Concept = 3 / 5
Mazinger Z est une série fondatrice qui a inventé les codes des robots géants japonais mais les séries du genre ayant fait flores depuis, son côté novateur est beaucoup moins évident pour le public d'aujourd'hui qui retient surtout une énième histoire de héros luttant contre un savant fou qui veut conquérir le monde. Tel est le triste sort des séries pionnières qui vieillissent mal et souffrent ensuite de la comparaison avec leurs successeurs.
Scénario (Intrigue globale) = 3 / 5
Il n'y a pas d'intrigue fil rouge malgré les changements de statu quo apportés par l'arrivée de nouveaux personnages, armes et méchas et la suppression d'autres. On notera quand même quelques idées audacieuses pour l'époque comme le remplacement de la moitié des méchas en cours de série ou la conclusion ouverte qui voit le héros échouer avant de céder la place à son remplaçant.
Scénario (Épisodes) = 3,5 / 5
On n'échappe pas à une certaine répétitivité avec beaucoup d'épisodes qui reposent sur la formule "le Dr Hell essaie de détruire Mazinger Z ou le centre de recherche avec un nouveau robot géant apparemment invincible dont il faudra trouver le point faible ou une parade à ses capacités", mais ça n'empêche pas un suspense souvent efficace et même d'excellentes intrigues de temps en temps.
(Voir la section épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Héros = 3 / 5
Kôji Kabuto est un archétype de héros frimeur et tête brûlé mais est heureusement doté d'un côté comique de par son côté parfois gaffeur et maladroit qui le rend malgré tout sympathique.
Autre(s) pilote(s) = 2 / 5
Sayaka Yumi est trop souvent réduite au rang de boulet qui sert de punching-ball aux monstres de la semaine pour leur permettre de faire la démonstration de leurs armes et que le héros doit secourir, même si son sale caractère nous vaut des scènes bien fun.
Tenue(s) de pilotage = 2,5 / 5
La tenue de pilotage de
Kôji Kabuto est fort laide, particulièrement le casque.
Sayaka Yumi s'en sort mieux avec une combinaison fonctionnelle de pilote de moto agrémentée d'un petite touche personnelle sous la forme d'une écharpe autour de la taille qui lui donne des airs de précurseuse de
Cat's Eye mais est beaucoup moins inspirée pour sa tenue suivante à la minijupe très fanservice, heureusement rattrapée par un casque plus esthétique.
Allié(s) = 2,3 / 5
Si le
Pr Gennosuke Yumi (3 / 5) est un archétype classique de scientifique / figure paternelle, les autres scientifiques du centre de recherche,
Nossori (2 / 5),
Sewashi (2 / 5) et
Morimori (2 / 5) sont surtout là pour servir de comedy reliefs dont on retient plus le physique et les pitreries que les personnalités interchangeables, ce qui n'empêche pas le spectateur d'être surpris et ému par la mort de l'un d'eux.
Entourage civil = 3,1 / 5
Shirô Kabuto (2 / 5) est l'indispensable élément d'identification des jeunes spectateurs mais son caractère capricieux le rend souvent agaçant.
Boss (4 / 5) a beau jouer le rôle du sidekick comique du héros, sa bonne volonté et le fait qu'il se rend souvent utile après la création de son robot le rendent attachant, tandis que
Nuke (3 / 5) et
Mucha (3 / 5) héritent du rôle ingrat de faire-valoir du faire-valoir, même si le trio ainsi formé fonctionne bien. Enfin, même si ses compétences multiples font d'elle la Marie Sue de service, l'efficacité de
Misato (3,5 / 5) et son côté badass qui contraste avec son apparente douceur sont assez inédits et rafraîchissants pour un personnage féminin de l'époque.
Personnages secondaires = 3,5 / 5
Même si on n'échappe pas à quelques personnages fonctions oubliables qui ne sont là que pour servir de victimes du jour ou d'éléments comiques, on a aussi droit à des personnages mémorables avec d'excellents arcs:
Junichi dont le jouet innocent devient un engin de destruction,
Mitsuo Satomi qui comprend l'inutilité de la vengeance avant de se réconcilier avec son boureau,
Yuri Hanamura qui apprend à surmonter son égoïsme et sa peur de remarcher,
Risa qui reprend goût à la vie en voulant sauver son enfant, les voyous ambivalents que sont
Saijô et
Kitô ou les destins tragiques d'
Erika et
Lorelei.
Ennemi(s) récurrent(s) = 3,1 / 5
En tant que savant fou voulant conquérir le monde, le
Dr Hell est un ennemi principal des plus basiques et sans relief. Ses lieutenants sont beaucoup plus intéressants grâce à leurs designs imaginatifs ainsi que par leurs relations, qu'il s'agisse de la rivalité entre le
baron Ashura et le
comte Brokken ou de la fourberie de l'
archiduc Gorgon et du
vicomte Pygman, lequel souffre toutefois d'un design assez "cliché raciste". Quant à leurs soldats, ils portent des uniformes peu imaginatifs (sans parler de l'air ahuri que leurs casques donnent aux
Tetsujûjis!) et des armes des plus banales. Néanmoins, les
Tekkamens se distinguent par leur nature de cyborgs lobotomisés à l'aspect dérangeant devenus malgré eux des serviteurs du Dr Hell.
(La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Monstres de la semaine = 3,1 / 5
Les auteurs font marcher leur créativité et ne se contentent pas d'opposer Mazinger Z à des robots humanoïdes et animaliers, mais aussi à des adversaires à mi-chemin entre l'humain et le véhicule (
Dumdum L2,
Genocider F9,
Deathcross V9) et certains possèdent des armes originales. On en trouve même dont les transformations préfigurent les Enbanjûs (Golgoths) de
Grendizer (Goldorak), comme
Baranga M2,
Jeiser J1 ou
Pallas ΔV. Si la plupart sont de simples machines de destruction, quelques uns sont dotés d'une personnalité les rendant ambivalents (
Spartan K5,
Doublefazer V1 ou
Genova M9), comiques (
Brazus S1 et S2) ou tragiques (
Minerva X,
Rhein X1). Malheureusement, même si certains sont visuellement très réussis, la plupart ont mal vieilli et paraissent ringards aujourd'hui quand leur aspect n'est pas complètement improbable.
(Voir les sections Kikaijûs, Yôkikaijûs et autres robots géants pour plus de détails. Les Sentôjûs seront étudiés dans Great Mazinger. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Robot(s) = 3,1 / 5
Mazinger Z a beau être le pionnier des robots géants, son design a très mal vieilli et souffre de la comparaison avec ses successeurs, même si l'idée d'un robot piloté par un appareil volant se plaçant au sommet de sa tête est brillante et originale, en plus de permettre des séquences riches en suspense où Kôji peine à se connecter à Mazinger Z.
Aphrodi A s'en sort mieux et bénéficie même d'un meilleur design que sa version manga qui était particulièrement moche. On ne peut malheureusement pas en dire autant de la pas terrible
Dianan A qui tente sans succès de ressembler à une version féminine de Mazinger Z (Ce qui est d'autant plus inexcusable que, sur le même principe,
Minerva X était une réussite visuelle). Ironiquement, alors que son design est volontairement ringard,
Boss Borot est celui qui résiste le mieux à l'épreuve du temps.
(La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Véhicule(s) = 3 / 5
Avec son tableau de bord rétro et ses hélices, il est impossible aujourd'hui de considérer l'
Hover Pilder comme un véhicule futuriste. Son successeur, le
Jet Pilder, est heureusement plus crédible mais souffre lui aussi d'un design trop rétro. Seuls le
Jet Scrander et la
Scarlet Mobile passent haut la main l'épreuve du temps. Quant aux bases mobiles des antagonistes, si
Sarud a mal vieilli malgré la bonne idée de l'île artificielle à son sommet,
Ghoul et
Bood ont des designs qui paraissent un peu kitsch aujourd'hui mais n'en sont pas moins mémorables.
Séquence(s) de démarrage = 3,3 / 5
La séquence de démarrage de Mazinger Z a beau être un classique, le fait qu'elle implique qu'il reçoive à chaque fois des trombes d'eau sur sa tête en forme de récipient dans laquelle s'insère ensuite l'Hover Pilder, puis le Jet Pilder fait que je m'étonne qu'il n'y ait jamais eu le moindre court circuit (Je sais, je sais: suspension consentie d'incrédulité, tout ça ...).
(3,5 / 5) Si Sayaka Yumi n'a droit a aucune séquence de démarrage proprement dite avec Aphrodi A, elle se rattrape avec celle de Dianan A, même si le pont arc-en-ciel est un peu trop fantaisiste.
(3 / 5) (Voir la section Démarrage pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Arme(s) = 3,1 / 5
Mazinger Z possède un arsenal impressionnant et inventif, même si certaines armes sont peu crédibles, comme le
rust hurricane (Un souffle qui désintègre le métal?) ou le
missile punch qui, en plus d'être trop grand pour tenir dans son ventre semble pouvoir être tiré à l'infini (Cette remarque vaut aussi pour les
Aphrodi missiles et les
Dianan missiles qui auront cependant marqué les esprits pour des raisons évidentes.). Les armes de l'Hover Pilder et du Jet Pilder sont quant à elles des plus banales.
(Voir les sections Armes des robots et véhicules pour plus de détails. Seules les armes principales sont notées et le scarlet beam n'est compté qu'une fois. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Combats = 3 / 5
Si dans les premiers épisodes, les combats opposant Mazinger Z aux Kikaijûs souffrent d'un rythme lent et d'une certaine raideur, ces défauts s'atténuent à mesure que la série progresse et la grande variété d'adversaires permet d'éviter la répétitivité.
Base(s) = 2,3 / 5
Le
centre de recherche Kôshiryoku a un design qui se voulait futuriste mais fait aujourd'hui très daté 70s
(3 / 5).
L'île de Bardos a un aspect oubliable malgré le contraste intéressant apporté par ses ruines grecques cachant des installations à la technologie avancée
(1 / 5), tandis que
la base sous-marine de l'archiduc Gorgon a un aspect trop austère et épuré malgré le contraste visuel efficace apporté par les lacs de lave rouge au milieu de roches aux couleurs froides.
(2 / 5) C'est finalement
Jigokujô qui s'en sort le mieux avec son aspect extérieur aussi marquant qu'angoissant.
(3 / 5) (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Dessins et animation = 2,5 / 5
Si les graphismes sont tout à fait corrects, l'animation a très mal vieilli tant elle souffre des défauts de l'époque qui sont encore plus flagrants aujourd'hui: faux-raccords, erreurs de proportion, couleurs et designs changeant d'un épisode à l'autre quand ce n'est pas d'une scène à l'autre, recyclage flagrant de séquences, personnages identiques dans une même scène pour être plus faciles à animer, etc.
Musiques = 3,5 / 5
La partie musicale est assurée par le prolifique
渡辺 宙明 (Watanabe Chûmei) et même si je préfère nettement sa production des années 80 sur laquelle il était bien plus inspiré (Ses musiques des 70s avaient tendance à trop se ressembler d'une série à l'autre, d'autant plus qu'il recyclait beaucoup de passages), il crée quand même des thèmes mémorables, particulièrement celui de Boss Borot qui souligne parfaitement le côté maladroit mais plein de bonne volonté du colosse.
Générique(s) = 3,6 / 5
Accompagné de la chanson
マジンガー Z (Mazinger Z) par 水木 一郎 (Mizugi Ichirô), le premier générique de début commence par la séquence de démarrage de Mazinger Z, puis enchaîne sur un combat l'opposant à un groupe de Kikaijûs avant de se conclure par un plan sur son pilote ... totalement masqué par les crédits! Bref, un générique simple mais qui donne le ton.
(Chanson = 4 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3,5 / 5)
Le générique change à partir de l'épisode 40: la chanson reste la même mais il s'ouvre désormais sur une attaque massive des forces du Dr Hell avant que Mazinger Z n'arrive et les anéantisse. Ce deuxième générique est nettement plus dynamique et riche en action et met en valeur la polyvalence de Mazinger Z qui s'y bat aussi bien dans les airs que sous l'eau. Et cette fois, on voit son pilote!
(Chanson = 4 / 5, Images = 4 / 5, Moyenne = 4 / 5)
Accompagné de
ぼくら の マジンガー Z (Bokura no Mazinger Z) = Notre Mazinger Z par le même 水木 一郎 (Mizugi Ichirô), le générique de fin consiste en une série de plans fixes montrant l'intérieur de Mazinger Z.
(Chanson = 3 / 5, Images = 4 / 5, Moyenne = 3,5 / 5)
À partir de l'épisode 75, le générique de fin change et montre désormais une série d'images fixes dont les transitions sont assurées par le Jet Pilder. On y voit Dianan A et Boss Borot, ce qui rattrape leur absence dans celui de début.
(Chanson = 3 / 5, Images = 4 / 5, Moyenne = 3,5 / 5) (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)