Bit Bullet
Année :
2008
Studio(s) : Gyao Créateur(s) : Kazuya Hatazawa Genre(s) : Tokusatsu Sous-genre : C'est l'heure du conconconconcontact! Thème(s) : Futur proche, Jeux vidéos, Réalité virtuelle, Sports de combat, Tournois. Série disponible sur : Amazon, Zenmarket. Intermédiaires : Buyee, Celga. |
Critique vidéo : |
Série : |
A l'heure où je rédigeais la première version de ce dossier, nous étions en 2015, ce qui signifiait que l'année suivante, le Japon allait organiser un tournoi national faisant s'affronter des lycéennes en uniforme sur fond de réalité virtuelle, de théorie du complot et de cartes activant des pouvoirs spéciaux. C'est en tout cas ce que prédisait la websérie Bit Bullet.
Revêtues d'uniformes d'écolières (Fétichisme, quand tu nous tiens…) et équipées d'un bouclier (Psifus), d'une matraque (Bullet Stick) et d'un badge (BB Emblem), les Bullets vont s'affronter dans des duels virtuels (Contacts) dont le but est de toucher le BB Emblem de l'adversaire avec le Bullet Stick. Pour y parvenir, elles s'affrontent au corps à corps mais utilisent aussi les Bulletas, des cartes qui, une fois insérées dans leur Psifus, leur permettent d'activer des pouvoirs spéciaux (Psifers) propres à chaque duelliste. À l'issue du duel, la gagnante récupère la Bulleta – et donc les pouvoirs – de son adversaire. On sent l'influence de Yu-Gi-Oh! (Ou de Kamen Rider Ryuki qui en était lui-même inspiré).
|
Ballet Riverse : |
Ceci-dit, si Bit Bullet n'a jamais eu de saison 2, il y a quand même eu une suite appelée Ballet Riverse, sortie en 2011 et se déroulant en 2021. Une différence de taille: il s'agit cette fois... d'un film porno dans lequel les perdantes des duels se font gangbanger de force! Je vous rassure, les actrices sont beaucoup plus âgées.
|
Bilan : |
Concept = 3 / 5
Avec son tournoi à base de cartes qui activent des pouvoirs spéciaux, le concept de la série est clairement inspiré de Yu-Gi-Oh! et de Kamen Rider Ryuki. Les auteurs tentent bien de lui donner un soupçon d'originalité en ajoutant une pincée de réalité virtuelle mais elle est présentée de façon beaucoup trop irréaliste. Scénario (Intrigue globale) = 5 / 5 Même si on est déçu par l'absence de saison 2 (Mieux vaut vivre dans le déni et considérer que Ballet Riverse n'est pas la vraie suite), la conclusion de cette première saison résout suffisamment de sous-intrigues et apporte suffisamment de révélations pour ne pas être frustrante et donne malgré tout au spectateur l'impression d'avoir suivi une histoire avec un début, un milieu et une fin, tout en laissant suffisamment de questions en suspens pour garder une porte ouverte vers une suite qui ne se verra hélas jamais le jour. Scénario (Épisodes) ≈ 4,8 / 5 La série comporte 9 épisodes de 13 minutes appelés "contacts". Chacun est centré sur un duel précédé d'une introduction nous présentant les deux belligérantes avec leur environnement et leurs motivations, et suivi d'une conclusion montrant les changements, généralement positifs, que ce combat a apporté à leurs vies, tout en n'oubliant pas de développer l'intrigue fil rouge et les arcs narratifs des héroïnes. (Voir la section épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.) Héroïnes ≈ 4,7 / 5 Chacune des dix héroïnes est parfaitement caractérisée avec une personnalité, un background, un arc scénaristique qui est conclu à la fin de la série, et une bonne motivation pour participer au tournoi. Ce qui fait qu'il n'y en a aucune qu'on souhaite voir gagner plus qu'une autre. Miku Moroboshi est la seule à ne pas avoir d'arc car elle est surtout là en tant que comic relief apportant une touche d'humour décalé mais elle reste sympathique et attachante. On regrettera également qu'Azusa Shindô n'apparaisse que dans trois épisodes et ait donc moins de temps de présence et peu d'interactions avec les autres personnages. (Voir la section Bullets pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.) Tenues = 4 / 5 Il convient de féliciter les costumiers car les tenues des différentes héroïnes reflètent bien leurs personnalités et environnements tout en respectant la figure imposée de l'uniforme scolaire. Armes et accessoires = 3 / 5 Le faible budget se ressent dans le design impersonnel du Bullet Stick, tandis que celui du Psifus est plus élaboré et fonctionnel. Les Bulletas ont un verso soigné mais un recto minimaliste qui se contente d'indiquer les noms des Psifers et des attaques. On a l'impression que le gros des efforts a été investi dans le BB Emblem, très élégant. Personnages secondaires = 2,9 / 5 Peu nombreux, peu présents et peu développés, ils contribuent néanmoins à étoffer le background des héroïnes. Antagoniste(s) ≈ 3,2 / 5 Difficile de vraiment juger la XOR Corporation: ses membres ont du potentiel (surtout Jun Kai avec son goût du cosplay qui lui donne de la personnalité), mais comme il était clairement prévu de les développer sur plusieurs saisons, celle-ci se termine alors qu'on ne sait pas grand-chose de leurs personnalités et objectifs et qu'on ignore le sort final de Jun et Kazuhiko Yanagisawa (Sont-ils morts ou ont-ils réussi à échapper à la mystérieuse Ermina?). (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.) Décors = 3,5 / 5 Là-aussi, le faible budget se ressent et les locaux de la XOR Corporation ont un aspect impersonnel. Les auteurs tirent cependant avantage de décors préexistants tels que le Jitsubudô Kaikan ou le Maid Bar Eden pour l'Azusa Maid Cafe. On appréciera également l'effort d'utiliser un décor différent pour chaque duel, avec à chaque fois un plan où les deux adversaires se font face en se tenant chacune d'un côté de l'écran, rappelant les visuels des premiers jeux de combat. Casting ≈ 3,8 / 5 A l'exception de Miku Takaoka dont le jeu catastrophique s'est heureusement amélioré depuis et de Mina Kurata, Rei Yasui et Mary Matsuyama qui sont parfois un peu justes, toutes les actrices sont parfaites. (Voir la section Bullets pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.) Combats = 4 / 5 Bien qu'on remarque que certaines actrices n'ont que peu ou pas d'expérience au combat et qu'on devine que certains mouvements ont été effectués par des doublures, les duels qui ponctuent la série sont d'un bon niveau (Surtout ceux impliquant Ai Yamato, Mina Misato et Hikari Hayata) et très variés, évitant le piège de la répétitivité en alternant entre combats sérieux et humoristiques et entre des affrontements privilégiant le corps à corps et d'autres reposant plutôt sur les pouvoirs ou la stratégie. Autre point positif: chaque participante possède son propre style de combat. Effets spéciaux = 3,5 / 5 Pas toujours réussis (Mais est-ce vraiment gênant que des effets spéciaux aient un aspect numérique ... dans des scènes censées se dérouler dans un jeu vidéo?) mais d'un niveau correct pour une série à petit budget, ils permettent d'accompagner les pouvoirs des héroïnes par des effets qui leur donnent une identité visuelle. Musique = 1 / 5 Les auteurs ne se sont pas foulés pour les musiques d'ambiance qui ont été piochées parmi des morceaux libres de droits certes agréables à l'oreille mais impersonnels et pas toujours adaptés aux situations qu'ils illustrent. On note quand même quelques efforts, comme le thème soulignant le côté farfelu de Miku Moroboshi ou celui qui revient à chaque apparition de Jun Kai. Génériques = 4 / 5 Accompagné du dynamique Rocket Dash interprétée par 有希 (Yûki), le générique de début montre l'affrontement de deux femmes en tenues d'écolières, entrecoupé de plans à l'intérieur d'un tunnel numérique rappelant le générique de Gridman. Même si aucune des deux combattantes n'apparaît dans la série, ce générique en reflète bien le thème. (Chanson = 5 / 5, Images = 4 / 5, Moyenne = 4,5 / 5) Accompagné du fort agréable こころ に 咲く 花 (kokoro ni saku hana) = Une fleur qui fleurit en un cœur interprété par trois actrices de la série (Kaya Hioki, Hikari Yamaguchi et Jun Kojima), le générique de fin, très fanservice et curieusement en 4/3 alors que la série est en 16/9, montre les héroïnes s'amusant à la piscine. Il s'agit probablement d'une scène "in universe" où elles fêtent la fin du tournoi, comme l'indiquent l'absence de Ryô Hibino et l'avant-dernier plan où Kaya Hokuto et Mary Minami sont réunies, prédisant la révélation du dernier épisode. (Chanson = 4 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3,5 / 5) |
Note finale = 14,4 / 20 |