FICHE TECHNIQUE



Année : 1993
Pays : États-Unis
Catégorie(s) : Anthologie, Horreur, Humour, Policier.
Genre : Morts bons vivants.
Thème(s) : Cirque, Femmes fatales, Ghoules, Journalistes, Jumeaux, Maisons hantées, Maladie mortelle, Marionnettes, Meurtres, Momies, Morts vivants, Phénomènes de foire, Policiers ripoux, Prestidigitation, Siamois, Télépathie, Travestis, Tronçonneuses, Tueurs en série, Vaudou, Ventriloques.

Acheter la série : Bien qu'il existe des DVD français de ces épisodes (Amazon, Ebay), deux sont absent, les autres sont dans le désordre et il n'y a aucun bonus. On préférera donc l'édition US (Amazon, Ebay) qui est zone free et sous-titrée malgré l'absence de VF.


SÉRIE


Pour la cinquième année consécutive, les portes de la crypte s'ouvrent sur une succession de récits alternant entre les genres policier et horrifique, treize en tout. Une saison déconseillée aux superstitieux, donc.


Les autres peuvent y aller les yeux fermés.

Les âmes sensibles aussi, peuvent y aller les yeux fermés. Littéralement, car, fidèle à ce qui a fait le succès de la série, cette nouvelle saison ne lésine pas sur le gore.


Dîner en tête à tête …


… suivi d'un tête à tête.


Attention, chéri, ça va couper.


30 secondes avant la démission de la femme de ménage.


Et dire qu'il avait toujours eu du nez pour trouver des scoops!


La torche humaine: un numéro d'autant plus unique au monde qu'on ne peut le réaliser qu'une seule fois.


Ça va? Votre vessie tient le choc?

Après tout, on ne change pas une recette qui marche. C'est pourquoi, une nouvelle fois, on trouve pléthore de noms connus au casting, la cerise sur le gâteau - même si elle nous est servie en entrée plutôt qu'en dessert - étant la prestation du génial Tim Curry incarnant à lui seul les trois membres d'une famille de dingues dont les interactions se font par d'habiles jeux de montage et de doublures jusqu'à un plan final les réunissant de manière magistrale.


Trois Tim Curry pour le prix d'un.


Au cas où vous penseriez que la ressemblance des parents avec le couple du célèbre tableau American Gothic est un hasard.


Sans doute jaloux, Martin Sheen incarne lui-aussi trois personnages dans un épisode.


Fort de son expérience de justicier, Batman s'est reconverti en détective privé.


Ça tombe bien: Harvey Dent est de la partie!


Quant à Lex Luthor, il a quitté le monde des affaires pour entrer dans les ordres.


Frank Stallone, le frère de Sylvester, en mode "got milk?"


Et bien sûr, impossible de parler du casting sans mentionner l'apparition de John Kassir, alias la voix du Cryptkeeper.

Niveau adaptation et fidélité aux récits d'origine, il y a plusieurs cas de figure. D'abord, il y a les épisodes qui en reprennent l'intrigue tout en apportant de légers changements qui l'étoffent (Un jeu de trahisons entre complices et vraies-fausses victimes à Oil's Well That Ends Well, une histoire de casse raté et de vengeance à People Who Lives in Brass Hearses) et parfois même, l'améliorent (La conclusion d'As Ye Sow est encore plus tragique et ironique en révélant que l'infidélité de son épouse n'existait que dans l'imagination du protagoniste); mais il y a aussi des cas où ces changements la compliquent inutilement le récit (Half Way Horrible se voit ainsi alourdi par la présence d'un zombie et d'une vengeance d'outre-tombe. Sans compter qu'en faisant du héros un individu sans morale à la base, cette histoire de deuxième personnalité maléfique dont il veut se débarrasser fonctionne beaucoup moins bien.).


N'attrapons pas la grosse tête.

Ensuite, il y a ceux, très nombreux. qui changent juste la fin. C'est notamment le cas avec House of Horror: alors que le récit d'origine n'expliquait pas la disparition des héros et la folie de l'unique rescapé, l'adaptation ajoute facétieusement une double explication.


Que serait une anthologie horrifique sans maison hantée?

Et enfin, il y a les cas où le résultat n'a pratiquement plus rien à voir avec l'histoire qu'il adapte, quitte à ce que le titre n'ait plus aucun sens (Où est l'ambre gris dans Forever Ambergris? Cette remarque vaut aussi pour People Who Lives in Brass Hearses qui, bien que fidèle, remplace le corbillard du titre par un camion de glacier). Le résultat peut être catastrophique, comme avec Till Death Do We Part qui transforme une histoire classique de protagoniste découvrant à la fin qu'il était mort depuis le début en une ennuyeuse histoire de gangsters à la chute navrante.


Peut-on refroidir une personne morte de froid?

Mais on peut aussi avoir des réussites, comme l'excellent Creep Course qui transforme une cancre cherchant à séduire son prof pour remonter sa moyenne en une bonne élève voulant aider le dernier de la classe à tricher à un examen décisif, tandis que l'égyptologie et la momification deviennent des thèmes centraux alors que, dans le récit initial, ils n'intervenaient que dans … les deux dernières cases!


Ironiquement, le dernier de la classe est joué par l'intello de Breakfast Club.

Et enfin, il y a le cas très particulier de Two For the Show. L'astuce du récit d'origine était qu'en voulant se débarrasser de la malle contenant le cadavre de sa femme en la remplaçant par une autre, le protagoniste choisissait sans le savoir une renfermant … les restes de la victime d'un autre récit du même magazine! Un twist difficile à utiliser au format télévisé, surtout à une époque où les épisodes étaient diffusés dans n'importe quel ordre. Malheureusement, la solution choisie est peu vraisemblable et gâche ce qui était jusqu'ici un efficace jeu du chat et la souris entre le meurtrier et un policier aussi perspicace que tenace: cette fois, l'autre malle contient le cadavre de la femme du flic, assassinée par ce dernier. Ce qui fait que l'anti-héros n'est plus victime d'un malencontreux mais plausible concours de circonstances, mais des manipulations de son adversaire qui avait tout prévu alors que la plupart de ses actions reposent sur le hasard et les coïncidences!


Rideau



BILAN


Concept = 5 / 5
Une nouvelle compilation de récits horrifiques et policiers adaptés des comics cultes des années 50.



Histoires ≈ 3,4 / 5
Malgré 2-3 ratages, la qualité est au rendez-vous et les changements apportés aux récits originaux sont le plus souvent bénéfiques. (Voir la section Épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Humour = 5 / 5
Une saison riche en humour noir et en chutes ironiques.



Narrateur = 5 / 5
Le Crypt-Keeper continue d'introduire et de conclure chaque récit dans des séquences humoristiques où il enchaîne les calembours macabres.



Personnages = 5 / 5
Chaque récit, même les plus ratés, bénéficient de personnages mémorables dotés de bonnes personnalités et souvent promis à une punition karmique.



Casting = 5 / 5
Encore une fois, on a droit à un défilé d'acteurs célèbres, dont certains se font même plaisir en se grimant pour incarner plusieurs personnages dans le même épisode.



Monstres = 2 / 5
À force de filmer la plupart des scènes dans la pénombre pour des questions d'ambiance, il est de plus en plus difficile d'apprécier les maquillages des monstres. Dommage.



Décors = 4 / 5
Même si on a parfois droit à des plans en extérieur, il est de plus en plus évident que la plupart des scènes sont tournées en studio. On appréciera cependant la grande variété de décors dont beaucoup réussissent à instaurer une ambiance poisseuse et/ou anxiogène.



Effets spéciaux = 5 / 5
On est gâté avec des effets gores très efficaces, et même de la pyrotechnie avec une spectaculaire explosion de cimetière.



Couvertures ≈ 1,5 / 5
Mike Vosburg est de moins en moins inspiré et enchaîne les couvertures génériques quand elles ne sont pas racoleuses et beaucoup sont incompréhensibles si on n'a pas vu l'épisode. Un comble alors que leur rôle est justement de nous donner envie de le regarder! (Voir la section Couvertures pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Musiques = 5 / 5
Comme toujours, elles sont efficacement assurées par des compositeurs de renom.



Générique(s) ≈ 4,8 / 5
Accompagné de l'excellent thème de Danny Elfman, le générique de début, filmé en caméra subjective, nous guide à travers une vieille demeure abandonnée jusqu'à un passage secret menant à une crypte et à un cercueil dont un Crypt-Keeper ricanant jaillit tel un diable de sa boîte tandis qu'un liquide verdâtre coule sur l'écran pour faire apparaître le titre. (Thème = 5 / 5, Images = 5 / 5, Moyenne = 5 / 5)


Fort logiquement, le générique de fin nous fait faire le chemin inverse mais - je vais faire mon pinailleur - la caméra subjective donne l'impression qu'on quitte la maison ... à reculon. (Thème = 5 / 5, Images = 4 / 5, Moyenne = 4,5 / 5) (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)




NOTE FINALE = 16,9 / 20