FICHE TECHNIQUE




INTRODUCTION


Après l'androïde Kikaider et le robot policier K, Shôtarô Ishinomori allait créer un dernier précurseur des Metal Heroes avec Kyôdain, un duo de robots transformables protégeant la Terre contre l'armée robotique extraterrestre de Dada.


Conquérir la Terre, c'est leur dada.



PARTIE 1 - Comptine codée (Épisodes 1-21)


Alors que l'éminent roboticien Hayama fête l'anniversaire de son petit dernier, Kenji, en compagnie de son assistante Etsuko Shirakawa et de ses deux autres fils, Jôji et Ryûji, ils sont attaqués par des robots qui capturent le savant et ses deux aînés avant de les emmener sur leur planète d'origine, Dada, où ils les obligent à travailler pour eux afin de faciliter leur projet de conquérir la Terre.


Cette soirée d'anniversaire avait pourtant très bien commencée ...


... avant l'arrivée de trouble-fêtes.

Tout en faisant semblant de coopérer, le savant crée Kyôdain (Un nom dérivé à la fois de 兄弟 (Kyôdai) = Frères et de 京 ダイン (Kyô dain) = 10 000 000 000 000 000 dynes), un duo de cyberoïdes qu'il programme avec les personnalités et souvenirs de Jôji et Ryûji avant de les envoyer sur Terre afin qu'ils la défendent contre les envahisseurs tout en jouant les frères de substitution auprès de Kenji. Si ce dernier est au départ sceptique, il finit rapidement par les considérer comme ses vrais frères, s'amusant même de reconnaître en eux certaines de leurs attitudes. On retrouve donc le thème déjà présent chez Kikaider et Robot Keiji de l'humanité et du déterminisme chez les robots, avec la petite touche supplémentaire que, cette fois, leur programme est basé sur des personnes existantes. Et si Kenji les considère comme ses vrais frères, d'autres voient en eux de simples ersatz robotiques.


Skyzel et Grounzel, les frères robotiques qui composent Kyôdain.

Vous avez probablement remarqué que leurs designs reprennent les fameux yeux insectoïdes des Kamen Riders. Il faut dire que la série a été diffusée à la suite de Kamen Rider Stronger qui, faute d'audiences suffisantes, avait marqué la fin de la première période de la franchise. Il est donc logique qu'Ishinomori en reprenne quelques éléments visuels pour assurer une certaine continuité.


Et si, en plus, ils se déplacent eux-aussi à moto ...


Motos qui, bien que fabriquées sur Dada, sont de marque Suzuki.

Leurs motos ne sont cependant pas leur seuls moyens de locomotion puisque Skyzel et Grounzel peuvent voler, et surtout se transformer respectivement en avion et en voiture pendant que l'autre devient un missile transporté par le premier. Leurs mécanismes de transformations étant complètement fantaisistes, on imagine la frustration des jeunes spectateurs de l'époque, incapables de les reproduire avec les jouets dérivés.


Des véhicules fort jovials ...


... dotés de bouches animés sous leurs formes de véhicules et de missiles.


Notez le bandage du genou qui se retrouve sur la roue après transformation.


On peut apercevoir le pilote sur certains plans.


Chicks dig the car.

En revanche, au début, ils ne peuvent pas adopter une forme humaine et leurs interprètes n'apparaissent que dans des flashbacks ou quand les visages des robots s'ouvrent pour révéler des écrans sur lesquels apparaissent ceux de leurs modèles.


Il y a quoi sur les autres chaînes?

Mais comme les combats à visage découvert sont une figure imposée du tokusatsu, Skyzel et Grounzel finissent par révéler une capacité à transférer leurs consciences dans des répliques cybergraphiques de Jôji et Ryûji, ne réintégrant leurs corps robotiques que quand ils doivent combattre. Les scénaristes de la série semblent en revanche oublier fréquemment qu'ils sont censés être des hologrammes sophistiqués, puisqu'on les voit se nourrir, ressentir le froid et même être parfois blessés.


Sans parler des faux raccords vestimentaires quand ils regagnent leurs corps.


Les faux raccords jour-nuit ne sont pas tristes non plus.


Ou alors, il y a un sacré décalage horaire entre les différents régions du Japon comme l'indiquent ces deux scènes censés se dérouler au même moment.

Que ce soit sous leurs formes humaines ou robotiques, les talents de combattants de Kyôdain, hérités des frères Hayama qui sont respectivement boxeur amateur et champion de lutte, sont bien utiles pour combattre l'armée Dada aux côtés des forces de défense terrienne d'Unifor, l'unique point positif de cette invasion étant d'avoir amené les armées des différents pays à s'unir contre cet ennemi commun. Les principaux alliés de Kyôdain au sein d'Unifor sont le capitaine Marui, le sergent comic relief Hosoda et la sous-lieutenante Etsuko, l'ancienne assistante d'Hayama qui a rejoint l'armée comme consultante en ingénierie.


Encore que son uniforme donne plutôt l'impression que c'est comme majorette.


Dans les faits, le trio sert surtout de victimes à secourir.


N'approchez pas! On paie une facture d'électricité et on n'hésitera pas à nous en servir!


Un running gag de la série: Marui arrache un poil de moustache à Hosoda à chaque fois qu'il fait ou dit une bêtise.


Comme l'indique son uniforme, Yvonne appartient à la branche française d'Unifor.


Bonne nouvelle: Unifor collabore visiblement avec la patrouille scientifique d'Ultraman.

Enfin, nos héros sont assistés par Gonbes, robot mascotte dont le corps se transforme en sphère roulante tandis que sa tête se détache pour devenir une soucoupe volante. Il faut dire que la série a été créée à une époque où le public se passionnait pour les OVNI, ce qui avait d'ailleurs déjà donné naissance à UFO Robo Grendizer, plus connu chez nous sous le nom de Goldorak. On ne s'étonnera donc pas que le quartier général de Kyôdain, Base Enban, soit une soucoupe volante préfigurant les vaisseaux bases des premiers Metal Heroes officiels, de Gavan à Spielvan, ou que leurs adversaires viennent d'une autre planète.


Gonbes est bien utile pour réparer nos héros.


Mais il sait également faire la cuisine.


Oups, petite erreur de temps de cuisson pour les œufs ...


Scène ordinaire de racisme anti-robot.


Ambiance festive à Base Enban.


Les soucoupes de Dada sont plutôt branchées Halloween.

Parlons justement de leurs adversaires, l'armée Dada. Durant cette première partie, on ne voit jamais ses dirigeant et on ne connaît que ses soldats, les Roboheis, et ses monstres de la semaine, les Dadaroïdes. Ils ont beau faire parfois des victimes civiles et être basés sur des armes et véhicules militaires (les premiers se transforment même en chars d'assaut géants mais ce gimmick sera rapidement abandonné, probablement pour des questions de budget), ils sont assez comiques avec leur cabotinage outrancier et des séquences loufoques telles qu'un massif robot tank interrompant sa course pour danser le ballet avec une absence totale de grâce, ou un autre fumant plusieurs cigarettes par les nombreux embouts de sa bouche en forme de mitrailleuse.


Le tabac peut nuire à votre santé.


C'est pas bien d'écouter aux portes.


Un robot de métal liquide 15 ans avant le T-1000!


Malheureusement, il n'y avait de morphing et de CGI à l'époque. Alors, pour les transformations, il faudra se contenter de ça.


On reconnaît les agents humains de Dada au fait qu'ils cabotinent autant qu'eux.


Les Roboheis peuvent apparaître à partir de leurs têtes.


Et alors? Nous-aussi, on peut.


Leurs adversaires se sentent un peu à plat.

Notez, je parle de victimes civiles mais, avec les effets spéciaux de l'époque, leur sort n'est pas très évident.


Nous sommes perdus, l'armée Dada a un rayon qui change les gens en silhouettes en carton!


Il a été découpé en morceaux ou transformé en cailloux?


Les légumes, c'est bon pour la santé, qu'ils disaient.

En plus de ses méchants relativement comiques et de ses effets spéciaux cheaps, la série est caractérisée par un montage souvent surréaliste. Ce n'est certes pas évident à retranscrire par écrit, mais imaginez, par exemple, un plan où l'armée Dada avance vers la caméra, puis un autre où elle va dans la direction opposée (ou continue d'avancer mais en nous tournant le dos), et enfin un troisième où elle avance à nouveau, les trois étant filmés sous le même angle.


Comment suivre la progression de l'ennemi si on ne sait même pas s'il avance ou recule?


Ah ben, si en plus, les héros s'y mettent aussi ...


Notez, la séquence du méchant qui avance entrecoupée de plans rapprochés où il fait le con, c'est pas mal non plus.


Réaction habituelle des spectateurs devant ces séquences.

En plus de la lutte opposant Kyôdain à Dada, cette première partie possède une intrigue fil rouge tournant autour d'une comptine que leur a confié leur créateur et qui contiendrait le moyen de vaincre l'envahisseur. Autant vous le dire tout de suite, nos héros l'écoutant et la chantant à tout bout de champ pour en percer le secret ou juste pour se détendre, je ne vous donne pas trois épisodes avant qu'elle soit définitivement gravée dans votre cerveau. Écoutez vous-mêmes.


- Arrêtez de la chanter ou je tire!
- Impossible: vous nous faites chanter!

Kyôdain et Unifor se mettent donc à la recherche du Pr Kaidô, un collègue et ami de Hayama qui serait donc le plus apte à déchiffrer cette chanson. Une quête d'autant plus ardue que, non seulement le savant se cache pour échapper à l'armée Dada, mais celle-ci utilise parfois des imposteurs pour piéger nos héros.


Have you seen this man?


Célèbre interprète du Pr Shinigami et habitué des rôles de méchants, Hideyo Amamoto incarne pour une fois un gentil en la personne du Pr Kaidô.

Ils finissent par retrouver le scientifique qui découvre rapidement que la chanson cache un indice sur la localisation d'un minerai très rare qui lui permet de construire une arme capable de détruire instantanément les robots de Dada. Malheureusement, ceux-ci ont déjà obtenu un blindage spécial qui y résiste. En étudiant à nouveau la comptine, Kaidô trouve un deuxième indice qui le met sur la piste d'un autre minerai. Nos héros jouent hélas de malchance car le seul homme à savoir où se trouve ce minerai meurt en prononçant le mot "mandarine" et alors que Kaidô croit en avoir compris la signification, il est abattu par Dada et tombe d'un pont.


Puisque cette arme ne suffit pas, il va falloir en trouver une autre.


Bon, on oublie les épées en caoutchouc, c'est de la camelotte.

Ils finissent par le retrouver complètement par hasard mais c'est pour découvrir qu'il a perdu la mémoire. Sa fille a beau leur promettre de les contacter dès qu'il la recouvrira, on ne le reverra plus avant le double épisode final où on oubliera complètement la quête du second minerai pour révéler que c'est en réalité la chanson elle-même qui est une arme mortelle pour leurs adversaires!


Kaidô retrouve la mémoire mais les scénaristes ont clairement perdu la leur.

Vous avez bien lu: toute la première partie de la série se révèle avoir été complètement inutile (Même l'arme conçue par Kaidô ne resservira qu'une fois, comme fongicide). On ne peut même pas dire que c'est une résolution ironique où les héros réalisent qu'ils ont cherché une solution compliquée à une énigme dont la réponse était évidente car il aurait fallu pour cela que les interprétations précédentes se révèlent à chaque fois être des fausses pistes. Or, ce n'est pas du tout le cas. Au contraire, le jeu de piste auquel ils se livrent semble cohérent et les indices qu'ils découvrent donnent des résultats. C'est juste que les auteurs avaient complètement oublié cette intrigue au moment de conclure la série, ou bien n'avaient aucune idée de comment la finir et ont préféré compter sur le fait que les spectateurs ne s'en souviendraient plus.


Il y a de quoi perdre la tête!

La série s'ouvre donc sur une première partie passionnante et riche en rebondissements mais qui se révélera être complètement inutile faute de conclusion. Dommage. La suite, marquée par un changement de formule et l'arrivée d'ennemis récurrents, parviendra-t-elle à corriger le tir?


Pour le tir, faites-moi confiance, je suis un spécialiste.



PARTIE 2 - Gablin (Épisodes 22-48)


Si durant la première partie on ne voyait jamais les dirigeants de l'armée Dada (Tout au plus entendait-on parfois la voix d'un supérieur transmettant ses ordres par radio), la deuxième débute par l'arrivée sur Terre de son chef suprême, le shogun des ténèbres Gablin. Un leader a l'aspect aussi insolite qu'inquiétant puisque c'est une main volante gigantesque avec un œil au milieu de la paume, et dont chaque apparition s'accompagne de nuages plongeant la zone dans l'obscurité, d'éclairs et des accords d'Une nuit sur le mont Chauve de Modeste Moussorgski. Il manque malheureusement de personnalité car, même si ses subalternes comprennent parfaitement ses ordres (ou alors ils font semblant pour ne pas le vexer), il ne s'exprime qu'en répétant son nom.


Gablin veut mettre la main sur notre planète.


Il a amené sa garde personnelle avec lui.

Il n'est pas venu seul puisqu'il est accompagné par le quintet Death, cinq androïdes ayant chacun sa spécialité et sa propre arme: l'homme-chat Death Gat est le sorcier du groupe, Death Flash son savant maléfique dont la tête ressemble à une éponge métallique sur laquelle on aurait collé un œil et Death Gutter le guerrier armé d'un naginata. Concernant les deux derniers, on a l'impression que les auteurs ont interverti les spécialité: Death Giran est un robot à tête de fleur spécialisé dans les maladies mortelles tandis que Death Baikin, basé sur une bactérie, privilégie les armes végétales. On peut voir en eux un signe de problèmes de budget puisqu'ils remplacent les monstres de la semaine qui n'apparaîtront plus dans la série. Détruits à tour de rôle en affrontant Kyôdain, les cinq criminels sont reconstruits et améliorés par Gablin mais perdent leur spécialisation pour se battre uniquement en groupe.


Unis comme les cinq doigts de Gablin.


Qui a dit qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat?


Déjà pas terrible à la base ...


... le look de Death Flash ira en se dégradant à mesure que la série progresse.

Finalement lassé de leurs échecs, le shogun les détruit avant de combiner leurs restes pour donner naissance à Black Knight, un redoutable guerrier qu'il améliore après chaque défaite jusqu'à ce que Kyôdain parvienne à le détruire définitivement en sacrifiant leur capacité à prendre forme humaine. S'il est un méchant emblématique de la série, il a mal vieilli à cause de son design qui l'affuble d'un bec de canard assez ridicule.


Coin, coin!


Parle à ma main!

Mais l'antagoniste la plus marquante de cette deuxième partie est Gablin Queen, la perfide assistante de Gablin qui joue le double rôle de commandante en second en transmettant les ordres du shogun à ses hommes, et d'espionne en multipliant les déguisements humains, souvent sexy. Comme la plupart sont incarnés par la même actrice, on se dit que nos héros ne sont décidément pas très vifs pour ne pas la griller immédiatement à force. Encore plus quand un épisode révèle que son autre visage récurrent fait d'elle le sosie de la mère décédée des frères Hayama! Ceci-dit, ce même épisode jouera la dessus pour surprendre le spectateur.


Gablin Queen en mode donneuse d'ordre ...


... et en mode guerrière.


Même sans reconnaître l'actrice, Unifor pourrait quand même se méfier d'une supérieure en cosplay de SS!


Elle invite ses élèves à goûter ...


... et en plus, elle prend sa douche devant eux (en portant clairement un maillot de bain)? Elles sont sympas, les institutrices japonaises!


Peuh! Nous-aussi, on sait se déguiser!

Les auteurs cherchent également à étoffer l'entourage civil en dotant Kenji de camarades de classe récurrents. Malheureusement, même si certains ont un background, leurs personnalités sont interchangeables et ils changent fréquemment d'interprètes ... dont certains ont déjà joué d'autres personnages! Le seul à avoir un minimum de personnalité est Santa, une brute d'école qui harcèle Kenji en lui reprochant, selon son humeur, d'être le fils d'un traître allié à l'envahisseur ou d'avoir des robots à la place de ses frères. En plus d'être antipathique, il n'a aucune évolution qui lui aurait permis de comprendre que son attitude est mauvaise et de se réconcilier avec sa victime.


L'armée des gosses énervants attaque.


10 ans plus tard, Kenji Hayama deviendra célèbre sous le nom de Solid Snake.

La série se conclue de façon douce-amère avec la famille Hayama enfin réunie mais devant payer un lourd tribut pour anéantir l'armée Dada dont les origines nous sont révélées dans les derniers épisodes: il y a quatre siècles, la planète Dada se mourait à cause de son industrialisation massive (L'écologie était un sujet très à la mode dans les séries des années 70 et est hélas, toujours autant d'actualité, sinon plus) et son souverain avait créé des robots pour trouver une planète apte à accueillir ses habitants. Malheureusement, quand ces machines trouvèrent une candidate idéale en notre Terre, elles interprétèrent mal leur programme et crurent que leurs mission était de la conquérir, entraînant une guerre aussi absurde que vaine, puisque tous les dadaens étaient morts entretemps.


D'oh!

Plus sérieuse que la première, cette deuxième partie abandonne les monstres de la semaine au profit d'adversaires récurrents plus dangereux et malfaisants que leurs prédécesseurs. Malheureusement, même si la conclusion est touchante et efficace, elle trahit le côté improvisé de la série. J'avais déjà évoqué la façon dont elle rendait inutile toute la première partie, mais la révélation sur la mission de l'armée Dada contredit le premier épisode où ses membres disaient que leur but était de conquérir l'univers, sans parler de certains épisodes où ils étaient contactés par un leader mystérieux qui n'était clairement pas Gablin.


Coupez!



BILAN


Concept = 4 / 5
Ishinomori pousse à son paroxysme le thème du robot humain en faisant de ses héros des machines dotées des souvenirs et personnalités de personnes réelles. La série se démarque également par le ton décalé de ses premiers épisodes avant de devenir plus sombre et sérieuse dans sa deuxième moitié, soit l'inverse d'une autre série confrontant la Terre à une invasion de robots, OhRanger.



Scénario (Intrigue globale) = 1,5 / 5
La série démarre bien avec la recherche du Pr Kaidô et ses tentatives pour décoder la comptine qui contiendrait le moyen de vaincre l'armée Dada. Malheureusement, cette excellente intrigue à base de jeux de piste et d'énigmes à résoudre est abandonnée en cours de route et rendu inutile par la conclusion.



Scénario (Épisodes) ≈ 3,8 / 5
La série débute avec des intrigues s'étendant sur plusieurs épisodes pour ensuite adopter la formule plus classique du "1 épisode = 1 ennemi" avant d'abandonner les monstres de la semaine au profit d'ennemis récurrents. (Voir la section épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Héros = 4 / 5
Skyzel et Grounzel sont des héros attachants et tellement humains qu'on en oublie facilement que ce sont en réalité des robots.



Costume(s) = 3,5 / 5
Bien qu'iconiques, ils paraissent aujourd'hui kitsch, et si les casques et plastrons sont réussis, le reste fait trop "costume" pour que fonctionne l'illusion de corps robotiques.



Arme(s) = 3,6 / 5
Si on excepte les Great Punchs et les poings missiles (classiques mais au design banal) qui sont communs aux deux, les armes sont surtout l'apanage de Skyzel, Grounzel privilégiant le corps à corps. (Les armes communes ne sont notées qu'une fois.)



Séquence(s) de transformation = 1,5 / 5
Les transformations en véhicules sont trop fantaisistes et celles où les héros réintègrent leurs corps robotiques souffrent de faux raccords et ne tiennent pas compte des contraintes qui auraient pourtant permis d'ajouter du suspense (La nécessité de se trouver à l'extérieur et le temps nécessaire pour que lesdits corps les rejoignent, par exemple). (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Partenaire(s) = 3 / 5
Gonbes est un robot robot mascotte sympathique et doté de nombreuses capacités originales, tandis que Marui, Hosoda et Etsuko Shirakawa sont des personnages stéréotypés de commandant militaire, de comic relief inutile et d'élément féminin.



Entourage civil ≈ 1,9 / 5
Le Pr Kaidô est un excellent personnage semi-recurrent qui permet à Hideyo Amamoto de prouver qu'il sait aussi jouer des rôles de gentil (avant d'être hélas mis au placard durant la deuxième moitié de la série), tandis que les relations de Kenji Hayama avec ses frères de substitution fonctionnent bien et qu'il sait se montrer plus utile et débrouillard que la plupart des personnages enfants de l'époque. C'est quand la série essaye de lui donner son propre entourage que les choses se gâtent: l'institutrice Rumiko est oubliable et ses camarades (Yôko Murase, Saburô Suzuki, Tsutomu et Tokio Ueda) sont d'autant plus interchangeables qu'ils ne cessent de changer d'interprètes, même si certains ont droit à quelques éléments de background. Le pire reste Santa qui, en plus d'être antipathique, n'a droit à aucune évolution, punition ou rédemption. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Personnages secondaires = 2,7 / 5
On a malheureusement beaucoup trop de personnages dont l'unique fonction est de servir de victimes à secourir ou à tuer pour montrer la dangerosité de l'adversaire du jour, au point que parfois, ils n'ont quasiment pas de personnalité quand ils ne sont pas carrément oubliés ensuite. Certains sont heureusement plus développés (Hayama, Yvonne, Chieko Kaidô, Yoshiko Murase) et on a même droit à quelques réussites comme le faux Hayama et le couple de cyborgs.



Ennemi(s) récurrent(s) ≈ 2,7 / 5
Bien qu'imposant et doté d'un aspect original, Gablin souffre de son manque de personnalité. Le Quintet Death démarre bien avec chaque membre possédant son arme et sa spécialité mais ils les abandonne trop rapidement pour ensuite privilégier les attaques collectives, tandis que leur remplaçant, Black Knight, a mal vieilli au niveau du look. Gablin Queen est de loin la plus réussie, même si le fait que les héros ne la reconnaissent jamais sous ses déguisements humains alors qu'elle a presque toujours la même tête pose quelques soucis de cohérence. Quant aux soldats, les Roboheis possèdent des armes et gimmicks mémorables qui font défaut à leurs supérieurs de la garde impériale. (Les moyennes sont arrondies à la décimale la plus proche.)



Monstres de la semaine ≈ 3,2 / 5
La série démarre bien avec des robots basés sur des armes et véhicules militaires et capables de se changer en chars d'assaut, mais finit par s'essouffler avec des designs de moins en moins inspirés avant de les remplacer par des adversaires récurrents. (Voir la section Dadaroïdes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Mecha(s) ≈ 3,3 / 5
Base Enban et les soucoupes Dada paraissent un peu kitsch aujourd'hui mais ça leur donne un certain charme rétro. Les motos de Kyôdain ont de bons designs, de même que Grouncar. En revanche, Skyjet, Skymissile et Grounmissile sont ridicules avec leurs sourires rigolards et les bras faisant des moulinets des deux derniers. (Les moyennes sont arrondies à la décimale la plus proche.)



Base(s) ≈ 2,3 / 5
Ancêtre des vaisseaux bases, Base Enban constitue un QG original pour l'époque, là où celui d'Unifor est banal, tandis que l'armée Dada manque cruellement d'une base iconique . (Les moyennes sont arrondies à la décimale la plus proche.)



Casting = 4 / 5
Yûsuke Natsu et Takeshi Sasaki campent un sympathique duo.



Combats = 3 / 5
Dans la norme des série de l'époque: corrects sans être spectaculaires. Il est dommage que, sans doute pour des questions de budget, le gimmick de finir par un affrontement entre les belligérants transformés en véhicules soit rapidement abandonné alors que ça apportait de l'originalité à la série.



Effets spéciaux = 2 / 5
Ils souffrent des limites de l'époque mais les scènes avec les maquettes de véhicules fonctionnent plutôt bien.



Musique = 4 / 5
Signés par le légendaire 菊池 俊輔 (Kikuchi Shunsuke). Ai-je besoin d'en dire plus?



Générique(s) = 3 / 5
Accompagné de 宇宙 鉄人 キョーダイン (Uchû tetsujin Kyôdain) = Hommes de fer de l'espace Kyôdain par ささき いさお (Sasaki Isao), le générique de début s'ouvre sur Base Enban quittant la planète Dada avant que le titre n'apparaisse sur l'écran. On enchaîne sur l'armée Dada en marche, puis diverses scènes de combat et une présentations des principaux véhicules de la série (Exceptés Skyjet et Grounmissile), ainsi que de Kenji et Gonbes. Fait très rare à l'époque: ce générique montre les héros en civil. Ce qui est ironique, étant donné que, dans les premiers épisodes, ils n'apparaissent que sous leur forme robotique.

ダッダッダダダダ ダダ星 の
地球 強奪 ロボット 軍
とべ とべ 兄き スカイビル
走れ 弟 グランゼル

スクラム 鉄 の 腕 と 腕
バチッと 火花 の 大銀河
ゴー ゴー ジェット ゴー ゴー カー
宇宙 鉄人 キョーダイン

ザッザッザザザザ 残忍な
地球 征服 機械 部隊
ゆけ ゆけ ジョージ スカイビル
進め リュージ グランゼル

サイバロイド の 鉄魂
ビビッと 通った 男 意地
ゴー ゴー ミサイル ゴー ゴー カー
宇宙 鉄人 キョーダイン

ドッドッドドドド 獰猛な
地球 攻略 ダダ 軍団
みよみよ兄き スカイビル
かわれ かわれ グランゼル

たたかう 鉄 の 兄 二人
ガチッと 結んだ 兄弟 愛
ゴー ゴー ジェット ゴー ゴー カー
宇宙 鉄人 キョーダイン
Daddaddadadada Dada-sei no
Chikyû gôdatsu robot gun
Tobe tobe aniki Skyzel
Hashire otôto Grounzel

Scram tetsu no ude to ude
Bachitto hibana no daiginga
Go go jet go go car
Uchû tetsujin Kyôdain

Zazzazzazazaza zannin-na
Chikyû seifuku kikai butai
Yuke yuke Jôji Skyzel
Susume Ryûji Grounzel

Cyberoid no tetsu damashii
Bibitto kayotta otoko iji
Go go missile go go car
Uchû tetsujin Kyôdain

Doddoddodododdo dômô-na
Chikyû kôryaku Dada gundan
Miyo miyo aniki Skyzel
Kaware kaware Grounzel

Tatakau tetsu no ani futari
Gachitto musunda kyôdai ai
Go go jet go go car
Uchû tetsujin Kyôdain
Daddaddadadada venue de la planète Dada
Une armée de robots pillant la Terre
Vole, vole, grand frère, Skyzel
Cours, petit frère, Grounzel

Croisez vos bras de fer
Une grande galaxie d'étincelles qui craquettent
Go go jet go go car
Hommes de fer de l'espace Kyôdain

Zazzazzazazaza Cruelle
L'armée de machines envahissant la Terre
Va, va, Jôji, Skyzel
En avant, Ryûji, Grounzel

L'âme de fer des cyberoïdes
L'entêtement d'un homme communiqué de manière vivide
Go go missile go go car
Hommes de fer de l'espace Kyôdain

Doddoddodododdo sauvage
L'armée Dada conquérant la Terre
Regarde, regarde, grand frère, Skyzel
Transforme-toi, transforme-toi, Grounzel

Deux grands frères de fer qui combattent
L'amour fraternel uni dans le choc des métaux
Go go jet go go car
Hommes de fer de l'espace Kyôdain


À partir de l'épisode 26, les scènes montrant l'armée Dada sont remplacées par des images de Gablin, du Quintet Death et de la garde impériale.


À partir du 42, le Quintet Death est remplacé par Gablin Queen.


Et à partir du 44, celle-ci a droit à d'autres images. (Chanson = 3 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3 / 5)


Après s'être ouvert sur Kyôdain, Kenji et Gonbes marchant ensemble, le générique de fin met l'accent sur les principaux véhicules de la série, accompagnés de キョーダイン と は 俺たち だ (Kyôdain to wa oretachi da) = Kyôdain, c'est nous du même chanteur. (Chanson = 3 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3 / 5)

オーッ オーッ 俺たち は
遠い 星 から やって来た
オーッ オーッ 弟 を
地球 の 平和 を 守る ため

スカイジェット だ グランカー
ゴー ゴー 宇宙 の 大馬力
一 十 百 千 万 億 兆 京
オーッ オーッ 俺たち は
宇宙 鉄人 キョーダイン

オーッ オーッ 俺たち は
鉄 の 身体 の ロボット だ
オーッ オーッ 弟 を
我ら の 旧里 守る ため

スカイマシン だ グランマシン
スピード 速いぞ 光 より
一 十 百 千 万 億 兆 京
オーッ オーッ 俺たち は
宇宙 鉄人 キョーダイン

オーッ オーッ 俺たち は
ダダ の 星 から やって来た
オーッ オーッ 弟 を
祖国 の 都 を 守る ため

サイバロイド だ 変形 だ
巨大な 力 を 振り絞る
一 十 百 千 万 億 兆 京
オーッ オーッ 俺たち は
宇宙 鉄人 キョーダイン
Oh oh oretachi wa
Tooi hoshi kara yattekita
Oh oh otôto o
Chikyû no heiwa o mamoru tame

Skyjet da Grouncar
Go go uchû no daibariki
Ichi Jû Hyaku Sen Man Oku Chô Kyô
Oh oh oretachi wa
Uchû tetsujin Kyôdain

Oh oh oretachi wa
Tetsu no karada no robot da
Oh oh otôto o
Warera no furusato mamoru tame

Skymachine da Grounmachine
Speed hayaizo hikari yori
Ichi Jû Hyaku Sen Man Oku Chô Kyô
Oh oh oretachi wa
Uchû tetsujin Kyôdain

Oh oh oretachi wa
Dada no hoshi kara yattekita
Oh oh otôto o
Sokoku no miyako mamoru tame

Cyberoïd da henkei da
Kyodai-na chikara o furishiboru
Ichi Jû Hyaku Sen Man Oku Chô Kyô
Oh oh oretachi wa
Uchû tetsujin Kyôdain
Oh, oh, nous sommes
Venus d'une lointaine planète
Oh, oh, pour protéger notre petit frère
Et la paix de la Terre

Nous sommes Skyjet et Grouncar
Go, go, grande puissance de l'espace
1 10 102 103 105 109 1012 1016
Oh oh nous sommes
Les hommes de fer de l'espace Kyôdain

Oh, oh, nous sommes
Des robots aux corps de fer
Oh, oh, pour protéger notre petit frère
Et notre monde natal

Ce sont Skymachine et Grounmachine
Plus rapides que la lumière
1 10 102 103 105 109 1012 1016
Oh oh nous sommes
Les hommes de fer de l'espace Kyôdain

Oh, oh, nous sommes
Venus de la planète Dada
Oh, oh, pour protéger notre petit frère
Et la capitale de notre pays natal

Nous sommes des cyberoïdes, c'est notre transformation
Nous utilisons notre force gigantesque à son maximum
1 10 102 103 105 109 1012 1016
Oh oh nous sommes
Les hommes de fer de l'espace Kyôdain



NOTE FINALE = 12 / 20