
Année :
2014
Pays : USA Catégorie(s) : Arrowverse, Aventure, Policier, Super-héros. Genre : Qui a tué Sara Lance? Acheter la série : Amazon. |
LA SÉRIE |
On peut dire qu'Oliver Queen (Arrow) a touché le fond à la fin de la saison précédente où il avait perdu sa mère, sa société, sa fortune et le manoir familial, ce qui ne va pas l'empêcher de creuser encore plus dans celle-ci suite aux machinations d'un nouvel ennemi qui, preuve supplémentaire que les auteurs de la série veulent faire du Batman sans Batman, est un des principaux antagonistes de l'homme chauve-souris.
|
BILAN |
Concept = 2,5 / 5 Après deux très bonnes saisons qui ont grandement chamboulé le statu quo de son héros, aussi bien dans le présent que dans le passé, la série commence à s'essouffler et à ne plus savoir où elle veut aller. Il en résulte une saison hybride qui mêle policier, mysticisme, armes biologiques et armure hi-tech en un gloubi-boulga peu convaincant.
Du whodunit avec le meurtre de Sara, du mysticisme avec une secte multiséculaire, un méchant iconique de Batman et de la trilogie Nolan (Car après en avoir repris des éléments scénaristiques, la série lui pique carrément ses antagonistes), une histoire de virus et de gangster prenant le contrôle des Glades en profitant de la disparition du héros ... Autant d'ingrédients qui, individuellement, auraient pu donner chacun une bonne intrigue mais qui, mélangés les uns aux autres, donnent l'impression d'une série qui se cherche et teste tout et n'importe quoi à la recherche d'une nouvelle direction alors qu'on n'en est qu'à la troisième saison! L'intrigue flashback qui éloigne temporairement Oliver de Lian Yu et est adroitement liée à celle du présent sauve heureusement quelques meubles.
On continue de suivre en parallèle les événements du présent et du passé avec des liens entre les deux: un élément introduit dans le passé sert dans le présent, les personnages suivent des évolutions inverses ou parallèles selon les époques et on a de plus en plus de flashbacks consacrés au passé des autres héros et vilains de la série. (Voir la section Épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Felicity Smoak n'est plus seule pour assurer le quota de légèreté et d'humour décalé de la série et bénéficie désormais de l'aide de Ray Palmer qui est aussi nerd, geek et volubile qu'elle, sans compter les visites occasionnelles de sa mère fantasque.
Héros = 4,5 / 5 On continue de suivre le parcours d'Oliver Queen (Arrow) dans le passé où il sombre de plus en plus dans l'obscurité face à la cruauté et l'injustice, et dans le présent où il cherche en vain à concilier ses deux, puis trois identités avant de finalement choisir celle qu'il veut définitivement conserver. On se demande cependant comment il arrive à financer son équipement et ses voyages maintenant qu'il est ruiné et au chômage. (Certains spectateurs se posent la même question pour Malcolm Merlyn qui se fait passer pour mort mais dans son cas, on n'a aucun mal à supposer qu'une personne aussi calculatrice et prévoyante dispose de comptes cachés.)
Costume = 4 / 5 Le costume continue d'évoluer pour devenir plus pratique et fonctionnel tout en conservant ses principaux éléments: couleur verte pour l'iconisation, cuir pour la protection, cagoule pour rendre hommage à Shado, masque pour l'anonymat.
Pouvoirs et points faibles = 4 / 5 Arrow continue d'utiliser des flèches gadgets au fonctionnement plausible et un arc pliable aussi esthétique que facile à transposer. On a même droit à une sympathique référence à la célèbre flèche gant de boxe des comics!
Autre(s) super-héros = 3,2 / 5 Une première génération de justiciers (Arsenal, Canary) tire sa révérence dans cette saison pour être remplacée par une nouvelle (Atom, Black Canary, Katana, Speedy). Si ces néophytes sont prometteurs, leurs costumes alternent entre le magnifique (Katana, Speedy) et l'hideux (Atom, Black Canary). On regrettera également la façon cavalière dont les auteurs se débarrassent de Wildcat après l'avoir à peine exploité. (Voir la section Autres super-héros pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Allié(s) = 4,5 / 5 John Diggle (5 / 5) est toujours excellent mais Felicity Smoak (4 / 5) souffre de son triangle amoureux clichéesque avec Oliver Queen et Ray Palmer et de sa manie de se fâcher avec eux pour un oui ou un non.
Entourage civil = 4,5 / 5 Quentin Lance (5 / 5) et Amanda Waller (5 / 5) restent excellents, Lyla Michaels Diggle (4 / 5) a une bonne alchimie avec John Diggle et Akio Yamashiro (4 / 5) est attachant.
Personnages secondaires = 2,4 / 5 Il est toujours agréable de voir d'anciens personnages réguliers, même décédés, réapparaître le temps d'un ou deux épisodes (Tommy Merlyn, Sin) mais la plupart des personnages secondaires se résument à des personnages fonctions oubliables, à quelques exceptions près comme Mei, très touchante quand elle apprend le sort de son père et de sa jumelle, ou le politicien sans scrupules Joseph Cray.
Antagonistes principaux = 2 / 5 Heureusement que Sarab est là pour relever le niveau car, entre un Ra's al Ghul décevant, une China White qu'on voit à peine et un Matthew Shrieve caricatural, on ne peut pas dire que les principaux ennemis de cette saison soient réussis.
Autres antagonistes = 2,7 / 5 Cette saison vaut surtout pour Malcolm Merlyn et Nyssa al Ghul, deux antagonistes récurrents charismatiques et ambivalents. Pour le reste, si Vertigo représente une amélioration notable par rapport à son prédécesseur tandis que Captain Boomerang a du potentiel, la plupart des nouveaux venus sont oubliables (Cupid, Komodo, Murmur) à l'exception de Brick qui, en plus d'être au centre d'un arc qui occupe nos héros pendant trois épisodes consécutifs, se révèle avoir été sans le savoir le déclencheur de tous les événements de la série. (Voir la section Antagonistes pour plus de détails. Les notes sont arrondies à la décimale la plus proche.)
Décors = 3,5 / 5 Le quartier général d'Arrow est toujours aussi peu inspiré mais cette saison nous gâte avec un Nanda Parbat de toute beauté.
Technologie = 2 / 5 Les gadgets hi-techs mais plausibles sont de plus en plus présents mais la principale innovation de cette saison est l'armure d'Atom ... qui est un sommet de laideur!
Casting = 5 / 5 Stephen Amell continue d'être parfait.
Combats = 1,5 / 5 On sent que les acteurs savent se battent et qu'un soin a été apporté aux chorégraphies des affrontements; mais même si certains réalisateurs et monteurs font des efforts pour qu'ils soient fluides et lisibles, beaucoup continuent de les rendre incompréhensibles par un montage surdécoupé. Pour ne rien arranger, héros et vilains se composent de plus en plus d'archers en capuches qui ne se différencient que par leurs couleurs ... impossibles à distinguer dans une série où l'action se déroule principalement de nuit!
Effets spéciaux = 4 / 5 Avec l'introduction de métahumains et de gadgets hi-techs, cette saison peut se permettre des effets spéciaux plus audacieux que les précédentes avec de belles réussites (Le combat aérien d'Atom) et quelques demi-ratages (Les yeux laser de Deathbolt).
Musiques = 3 / 5 Fidèle au poste, Blake Neely est toujours aussi efficace dans les scènes d'action et d'émotion mais la série manque toujours de thèmes réellement mémorables.
Générique(s) = 2,5 / 5 Comme pour les saisons précédentes, la quasi-totalité des épisodes s'ouvrent sur un monologue du héros (My name is Oliver Queen. After five years in hell, I have come home with only one goal: to save my city. Now, others have joined my crusade. To them, I'm Oliver Queen. To the rest of Starling City, I am someone else. I am ... something else. = Mon nom est Oliver Queen. Après avoir passé cinq années en enfer, je suis revenu chez moi avec un seul but: sauver ma ville. À présent, d'autres ont rejoint ma croisade. Pour eux, je suis Oliver Queen. Pour le reste de Starling City, je suis quelqu'un d'autre. Je suis ... quelque chose d'autre.) illustré par des extraits de la série mais cette fois, à l'exception du plan final, les scènes utilisées changent TOUTES à chaque fois.
On appréciera cependant l'astuce consistant à changer le monologue à partir du moment où Oliver rejoint la Ligue des Assassins et devient Al Sah-Him: My name was Oliver Queen. For three years, I have worked to save my city but to save my sister, I had to become someone else. I had to become ... something else. = Mon nom était Oliver Queen. Pendant trois ans, j'ai œuvré à sauver ma ville mais pour sauver ma sœur, j'ai dû devenir quelqu'un d'autre. J'ai dû devenir ... quelque chose d'autre.
Comme pour la saison précédente, le logo du titre change, remplaçant la pointe de flèche par le symbole que la Ligue des Assassins tatoue sur le corps d'Oliver quand il la rejoint. Certains épisodes utilisent même astucieusement un logo différent, remplaçant le symbole par un éclair pour le crossover avec Flash, par une pointe en forme de cœur pour l'épisode où Arrow affronte Cupid et par la pointe de la première saison pour l'épisode où il retourne sur Lian Yu.
On a enfin droit à une animation sous forme de tirs de flèches pour accompagner les logos de DC et de Warner.
|
NOTE FINALE = 13,2 / 20 |