FICHE TECHNIQUE



Année : 1971
Catégorie(s) : Kamen Rider.
Thème(s) : Adversaires cyborgs, Cyborgs, Insectes, Leader mystérieux, Miroirs négatifs, Motos, Organisations criminelles, Shôtarô Ishinomori, Toei.
Genre : Sauterelles motorisées.

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SÉRIE


En 1971, Shôtarô Ishinomori, qui possèdait déjà une solide réputation après un quart de siècle de carrière comme mangaka, révolutionna la pop culture japonaise en créant le deuxième super-héros le plus emblématique du Japon avec Ultraman: Kamen Rider, initiant une vague d'henshin heroes sans précédent et lançant une franchise qui se poursuit encore de nos jours. Voyons donc comment tout à commencé.


En selle!



PARTIE 1 - Kamen Rider 1Gô (Épisodes 1-13)


Étudiant en biochimie surdoué doublé d'un pilote de moto émérite, Takeshi Hongô est enlevé par l'organisation criminelle Shocker qui le transforme en cyborg mais avant qu'elle ait le temps de lui laver le cerveau, il arrive à s'enfuir avec l'aide du Pr Midorikawa, un savant de l'organisation qui s'est retourné contre ses supérieurs, lesquels le punissent en le faisant tuer par un de leurs monstres, Kumo Otoko.


Takeshi Hongô a officiellement un QI de 600. Et dire que Didier Raoult se la pète avec son ridicule 180!


Kumo Otoko est un être bien singulier.


Le petit bonhomme en mousse.

Utilisant l'identité masquée de Kamen Rider et une moto sophistiquée baptisée Cyclone, Takeshi va dès lors consacrer son existence à lutter contre l'organisation qui lui a donné ses pouvoirs, déjouant à chaque épisode un plan de Shocker tout en affrontant un de ses cyborgs mi-hommes, mi-animaux.


Super-héros écolo, Kamen Rider tire sa force de l'énergie éolienne captée par l'hélice de sa ceinture (Véridique, comment voulez-vous que j'invente un truc pareil?).


Cyclone, une moto tellement sophistiquée ...


... qu'elle change d'aspect lors des cascades.


Grrrr, agrogro, méchant!


N'approchez pas! J'ai un rayon de la mort nanar et je n'hésiterai pas à m'en servir!


Dans la série des costumes refusés par Janet Van Dyne ...


Yojirô Fujizawa, qui joue la forme humaine d'un des monstres de la semaine, deviendra par la suite tristement célèbre pour le meurtre de sa petite amie, l'actrice Yokô Kiku.


La colline a des yeux.


Au secours! Une vilaine bonne plante m'enlève!

Ishinomori reprend donc le point de départ de son manga Cyborg 009 mais remplace l'équipe de cyborgs renégats par un individu unique et en fait un motard à l'image du premier super-héros télévisé live, Gekkô Kamen. Dans la version manga de Kamen Rider, il s'inspire aussi de Batman en faisant du personnage titre un riche héritier dont le manoir cache un laboratoire secret et qui possède un majordome en la personne de Tôbee Tachibana.


Et puisqu'on parle de Batman ...


Ne critiquez plus jamais le costume d'Adam West après ça!

Tachibana est aussi un personnage régulier dans la version télévisée où il est au départ le seul à connaître la double identité de Kamen Rider, mais il est plus jeune et n'est pas un majordome mais le propriétaire du bar Amigo où travaillent Ruriko Midorikawa, la fille du savant assassiné, son amie Hiromi (Elle apparaît également dans le manga ... où elle se fait tuer dès le deuxième chapitre!) et le transparent Shirô.


Tachibana et son personnel.


Un maître du déguisement.


Ruriko, la demoiselle en détresse de service.

Vous l'aurez constaté à la vue des images illustrant ce dossier, ce premier arc de Kamen Rider a très mal vieilli visuellement: le costume du héros est terriblement cheap, tout comme ceux de ses adversaires malgré quelques designs élaborés qui sont malheureusement l'exception plutôt que la règle et les effets spéciaux sont kitschissimes.


La série fait une forte consommation de mannequins en mousse ...


... et de voitures Majorette.


Les jouets dérivés sont bien pratiques pour les effets VRAIMENT spéciaux.


Ajoutez à ça des effets de caméra renversants dans le mauvais sens du terme ...


... et des acrobaties aussi spectaculaires qu'inutiles, comme ces soldats formant une pyramide humaine du haut de laquelle saute le monstre de la semaine.

Malgré ce côté cheap qui la fait flirter avec le nanar, la série va connaître un immense succès en raison de sa noirceur qui la distingue des autres super-héros japonais du moment. En effet, si Ultraman peut être considéré comme le Superman japonais, Kamen Rider est l'équivalent des super-héros humains et torturés créés par le trio Stan Lee, Jack Kirby et Steve Ditko au début du Silver Age: alors que le premier est un héros positif vivant des aventures teintées d'optimisme et de légèreté, le deuxième vit sa condition de cyborg comme une malédiction qui le place en marge de l'humanité (Encore plus dans le manga où les cicatrices de son opération se rouvrent sous l'effet de la colère) et ses ennemis multiplient les meurtres de civils pour tester leurs inventions ou les capacités de leurs monstres dont on sait que certains sont des innocents transformés en cyborgs lobotomisés.


Takeshi contrôlant mal sa superforce, des gestes anodins lui font parfois briser des objets ou blesser d'autres personnes.


Les scènes de meurtres de civils ne sont pas des plus réalistes.


L'abus de rayons X ...


... est dangereux pour la santé.


Un cas extrême d'anémie.

Et pourtant, malgré son succès, la série a bien failli s'arrêter prématurément quand, au bout d'une dizaine d'épisodes, l'acteur principal, Hiroshi Fujioka, se brisa les deux jambes en ratant une cascade à moto et ne pouvait donc plus continuer le tournage. Résultat: dans les épisodes suivants, Kamen Rider n'apparaît pratiquement plus qu'en costume, ses rares scènes en civil étant réalisées avec des doublures pas toujours discrètes et des stock shots des épisodes précédents, au point que même les autres personnages s'étonnent parfois de son absence.


Kamen Rider s'est planté.

Évidemment, comme il est impossible d'utiliser la technique doublure + stock shots pour toutes les scènes où le héros est en civil et qu'on ne peut pas non plus les supprimer du script, elles sont légèrement réécrites pour être transférés à d'autres personnages. Ainsi, dans l'épisode 11, Kazuya Taki qui n'aurait dû être qu'une victime du jour dont la jeune épouse était enlevée par Shocker, hérite des scènes d'enquêtes et de combats en civil destinées à Takeshi. Dans l'épisode suivant, c'est Ruriko qui s'y colle, se montrant pour l'occasion assez efficace et tirant même le héros d'un mauvais pas. Enfin, dans le 13, Taki revient pour devenir un personnage régulier en révélant qu'il est un agent du FBI chargé de lutter contre Shocker. En revanche, si son épouse apparaît bien dans cet épisode, on ne la reverra plus ensuite et les scénaristes oublieront jusqu'à son existence.


Jusqu'à ce que les scénaristes nous séparent.


Quand la demoiselle en détresse se rebiffe.

Forcément, de telles astuces ne pouvaient pas durer toute la convalescence de Fujioka sans que la série finisse par ressembler à Game of Death. Les scénaristes allaient donc devoir le remplacer. Ils n'allaient cependant pas se contenter de simplement changer l'acteur, mais carrément le personnage principal, ainsi que la formule de la série.


Autrement dit: on passe la vitesse supérieure!



PARTIE 2 - Kamen Rider 2Gô (Épisodes 14-52)


Nous faisons donc connaissance dans l'épisode 14 avec un deuxième Kamen Rider, Hayato Ichimonji. Les dialogues nous expliquent qu'il a été transformé en cyborg par Shocker pour éliminer le premier mais que celui-ci l'a délivré avant qu'il subisse un lavage de cerveau (Et on dit que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit!). Et comme Shocker est censé être une organisation internationale, on justifie l'absence de Takeshi en précisant qu'il est parti la combattre en Europe, ce qui ne l'empêchera de retourner au Japon de temps en temps pour prêter main forte à son collègue une fois l'acteur remis de ses blessures. La série persistera d'ailleurs longtemps à les appeler tous les deux "Kamen Rider" et ce n'est que dans les derniers épisodes qu'on commencera à les distinguer en les surnommant 1Gô (Ichi-Gô) = N°1 et 2Gô (Ni-Gô) = N°2, deux noms involontairement comiques puisque le premier se prononce comme 苺 (Ichigo) = Fraise et le deuxième comme Nigaud.


Le nouveau Rider.


Un costume bien plus soigné que celui du précédent.


Lequel profitera de son séjour à l'étranger pour améliorer le sien.

Ishinomori intégrera évidemment Hayato au manga publiée parallèlement à la série TV, mais ses origines y sont beaucoup plus tragiques: il fait partie d'une armée de 13 Riders créés par Shocker pour tuer Takeshi, ce qu'ils réussissent à faire; mais durant la bataille, une blessure à la tête libère Hayato de son conditionnement et il se retourne contre l'organisation tandis que le cerveau de Takeshi est greffé à un ordinateur, puis à un androïde à l'effigie de son ancien corps. Dans la version live, le personnage est beaucoup plus jovial et n'a pas le côté "être un cyborg est une malédiction" de son prédécesseur. Il est aussi le premier à se transformer en utilisant une chorégraphie et surtout, en criant le fameux 変身 = Henshin! = Transformation! qui sera la marque de fabrique des Riders.


Déjà un autre remplaçant?


Et encore un? Mais ça n'arrête pas, ma parole!

Mais il n'y a pas que le personnage principal qui change, son entourage subit lui-aussi des modifications drastiques. Tachibana ferme son bar pour ouvrir un magasin d'articles de motos qui sert de QG au Tachibana Racing Club qui, outre lui et Taki, comporte le jeune Gorô Ishikura, la karatéka Yuri, la motarde Michi et l'escrimeuse Mari. Ces trois personnages féminins viennent remplacer Ruriko qui a suivi Takeshi en Europe et on perd clairement au change car autant cette dernière avait du potentiel en tant que fille d'une victime de Shocker et, même si c'était dicté par des circonstances extérieures à la série, semblait évoluer vers une partenaire efficace pour le héros, autant les trois nouvelles sont de ravissantes idiotes dont l'utilité ne sera jamais prouvée.


Comme les Charlie's Angels, l'efficacité en moins.


Ciel, un gosse énervant, notre faiblesse secrète!


Entre eux, le courant passe.


N'approchez pas, j'ai une branche d'arbre et je n'hésiterai pas à m'en servir!

Yuri sera d'ailleurs la seule à rester jusqu'à la fin de la série, les deux autres la quittant sans que le spectateur s'en rende compte - tout comme Hiromi et Shirô, d'ailleurs. Elles seront remplacées à l'épisode 40 par Emi et Mika qui, si elles semblent au départ plus intéressantes en tant qu'alliées de Takeshi se rendant au Japon à sa demande, se révéleront finalement être aussi inutiles que leurs prédécesseuses.


À croire qu'il les a envoyées au Japon pour s'en débarrasser.


À la rigueur, Mika est la plus mémorable des deux grâce à son gimmick de lire l'avenir dans des cartes géantes qui lui servent également de projectiles tranchants.

Shocker aussi subit des changements: les monstres bénéficient de costumes plus soignés dont les designs vont en s'améliorant tandis que les soldats qui opéraient jusqu'à présent à visage découvert adoptent des masques de luchadors qui les rendent iconiques, les auteurs ayant fini par réaliser que ça commençait à se voir qu'ils avaient tous la même tête car incarnés par un nombre limité de suit actors.


Ay, caramba!


Logique qu'ils portent des masques de luchadors: le premier monstre qu'ils accompagnent est originaire du Mexique.


Et pourtant, dans la seule scène où il est au Mexique, il est escorté de soldats sans masques.

Mais le plus gros changement concerne l'arrivée des premiers vrais ennemis récurrents, le leader de Shocker ne comptant pas car on ne connaît que sa voix et on ignore sa véritable identité.


On le voit une première fois dans l'épisode 34, si on peut appeler ça "voir".


Va-t-il enfin être démasqué?


Ha, ha! C'était une fine supercherie!

Le premier, le colonel Bakarashin Iinodevitch Zol, est cependant assez oubliable avec son look banal d'officier Nazi borgne.


Nous avons les moyens de vous faire parler.


Il faut dire que Shocker a été fondé par d'anciens Nazis, comme l'indiquent leur emblème ...


... et le salut de leurs soldats.


En matière de stéréotypes, leurs représentants dans les autres pays ne sont pas tristes non plus.

Plus mémorable est son successeur, Ivan Tavanovich alias le Pr Shinigami (Ne me demandez pas pourquoi des méchants censés être Nazis portent des noms russes), un scientifique adepte de l'hypnose au look de vampire, sauf qu'au lieu d'avoir des canines allongées, il n'a aucune dent inférieure.


Le Pr Shinigami appartient à l'ordre des Édentés.


Bouh!


Il prend un peu trop au pied de la lettre son nom qui signifie "Dieu de la Mort".

Même si on regrette la disparition trop rapide de certains éléments de la première partie qui auraient mérité d'être d'avantage exploités comme le personnage de Ruriko où les difficultés du héros à s'habituer à sa condition de cyborg, laissant donc un goût d'inachevé, cette deuxième partie introduit des éléments iconiques qui seront repris par les séries suivantes: les généraux, les soldats au look de luchadors et la chorégraphie de transformation accompagné d'un "henshin!" On peut donc considérer que la série a trouvé sa formule définitive mais elle va quand même adopter d'autres changements pour sa deuxième année de diffusion.


Déjà un an? Comme le temps passe.


C'était pas une si bonne idée de mettre une bougie par épisode.



PARTIE 3 - Kamen Rider Shin1Gô (Épisodes 53-79)


À partir de l'épisode 53, en effet, les deux Riders échangent leurs places, Takeshi s'occupant à nouveau de protéger le Japon tandis qu'Hayato se charge désormais de l'Europe. Ils adoptent pour l'occasion de nouveaux costumes qui leur valent les surnoms officieux de Shin1Gô (Nouveau N°1) et Shin2Gô (Nouveau N°2), bien qu'ils ne soient jamais appelés ainsi dans la série. Leurs motos sont également remplacées par de nouveaux modèles équipés d'ailettes rétractables qui améliorent leurs sauts.


Nouveaux costumes ...


... et nouvelles motos.

Leur entourage subit lui-aussi des changements. Dans l'épisode 53, Mika est remplacée par Tokko, toute aussi transparente et inutile ...


Tu sais ce qu'elle te dit, la transparente et inutile?

... et dans le 70, elle et Emi sont à leur tour remplacées par Yokko et Choko. La bonne nouvelle, c'est que de toutes les Kamen Rider Girls, Choko est celle qui a le plus de personnalité après Ruriko. La mauvaise, c'est qu'elle se résume à manger tout le temps et à avoir peur des chats dans un épisode.


Je vous présente les nouveaux boulets de la série.


Choko ne peut pas voir les chats en peinture.

Gorô quitte également la série au 62 (malgré un bref retour dans le 65 qui sent l'épisode diffusé dans le désordre) pour être remplacé par non pas un, mais DEUX quotas d'identification des jeunes spectateurs, Mitsuru et Naoki. Ces deux remplaçant auront toutefois une originalité en devenant les membres fondateurs de l'Escadron des Jeunes Kamen Riders, un groupe d'enfants jouant les informateurs en signalant les agissements de Shocker aux Riders via un système de pigeons voyageurs.


Toujours prêts!


Il aura fallu attendre l'épisode 74, mais les Kamen Rider Girls ont ENFIN une utilité comme secrétaires de l'escadron.


Elles se sont faites pigeonner.

De son côté, Shocker accueille un nouveau général, le Pr Shinigami partant se refaire une santé en Europe pour être remplacé par l'ambassadeur Jigoku, immédiatement reconnaissable à son look de super-villain, ou plutôt à son déguisement de cafard pour mardi gras. Le résultat est d'autant plus déconcertant qu'il est le seul général à s'habiller ainsi, les autres portant des uniformes militaires ou un smoking avec cape.


Nananananananana, nanananana, Blatte-Man!


Les réceptions de l'ambassadeur Jigoku sont réputées pour le bon goût du maître de maison, un goût raffiné qui charme toujours les invités.


You magnificent bastard, I red your book!

Il poussera la perfidie jusqu'à prétendre que Shocker veut l'exécuter sur des accusations erronées de trahison dans le but de gagner la sympathie de Takeshi pour mieux le trahir ensuite. Sa ruse le mènera à une mort qui, couplée à celle de Shinigami quelques épisodes plus tôt, marque la fin de Shocker et son remplacement par le tout aussi dangereux Gelshocker.


C'est une erreur judiciaire, je suis innocent!


Mes pires ennemis m'invitent à assister à l'exécuter d'un de leurs généraux? Aucune raison de ne pas leur faire confiance!



PARTIE 4 - Gelshocker (Épisodes 80-98)


Dans le sillage de la mort de Jigoku, Shocker fait exécuter ses autres généraux et ses soldats avant de fusionner avec une autre organisation criminelle, l'armée Geldam, pour devenir Gelshocker. Principal dirigeant de Geldam, le shogun Black devient le commandant en second de cette nouvelle organisation, amenant avec lui de nouveaux soldats plus puissants et surtout, une nouvelle génération de monstres de la semaine, les cyborgs composites, créés en ajoutant l'ADN de deux animaux à des humains cybernétisés.


Le shogun Black souffre d'un tic à l'œil qui le fait ressembler à Dreyfus de La Panthère Rose.


Ses soldats n'ont aucun goût pour s'habiller.


S'ils espéraient infiltrer l'Escadron des Jeunes Kamen Riders avec ce déguisement, c'est raté.


Ils sont recrutés très jeunes.


Une de leurs techniques de prédilection consiste à se déguiser en feuilles de papier pour surprendre leurs adversaires.


Ganikômor, le premier cyborg composite de la série. Vous ne me ferez jamais croire que les charadesigners ne savaient pas ce qu'ils faisaient au moment de dessiner son entrejambe!


Celui-là, je lui trouve la même expression que la marionnette de François Hollande dans Les Guignols.


Celui-ci prépare un coup fumant.


Gelshocker créera également six Riders maléfiques que nos héros mettront plusieurs épisodes à vaincre.

Comme ses prédécesseurs, Black périra en combattant les deux Riders qui feront ensuite enfin face au leader de Gelshocker. Malheureusement, après tout ce mystère et ce buildup sur son identité, il est décevant de se retrouver face à une sorte de cyclope bizarre qui, mauvais perdant, s'empresse de se faire exploser. Ce n'est cependant pas la dernière fois qu'on verra le dirigeant maléfique et les Kamen Riders, puisque tous trois reviendront dans la série suivante, Kamen Rider V3.


Et donc, s'il cachait son visage aux autres personnages, c'est juste parce qu'il est très moche?



FILMS & ÉPISODES SPÉCIAUX


En plus de leur série, les Kamen Riders eurent droit à deux moyens métrages diffusés en salle dans lesquels plusieurs de leurs anciens adversaires reviennent les affronter dans des histoires à base de documents scientifiques cachés dans un ours en peluche et de base secrète sur le Mont Fuji. Ces films ne sont d'ailleurs pas complètement inconnus du public français. En effet, plusieurs scènes furent recyclés dans le film taïwanais Super Riders, agrémentées de scènes inédites tournées avec des acteurs locaux (Les Power Rangers avant l'heure!). Et tant pis si certains personnages changeaient de tête selon que les scènes étaient tournées au Japon ou à Taïwan! Et ce film de Frankenstein (qui en profitait pour ajouter une générale inédite, la Magicienne) eut droit à une projection dans les salles françaises. La VF (à hurler de rire!) est d'ailleurs facilement trouvable sur Youtube.


Ça m'éclabousse, bousse, comme de la soie.


Le nounours maltais.


Superman, il me faut cet ours!



BILAN


Concept = 4 / 5
Même si l'inspiration de Cyborg 009 et de Gekkô Kamen sont évidentes, Kamen Rider reste un justicier innovant pour son époque et qui a mis en place la plupart des codes des super-héros japonais.



Scénario (Intrigue globale) = 3 / 5
Malgré quelques changements de formule et de statu quo avec le remplacement de certains ennemis et personnages secondaires, la plupart des épisodes sont indépendants et la seule intrigue fil rouge concerne l'identité du leader de Shocker dont la résolution laisse un peu le spectateur sur sa faim. On appréciera cependant l'habileté avec laquelle les scénaristes ont su gérer le remplacement de l'acteur principal en l'intégrant à l'histoire principale.



Scénario (Épisodes) ≈ 3,6 / 5
Malgré une formule répétitive (Shocker met au point un nouveau plan que Kamen Rider fait échouer en combattant un de leurs monstres au passage), la plupart des épisodes bénéficient d'un suspense efficace. (Voir la section épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Héros = 3,5 / 5
S'ils sont de bons personnages, on regrettera que les difficultés de Takeshi Hongô (Kamen Rider 1Gô) à s'adapter à sa condition de cyborg soient vite oubliées et qu'Hayato Ichimonji (Kamen Rider 2Gô) ressemble à un copier-coller de son prédécesseur, même si c'est dû à des circonstances contraires qui ont entraîné la nécessité de remplacer le personnage principal en urgence.



Costume(s) ≈ 4,3 / 5
Malgré un design assez joli sur le papier, le premier costume de Kamen Rider 1Gô est enlaidi par une confection cheap. La série se rattrape heureusement avec celui nettement plus soigné de 2Gô et surtout, ceux très réussis et iconiques de Shin1Gô et de Shin2Gô. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Morpheur(s) ≈ 3,3 / 5
Bien qu'original dans son concept, le Typhoon paraît aujourd'hui un peu kitsch avec son hélice qui capte l'énergie du vent. Celui de 2Gô s'en sort un peu mieux grâce au gimmick de l'obturateur. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Séquence(s) de transformation = 4 / 5
Comme toute série qui essuie les plâtres, Kamen Rider met un moment avant de trouver ses chorégraphies de transformation accompagnées du célèbre "Henshin!" mais les poses adoptées par les deux héros n'en sont pas moins iconiques.



Véhicule(s) = 3,5 / 5
Cyclone a un design correct de moto de course et quelques fonctions pratiques mais Shin Cyclone est bien plus réussi visuellement et ses ailes rétractables sont un bon gimmick.



Personnages réguliers ≈ 1,7 / 5
Si Tôbee Tachibana et Kazuya Taki sont des alliés efficaces (On regrettera tout de même que l'épouse de Taki soit rapidement oubliée par les scénaristes, dû au fait qu'il n'était pas prévu pour être un personnage régulier au départ), la série pêche par ses nombreux personnages féminins vides et inutiles. Seule Ruriko Midorikawa avait le potentiel pour être un bon personnage en tant que fille d'une des victimes de Shocker et semblait même évoluer vers une partenaire efficace mais elle quitte la série beaucoup trop tôt en laissant un goût d'inachevé. En ce qui concerne les autres, si certaines ont des gimmicks qui les rendent un minimum mémorables (L'escrime de Mari, les cartes de Mika ou la gourmandise de Choko), les autres sont oubliables (Hiromi Nohara, Emi, Yokko) voire inexistantes (Michi, Tokko), tout comme le transparent Shirô. À la rigueur, on retiendra Yuri, mais c'est surtout parce qu'elle est celle qui apparaît dans le plus d'épisodes. C'est bien simple: les Kamen Rider Girls se font voler la vedette par les quotas d'identification des jeunes spectateurs, Gorô Ishikura étant souvent utile aux intrigues, tout comme ses remplaçants, Naoki et Mitsuru, qui apportent une aide non négligeable aux héros avec leurs camarades de l'Escadron des Jeunes Kamen Riders. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Personnages secondaires = 3 / 5
Beaucoup ne sont là que pour servir de victimes interchangeables pour démontrer les capacités des monstre de la semaine, avec des backgrounds plus ou moins détaillés, mais on a quand même parfois à quelques personnages mémorables comme l'Alliance Anti-Shocker, les jumelles Namiki, les cambrioleurs gaffeurs Satsuzô Nogami et Saburô ou le savant de Shocker repenti Shintarô Mine. On notera une proportion importante d'enfants qui, en tant que symbole de l'innocence, servent à souligner la vilennie de Shocker dont ils sont les victimes directes, ou indirectes quand l'organisation s'en prend à leurs proches.



Ennemi(s) récurrent(s) ≈ 3 / 5
Le leader de Shocker est un chef suprême qui se contente de donner des ordres et sur lequel on ne saura finalement pas grand-chose, la révélation de sa véritable identité étant même assez frustrante. Concernant ses généraux, le colonel Zol est très cliché avec son look d'officier nazi borgne et on lui préfère nettement le shogun Black, l'inquiétant professeur Shinigami et le haut en couleur ambassadeur Jigoku, les deux derniers bénéficiant d'interprètes efficaces, avec une mention spéciale pour Kenji Ushio, un habitué des rôles de méchants. On regrettera quand même que chacun des trois possède un détail incongru qui empêche de le prendre complètement au sérieux: le tic de Black, la dentition de Shinigami et la tenue de Jigoku. Quant aux soldats, si ceux de Shocker sont iconiques, ceux de Gelshocker sont nettement moins réussis visuellement malgré le gimmick aussi mémorable qu'improbable de leur transformation en feuilles de tissu. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Monstres de la semaine ≈ 3,1 / 5
Ils n'ont pas tous bien vieilli visuellement, d'autant plus que certains ne sont que des animaux humanoïdes à l'aspect peu imaginatif. Les designs iront cependant en s'améliorant à mesure que la série progresse et bénéficie de plus de moyens et certains d'entre eux sont intéressants en tant qu'innocents transformés malgré eux en monstres criminels. (Voir les sections Cyborgs, Cyborgs composites et Shocker Riders pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Base(s) = 4 / 5
On appréciera les efforts des décorateurs qui, durant la première moitié de la série, dotent les monstres de la semaine de bases personnalisées avec des décorations évoquant l'animal ou la plante sur lesquels ils sont basés.



Casting = 4 / 5
Hiroshi Fujioka et Takeshi Sasaki sont de bons comédiens doublés de bons combattants.



Combats = 3,5 / 5
Les effets de caméra inutiles et les passages hautement délirants des premiers épisodes (Par exemple: les soldats s'enfouissent sous terre et Kamen Rider 1Gô les en fait jaillir en frappant le sol de ses poings) ne durent heureusement pas longtemps et même si on est aujourd'hui habitués à des combats bien plus spectaculaires, ils n'en sont pas moins soignés et les acteurs et suit actors n'hésitent pas à prendre de gros risques (Quitte à finir à l'hôpital pour l'un d'eux!) en se battant en hauteur où à proximité de précipices.



Effets spéciaux = 0,5 / 5
Kitschissimes et jamais crédibles, c'est sur ce point que la série a le plus mal vieilli au point de flirter avec le nanar.



Musiques = 3 / 5
Elles sont signées du légendaire 菊池 俊輔 (Kikuchi Shunsuke) mais malgré quelques morceaux qui restent bien en tête, ce ne sont pas ses compositions les plus mémorables.



Générique(s) ≈ 2,6 / 5
En raison de ses fréquents changements de formule et de personnage principal, la série va avoir plusieurs génériques de début. Le premier, assez banal, se contente de montrer le héros faisant de la moto, puis un montage d'extraits de l'épisode à venir, le tout sur l'air de レッツ ゴー!! ライダー キック (Let's go!! Rider Kick) interprété par l'acteur principal, 藤岡 弘 (Fujioka Hiroshi). (Chanson = 3 / 5, Images = 1 / 5, Moyenne = 2 / 5)


Dès l'épisode 5, le générique subit de premiers changements, remplaçant notamment les extraits par une séquence où une voix off nous résume le concept de la série: 仮面 ライダー 本郷 猛 は 改造 人間 で ある。 彼 を 改造 した ショッカー は 世界 制覇 を 企む 秘密 結社 で ある。仮面 ライダー は 人間 の 自由 の ため に ショッカー と 戦う の だ。 (Kamen Rider Hongô Takeshi wa kaizô ningen de aru. Kare o kaizô shita Shocker wa sekai seiha o takuramu himitsu kessha de aru. Kamen Rider wa ningen no jiyû no tame ni Shocker to tatakau no da.) = Kamen Rider, Takeshi Hongô, est un cyborg. Il a été cybernétisé par Shocker qui est une société secrète planifiant de conquérir le monde. Kamen Rider combat Shocker pour la liberté des hommes. (Chanson = 3 / 5, Images = 2 / 5, Moyenne = 2,5 / 5)


À partir de l'épisode 14, la chanson est interprétée par 藤 浩一 (Fuji Kôichi) = 子門 真人 (Shimon Masato) et le générique s'améliore en montrant certaines capacités de Cyclone tandis que la séquence en voix off (Absente de l'épisode 14 pour préserver le mystère sur le nouveau Rider) devient: 仮面 ライダー 一文字 隼人 は 改造 人間 で ある。 彼 を 改造 した ショッカー は 世界 征服 を 企む 秘密 結社 で ある。仮面 ライダー は 人間 の 自由 の ため に ショッカー と 戦う の だ。 (Kamen Rider Ichimonji Hayato wa kaizô ningen de aru. Kare o kaizô shita Shocker wa sekai seifuku o takuramu himitsu kessha de aru. Kamen Rider wa ningen no jiyû no tame ni Shocker to tatakau no da.) = Kamen Rider, Hayato Ichimonji, est un cyborg. Il a été cybernétisé par Shocker qui est une société secrète planifiant de conquérir le monde. Kamen Rider combat Shocker pour la liberté des hommes. (Chanson = 3 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3 / 5)


Le générique change à nouveau à l'épisode 53 pour marquer le retour de Kamen Rider 1Gô. Les scène illustrant les capacités de Cyclone disparaissent et on revient donc au héros faisant simplement de la moto tandis que la séquence en voix off devient: 仮面 ライダー 本郷 猛 は 改造 人間 で ある。 彼 を 改造 した ショッカー は 世界 征服 を 企む 秘密 結社 で ある。仮面 ライダー は 人間 の 自由 の ため に ショッカー と 戦う の だ。 (Kamen Rider Hongô Takeshi wa kaizô ningen de aru. Kare o kaizô shita Shocker wa sekai seifuku o takuramu himitsu kessha de aru. Kamen Rider wa ningen no jiyû no tame ni Shocker to tatakau no da.) = Kamen Rider, Takeshi Hongô, est un cyborg. Il a été cybernétisé par Shocker qui est une société secrète planifiant de conquérir le monde. Kamen Rider combat Shocker pour la liberté des hommes. (Chanson = 3 / 5, Images = 2 / 5, Moyenne = 2,5 / 5)


Nouveau changement à l'épisode 68 pour coller avec le remplacement de Cyclone par Shin Cyclone et nette régression puisque Kamen Rider se contente de rouler tranquillement sur la route alors que les précédents faisaient au moins l'effort de lui faire faire quelques cascades. (Chanson = 3 / 5, Images = 0,5 / 5, Moyenne ≈ 1,8 / 5)


Ce nouveau générique ne dure heureusement pas longtemps et est remplacé dés l'épisode 76 par la version définitive où reviennent les cascades et démonstrations des capacités de la moto. On regrettera toutefois que la séquence en voix off reste inchangée après le remplacement de Shocker par Gelshocker. À noter qu'à partir de l'épisode 89, la chanson est remplacée par ライダー アクション (Rider Action) de 藤 浩一 (Fuji Kôichi) = 子門 真人 (Shimon Masato) qui était jusqu'ici utilisée pour le générique de fin et malheureusement, on s'était tellement habitué à la première chanson que ce changement ne peut que perturber. (Chanson = 2,5 / 5, Images = 2,5 / 5, Moyenne = 2,5 / 5)


Concernant le générique de fin, il est assez classique et montre le héros rosser des soldats dans un mélange de scènes inédites et d'extraits de la série, le tout sur l'air de 仮面 ライダー の うた (Kamen Rider no uta) = La chanson de Kamen Rider par 藤 浩一 (Fuji Kôichi) = 子門 真人 (Shimon Masato). (Chanson = 3 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3 / 5)


Il change dès l'épisode 14 pour coller avec le nouveau look des soldats et on voit désormais le héros affronter aussi des monstres de la semaine. (Chanson = 3 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3 / 5)


Il change à nouveau à l'épisode 40 pour marquer l'arrivée du Pr Shinigami avec une nouvelle séquence de combat contre des monstres de la semaine. (Chanson = 3 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3 / 5)


Laquelle change à nouveau à l'épisode 53 pour marquer le retour de Kamen Rider 1Gô tandis que la chanson est remplacée par ライダー アクション (Rider Action) de 藤 浩一 (Fuji Kôichi) = 子門 真人 (Shimon Masato) à l'épisode 72. (Chanson = 3 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3 / 5)


Le générique définitif arrive à l'épisode 81, remplaçant les soldats de Shocker par ceux de Gelshocker mais conservant la même séquence avec les monstres de la semaine, tandis qu' à l'épisode 89, la chanson est remplacée par ロンリー 仮面 ライダー (Lonely Kamen Rider) de 藤 浩一 (Fuji Kôichi) = 子門 真人 (Shimon Masato) dont le ton un peu mélancolique ne colle pas trop aux images. (Chanson = 2,5 / 5, Images = 2,5 / 5, Moyenne = 2,5 / 5) (Les moyennes sont arrondie à la décimale la plus proche.)




NOTE FINALE = 12,8 / 20