,5 / 5
Malgré quelques CGI flagrants qui sont l'exception et non la règle, ils sont d'un excellent niveau.
Musiques = 5 / 5
Compositeur attitré des séries de l'Arrowverse,
Blake Neely se surpasse sur celle-ci avec des morceaux qui ne détonneraient pas à côté de ceux de John Williams ou de Jerry Goldsmith (La musique du
Supergirl de 1984 est un des rares points que même les critiques les plus acerbes s'accordent à trouver excellent).
Générique(s) ≈ 2,7 / 5
La série s'ouvre sur un monologue de l'héroïne:
When I was a child, my planet Krypton was dying. I was sent to Earth to protect my cousin. But my pod got knocked off-course and by the time I got here, my cousin had already grown up and become Superman. And so I hid my powers until recently when an accident forced me to reveal myself to the world. To most people, I'm an assistant at Catco Worldwide Media. But in secret, I work with my adoptive sister for the DEO to protect my city from alien life and anyone else that means to cause it harm. I am Supergirl. (Quand j'étais enfant, ma planète Krypton se mourait. J'ai été envoyée sur Terre pour protéger mon cousin. Mais ma capsule fut déviée de sa course et le temps pour moi d'arriver, mon cousin avait déjà grandi et était devenu Superman. Et donc, j'ai caché mes pouvoirs jusqu'à ce que récemment, un accident me force à révéler mon existence au monde. Pour la plupart des gens, je suis une assistante à Catco Worldwide Media. Mais en secret, je travaille avec ma sœur adoptive pour le DEO afin de protéger ma ville contre la vie extra-terrestre et tous ceux qui veulent lui faire du mal. Je suis Supergirl. Accompagné d'un thème inspirant très réussi, il est illustré par un montage d'extraits de la série résumant ses origines avant de nous présenter son travail quotidien et le DEO, puis des combats contre des super-vilains changeant à chaque épisode et une séquence finale où on la voit se changer avant de s'envoler. Si cette introduction est efficace, elle reprend la formule des autres séries du Arrowverse et est donc impersonnelle.
Après une séquence prégénérique, le titre apparaît sous la forme d'un logo 3D se déplaçant vers le spectateur. Il s'agit clairement d'un clin d'œil au générique du
Superman de 1978 ... qui réussit l'exploit d'être moins réussi alors qu'il a été fait près de 40 ans après!
(Thème = 4 / 5, Monologue & Montage = 3 / 5, Titre = 1 / 5, Moyenne = 2,7 / 5)
Enfin, le générique de fin est suivi d'un logo DC s'animant pour faire apparaître une Supergirl dessinée avant qu'une cape ne passe devant pendant qu'il est remplacé par celui de Warner reprenant les couleurs du costume de l'héroïne.