1970-1979

1970-1979

Les 70s correspondent à un premier âge d'or du tokusatsu durant lequel les séries live de super-héros s'enchaînent suite au succès sans précédent du premier Kamen Rider. C'est d'ailleurs à son créateur, le prolifique mangaka Shôtarô Ishinomori, qu'on doit la plupart de ces séries. De son côté, Tsuburaya profite du boum des superhéros pour relancer la franchise Ultraman tout en créant sa propre concurrence avec d'autres Kyodai Heroes reprenant plus ou moins la même formule, formule que la Toho copie avec ses propres justiciers géants; mais le seul qui s'exportera en France sera le Spectreman de P Productions ... 10 ans après sa création! Il faut hélas reconnaître que la plupart des studios n'ont pas encore les moyens de leurs ambitions et cela se ressent à travers des effets spéciaux plus qu'approximatifs, des costumes cheaps et des monstres de la semaine qui, passés une certaine créativité dans les premiers épisodes, recyclent ensuite les mêmes costumes quand ils ne sont pas remplacés par des adversaires récurrents, faute de budget pour en créer de nouveaux.

Dans le domaine du manga et de leurs adaptations en animes, Leiji Matsumoto fait rêver les jeunes spectateurs avec ses space operas aux thèmes matures et aux véhicules rétrofuturistes tandis que, de même qu'Ishinomori avait établi les principaux codes des Henshin Heroes, Gô Nagai fait de même avec ceux des Super-Robots, genre qui s'étend même brièvement aux séries live avec la trilogie Baron et Daitetsujin 17.

Même si la plupart de ces séries resteront inédites en France, les jeunes spectateurs ont quand même déjà droit à quelques futurs classiques: Grendizer (Goldorak), Captain Harlock (Albator) et Ginga Taisen (San Ku Kai) pour les garçons, Candy (Candy Candy) et Alpes no Shôjo Heidi (Heidi) pour les filles, Mitsubashi Maya no bôken (Maya l'Abeille) et Chiisa-na Viking (Vic le Viking) pour les plus jeunes et Minashigo Hachi (Le Petit Prince Orphelin) pour ceux qui souhaitent tester leur résistance à la dépression.