Année : 2013
Catégorie(s) : Local hero. Genre : Catch me if you can. Acheter la série : Amazon, Cdjapan, Yesasia, Yahoo Auctions. Intermédiaires pour acheter sur Yahoo Auctions : Buyee, Celga, Zenmarket. |
LA SÉRIE |
Mêlant affrontements plus ou moins chorégraphiés et sens du spectacle, le catch est un sport de combat très populaire au Japon et une influence majeure derrière le tokusatsu. Il semblait donc inévitable que tôt ou tard, on ait droit à une série de tokusatsu centrée sur ce sport. Plutôt tard que tôt, d'ailleurs, puisqu'il faudra attendre Fire Leon en 2013 (Aztekaiser ne compte pas car réalisé en partie en animation). Mais mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas? Surtout quand la série en question se double d'une parodie à haute teneur en portnawak.
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BILAN |
Concept = 4,5 / 5 Une série mêlant les codes du catch à ceux des super-héros japonais dans une ambiance autoparodique qui ne l'empêche pas d'avoir quelques moments dramatiques et/ou touchants très réussis.
Scénario (Intrigue globale) = 4 / 5 Si les épisodes suivent une formule un peu répétitive dans la première moitié (voir ci-dessous), la série vaut pour ses nombreuses intrigues fil rouge parfaitement gérées et il est recommandé de la regarder plusieurs fois pour mieux repérer les différents indices (Par exemple, la révélation dans l'épisode 3 qu'un des personnages est en réalité un agent de Jeard était préparée dès le 1). Il y a toutefois quelques intrigues qui ne sont pas résolues à la fin (pour laisser une porte ouverte à une éventuelle suite?): quel est le sort final de Julia? Qui est le vrai leader de Jeard? Qu'est devenu la mère de Takeru?
Scénario (Épisodes) = 3,8 / 5 Si les épisodes de la première saison souffrent d'une formule répétitive avec un épisode qui introduit un nouvel ennemi et se termine alors qu'il est sur le point de vaincre Fire Leon grâce à sa redoutable technique de combat, et le suivant où notre héros s'en sort grâce à une intervention extérieure avant de trouver une parade à la technique de combat de son adversaire et de le vaincre, ceux de la saison suivante sont plus variés et le confrontent à des enjeux plus personnels: un clone maléfique, une malédiction menaçant de mort une de ses proches, la terreur que lui inspire Crager Sin et enfin, son propre père. (Voir la section épisodes pour plus de détails)
Humour = 5 / 5 Personnages tous plus farfelus les uns que les autres, ruptures régulières du quatrième mur (personnages lisant leur script ou rencontrant leur propres interprètes quand ils ne s'adressent pas directement au spectateur), clichés poussés à l'extrême, effets spéciaux volontairement calamiteux... Cette série est un délire aussi permanent qu'hilarant, au point qu'on renonce rapidement à y chercher une éventuelle logique interne.
Héros = 4 / 5 Takeru Gôdô est un héros fort sympathique à l'enthousiasme communicatif.
Costume(s) = 3,5 / 5 Le design est bon, avec une armure reproduisant l'aspect d'une musculature humaine, ce qui est approprié pour un super-héros catcheur, sport où les combattants sont habituellement torse nu. Cependant, les couleurs (sans doute choisies en référence aux coins rouge et bleu d'où les combattants se font face sur un ring) ne s'harmonisent pas très bien et la ceinture (qu'il ne garde heureusement jamais longtemps) est beaucoup trop grande pour être esthétique.
Morpheur(s) = 4 / 5 Ici, le morpheur du héros est également son casque qui bénéficie d'un très joli design évoquant une tête de lion.
Séquence(s) de transformation = 2 / 5 Malgré quelques bonnes idées (le rugissement poussé par le héros alors que son visage devient son masque, les muscles qui gonflent), le fond enflammé et le filtre rouge sombre nuisent à la lisibilité de la séquence qui n'est de toute façon pas très claire: Fire Leon revêt son soldier mask ou bien son visage devient le soldier mask quand il pousse son rugissement? Il faut choisir!
Personnages réguliers = 5 / 5 Une savoureuse galerie de personnages aussi farfelus qu'attachants.
Guest stars = 4,6 / 5 Catcheurs et héros locaux viennent régulièrement faire un petit coucou dans la série, parfois juste pour le plaisir de caser une guest star, mais le plus souvent de manière appropriée puisqu'ils jouent un rôle dans l'histoire en venant en aide au héros et/ou en lui donnant des conseils pour vaincre son adversaire, ou bien ont un rapport avec la thématique de l'épisode. Les Milky Holmes sont surtout là pour faire la promotion de leur dessin animé, mais leur intervention reste sympathique et fun grâce à Suzuko Mimori qui y joue un double rôle.
Ennemi(s) récurrent(s) = 3,4 / 5 On a un très bon trio d'ennemis principaux aux costumes élaborés avec l'exubérant Crager Sin (4 / 5), l'ambivalente La Doll (4,5 / 5) (qui a, en plus, droit au meilleur costume de la série) et le savant fou récalcitrant Kaoru / God Rauser (5 / 5). Julia Kisaragi (1 / 5) est malheureusement bien moins gâtée niveau costume et, à cause de sa personnalité sérieuse et sévère, n'a pas cette pointe de folie qui fait le charme de ses collègues. Son personnage n'est même pas conclu puisqu'il quitte la série sans explication. Quant aux Rudemen (2,5 / 5), malgré leur look sympa inspiré des luchadores, ils ne participent pas aux combats et se contentent de jouer les souffre-douleurs et les comedy reliefs.
Monstres de la semaine = 3,5 / 5 Malgré l'aspect cheap parfaitement assumé de leurs costumes, baser les antagonistes d'une série qui a le catch pour thème sur des "heels" réels est une très bonne idée (Voir la section Bio Wrestlers pour plus de détails)
Base(s) = 1,5 / 5 Le quartier général de Jeard est volontairement cheap (une maquette évidente pour l'extérieur et un décor fait avec les moyens du bord pour l'intérieur) mais résulte d'un tel mélange de bric et de broc qu'il manque de cohérence esthétique.
Casting = 4,5 / 5 Les acteurs sont bons et Taizô Shiina possède les capacités physiques nécessaires pour effectuer lui-même certaines cascades et exercices difficiles (Essayez un peu de vous tenir en équilibre sur les pied et la tête avec le dos face au sol pour voir!).
Combats = 5 / 5 Pour une série basée sur le catch, il était indispensable que les combats soient soignés et c'est le cas ici. Ils bénéficient même de la participation d'authentiques catcheurs en guests et comme suit-actors.
Effets spéciaux = 4 / 5 Le côté fauché et calamiteux des effets spéciaux est entièrement voulu et assumé et contribue grandement à l'humour de la série.
Musique = 4 / 5 高梨 康治 (Takanashi Yasuharu) signe une partition dans laquelle alternent des musiques légères pour les scènes humoristiques et épiques pour celles d'action. Le thème qui accompagne la transformation de Fire Leon est particulièrement réussi mais le plus souvent diffusé dans une version très écourtée (Allez dans les menus des DVDs pour l'écouter dans son entièreté).
Générique = 3 / 5 Rien à redire sur la chanson du générique de début, ファイヤー レオン の 歌 (Fire Leon no uta) = La chanson de Fire Leon par 森嶋 秀太 (Morishima Shûta) qui est épique à souhait mais le générique est désagréable à l'œil avec ses images trop sombres, ses filtres rouges et les personnages surexposés sur un fond bleu blanc rouge, sans parler de plans WTF du style Fire Leon faisant fleurir des fleurs à l'aide de son souffle enflammé. Faire apparaître les personnages principaux sous forme de cartes à collectionner comme celles que Bushiroad consacre justement aux catcheurs est cependant une bonne idée.
Il n'y a pas vraiment de générique de fin, les crédits apparaissant simplement à l'écran durant les deux dernières minutes de l'épisode pendant qu'on entend Challengerz de Breakers.
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NOTE FINALE = 15,4 / 20 |