Après le passage à vide de la décennie précédente, le
tokusatsu entame le troisième millénaire avec un nouvel âge d'or :
Ultraman continue d'enchaîner les séries, le
Sentai renoue avec le succès grâce à des séries cultes comme
Hurricaneger ou
Dekaranger; la franchise
Kamen Rider revient durablement avec des séries feuilletonnantes au ton d'abord sérieux, puis humoristique à partir de
Den-O. Au rayon des nouveautés,
Toho renoue avec les superhéros en lançant sa propre franchise,
Chôseishin, qui ne durera malheureusement que trois saisons, tandis que Keita Amemya crée celle de
Garo, destinée à un public adulte, et que le duo formé par
Kazuya Hatazawa et Hiroshi Watari donne naissance aux policières temporelles de
Wecker. Si ces dernières auront droit à plusieurs séries, films et même pièces de théâtre, elles constituent une exception au sein des
Henshin Heroines qui peinent toujours à s'imposer et les versions live de
Sailor Moon et de
Cutie Honey, bien qu'aujourd'hui cultes, font des audiences décevantes. Parallèlement aux séries mainstreams, le développement d'internet offre une plus grande visibilité aux labels indépendants qui éditent des superhéros à petit budget directement en DVD et VHS (même si ce second format vit alors ses derniers instants). La plupart de ces studios finissent cependant par mettre la clé sous la porte et seulement deux, spécialisés dans les superhéroïnes, dominent vraiment le marché:
Giga, qui produit des pastiches pornos, et leur filiale
Zen Pictures dont les films fétichistes s'adressent à un public plus large. Dans les deux cas, leurs actrices sont recrutées parmi des actrices X (évidemment!), mais aussi des cascadeuses et des
gravures idols. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls car de nombreuses séries de l'époque incluent au moins une
gravure idol dans leur casting. Autre tendance de cette période: une nouvelle génération de créatifs qui ont grandi avec les séries des décennies précédentes s'amusent à truffer les leurs de clins d'œil de plus en plus nombreux à celles qui ont bercé leur enfance, autant pour leur propre plaisir que pour celui d'un public nostalgique.